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Le 5 sur 5 :
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Il n'avait aucune sympathie pour les prêtres qui, selon lui, "sont à la morale, ce que les charlatans sont à la médecine".
«Ce n’est pas au
Président de décider quels
sont les symboles de notre
pays, mais au peuple et à ses
représentants»
Finalement l'oeuvre de Furet fut davantage celle d'un idéologue au service des pouvoirs successifs en place, accompagnant les modes intellectuelles de son temps, ou même les impulsant, que celle d'un historien rigoureux proposant une interprétation globale et cohérent des faits. En 1965, lorsque l'heure est à la critique du communisme, en l'assimilant grossièrement au stalinisme, Furet s'en prend au « dérapage jacobin » qu'il oppose à la révolution libérale de 1789. En 1978, quand la mode passe aux « nouveaux philosophes » qui voient dans le Goulag l'essence de toute opposition au capitalisme, il s'en prend à l'idéologie révolutionnaire en tant que telle, et à l'idée de Révolution elle-même comme conduisant inéluctabelment et mécaniquement à la dictature et à la répression. Enfin, en 1988, après deux ans de cohabitation, quand le mode est au consensus entre droite et gauche, il veut intégrer la Révolution dans un long héritage national pour mieux louer et défendre les institutions de la Ve République.
716 - [p. 70]
Cette "légende noire" tenace, fondée sur des mensonges absurdes qui résistent au temps, a une fonction politique toujours d'actualité.
Le message ? Il est limpide : "Méfiez-vous, braves gens ! Quiconque vous parle de justice sociale et de démocratie n'est qu'un tyran fourbe, dissimulé sous un masque de vertu"
Les maîtres au lieu de nous policer nous ont rendu barbares, parce qu'ils le sont eux-mêmes.
Il faut enfin rappeler que dans la République, Robespierre apporta aussi une contribution symbolique éminente, celle de l'invention de ce qui deviendra en 1848 la devise république : " liberté - égalité - fraternité". Robespierre est en effet le premier à associer ces trois termes qui lui semblent synthétiser l'idéal révolutionnaire. Voici comment il propose en décembre 1790 que ce triptyque figure sur tous les uniformes et drapeaux des gardes nationales : "Elles porteront sur leur poitrine ces mots gravés : LE PEUPLE FRANCAIS, et au-dessous : LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE..."
712 - [p. 57]
Georges Danton n'est ni un héros irréprochable, ni un salaud corrompu. Sa complexité m'intéresse comme j'admire sa contribution déterminante à certains moments clés de la Révolution, à commencer par l'avènement de la République et la nécessité du salut public pour sauver la patrie.
… certains tentent parfois de lui imputer les 2585 condamnations à mort prononcées par le tribunal révolutionnaire de Paris. Savent-ils que ce n’est pas Robespierre mais Danton qui a été son initiateur ? Personne ne songe pour autant à débaptiser la rue qui porte son nom à Paris ou à déboulonner sa statue qui trône place de l’Odéon. D’ailleurs, la figure la plus célèbre et sinistre de ce tribunal, l’accusateur public Fouquier-Tinville entra à plusieurs reprises en conflit avec Robespierre. Au point que l’Incorruptible tenta en vain de le faire destituer pour stopper ses excès.
706 - [p. 33]
Robespierre combat notamment "la politique du fait divers" qui consiste déjà à l'époque à décider des mesures suscitée par un crime. Robespierre juge cette démarche contraire à l'intérêt général. Quand le député Le Peletier est assassiné, il s'oppose par exemple à la condamnation à mort de son meurtrier. De même quand il est lui-même victime d'une tentative d'attentat orchestrée par une illuminée, il s'oppose aussi à son exécution pourtant demandée à cor et à cri par les reste du Comité et les sans-culottes.
707 - [p. 37]
Avec l'abbé Grégoire, Robespierre milite par exemple dès décembre 1789 pour obtenir l'accès des Juifs et de tous les non catholiques aux droits civils et civiques. Selon la même logique d'égalité, il défend et obtient l'égalité des droits des efnants légétimes et des enfants naturels, mettant ainsi fin au calvaire civil et économique vécu par de nombreux "bâtards" sous l'Ancien régime. Il ira même au nom de l'égalité jusqu'à plaider pour le droit des prêtres à se marier.
708 - [p. 41]