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3/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montauban , le 31/01/1867
Mort(e) à : Paris , le 06/04/1925
Biographie :

Henry Lapauze
critique d'art, conservateur du Palais des Beaux-arts de la Ville de Paris.
Originaire de Montauban, c’est au contact de Jacques-Ernest Bulloz, éditeur montalbanais lui aussi que Lapauze s’oriente vers l’Histoire de l’art. C’est avec Bulloz, que Lapauze, alors journaliste au Gaulois conçoit le projet d’une étude consacrée à Ingres. C’est aussi avec lui, qu’il s’intéresse à La Tour.
Premier directeur du Palais des Beaux-arts de la Ville de Paris, il est aussi le fondateur de deux revues (La Renaissance politique, littéraire, économique et artistique en 1913 et La Renaissance de l’art français et des industries de luxe en 1918, renouant ainsi avec son passé de journaliste.

Source : wikipedia
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La vie sensuelle et légère, le grain de philosophie fataliste, la pédanterie souriante, la grâce divinisée, mais dans un culte facile, sans hauteur ni mystère, sont en lui, en lui seul. Et à tout cela, il ajoute le don suprême de la vie et de la vie individuelle. Sous sa poussière de crayon, il enferme des êtres frémissants, faits de chair véritable et d'émotion tressaillante, des hommes et des femmes, — des femmes surtout, — qui, même sous la palpitation de la grande âme ambiante, gardent leur façon personnelle de sentir, d'aimer. Chacun d'eux reste lui-même, vous hante d'un regard ou d'un pli de lèvre qui n'est qu'à lui ; et pourtant sur cette bouche et dans ce regard flottent les rêves de toute une génération humaine, les sentiments de milliers de coeurs dont la cendre emplit les tombeaux.
Voilà ce qui est la merveille du génie de La Tour.
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La précision de La Tour, au contraire, a une valeur de document. Nul ne peut étudier le XVIIIe siècle sans s'arrêter longuement devant ses pastels. Telle figure de bourgeoise ou d'actrice, de fermier général, de prince ou d'abbé, aperçue au Musée de Saint-Quentin, entraîne l'esprit dans une société à la fois récente et lointaine, la fait revivre, nous en donne l'impression, le geste et la voix.
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Les fresques que le farouche génie de Michel-Ange inscrivit aux parois de la chapelle Sixtine sont-elles menacées de destruction? A diverses époques on a paru le croire, et les pontifes s'en s'ont préoccupés. Récemment Léon XIII, qui avait le désir de conserver intacts les trésors artistiques dont s'enrichit d'âge en âge le Vatican, confiait à une commission le soin d'examiner l'état actuel des fresques et de prendre telles mesures de conservation qui s'imposent. Ceux à qui fut accordé le rare privilège d'étudier librement Michel-Ange à la chapelle Sixtine, en dehors des heures réservées aux touristes, ceux-là savent bien qu'il n'y a point de crainte immédiate à concevoir; quelques travaux de réfection suffiront à garantir les chefs-d'oeuvre qu'elle abrite depuis quatre siècles.
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Déjà pourtant, on voit bien ce qu'on a voulu essayer au Petit Palais: certains ensembles, très caractéristiques, la série des dessins modernes et celle des estampes avec leurs états successifs, attestent qu'on souhaite montrer au public qui parcourt les galeries, aux jeunes artistes qui y travaillent, que le génie est une longue patience, que, en art comme en toutes choses, l'improvisation hâtive est le pire danger, et que ceux-là ont chance de marquer d'une forte empreinte leur passage ici-bas, qui mettent vraiment le meilleur d'eux-mêmes dans leurs œuvres vingt fois reprises et vingt fois abandonnées et, finalement, livrées à leur destinée, chaudes encore de l'émotion qui les créa.
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L'ABBÉ HUBERT - Largeur: 0m,98. — Hauteur : 0m,79
Ce n'est pas seulement un portrait, c'est un tableau, d'une composition psychologique aussi savante qu'est la composition lumineuse, — clair obscur dans la manière de Rembrandt.
L'abbé Hubert, d'origine genevoise, était un grand ami de La Tour, en faveur de qui il fit un testament. Nul doute que la malice du peintre ne s'en fût prise plus d'une fois, en des taquineries amicales, aux manies studieuses de l'homme d'église. C'est ce genre d'humour qui aiguisa le pastel, lui fit jeter le pétillement de vie, d'observation railleuse, d'animation spirituelle, qui éclate en cette oeuvre extraordinaire.
L'abbé est représenté lisant à la lueur d'un flambeau à deux branches. Mais toute la disposition du tableau nous montre qu'il s'est pris à l'ardeur de cette lecture par un piège de curiosité. Il n'avait dû ouvrir le gros in-folio que pour chercher un renseignement, se remémorer quelque passage à demi oublié. Puis une phrase l'a retenu, ensuite une autre, et maintenant sa passion de lettré le tient, le fixe à cette place, oublieux de tout, même sans doute du point spécial qu'il était venu éclaircir.
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Le Musée de La Tour, à Saint-Quentin, est mieux qu'un musée. C'est une demeure. On y va visiter l'un des plus expressifs et charmants génies du XVIIIe siècle. Il vous reçoit chez lui, dans son tranquille hôtel de province. Il y est seul. Rien ne distrait de lui.
Quelle intimité dans les trois petites salles, dont un gardien plein de dévotion ouvre les volets avec ménagement, soucieux des morsures de la
lumière. Le brave homme, — il s'appelle Anatole Camus, — aura désormais une ligne dans les monographies de La Tour. Son fanatisme, discret et respectueux comme il sied, se trahit même par son silence, à l'anxiété dont il suit l'impression sur le visiteur de ces portraits, pour lui vivants comme une famille illustre dont il serait le serviteur de confiance.
Une famille : c'est bien le mot, malgré la diversité des origines, des qualités et des visages.
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Lorsque, en 1902, notre Musée s'ouvrit au public il ne pouvait prétendre à une physionomie définitive, ni même encore à une - physionomie personnelle. Il ne devait être ni le Musée historique de la Ville de Paris — rôle heureusement dévolu à Carnavalet — ni son Musée d'art industriel, ce qui appartient à Galliera. Par ailleurs, le Musée du Luxembourg, propriété de l'État, remplit sa destination de Musée des artistes vivants. Dix ans. après leur mort, ceux qui gardent une signification véritable et tiennent toujours leur rang dans l'histoire de l'art français connaissent les honneurs suprêmes du Louvre; les vaincus sont exilés dans les Musées de province, où ils dans une paix rarement violée, que sonne ~pour eux attendent, dans une paix rarement violée, pour l'heure miraculeuse du renouveau.
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A propos du Martyre de saint Symphorien, une des plus célèbres toiles de Ingres, Théophile Gautier écrivait cette phrase: « L'art n'a pas pour but de « rendre la nature; il s'en sert seulement comme moyen d'expression d'un idéal intime. »
Pour nul autre peut-être cette vérité ne fut plus nécessaire à constater que pour Ingres, parce que nul n'allia un respect plus fervent de la nature avec une plus hautaine indépendance de pensée.
A lire les enseignements de cet admirable peintre, sa correspondance, ses notes, les paroles les plus expressives de sa doctrine, telles que les recueillirent ses élèves, on croirait avoir affaire à un réaliste acharné, intransigeant. A contempler ses oeuvres, on se sent transporté dans les plus sereines régions de l'idéal.
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Enfin, par son aimable caractère, sa bonté, et toujours éminemment artiste, il s’attirait toutes les sympathies et les éloges: chacun voulait l’avoir et jouir de sa société. Il allait souvent à Toulouse, sa patrie, se retremper dans cette grande et belle ville presque aussi riche alors de monuments d’art que Rome, à qui elle ressemblait beaucoup ; il aimait à se retrouver avec ses anciens amis d’enfance, tous artistes distingués; il m’emmenait toujours avec lui dans ces petits voyages '. Il me laissa à Toulouse avant 93, pour y continuer mes études d’art à l’Académie et chez le digne et grand artiste Roques, Vigan et Briant, paysagiste qui, au milieu de cet affreux vandalisme, sauva tant d’objets d’art qu’il en forma le musée des Grands-Augustins.
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Tout peintre d'une forte personnalité imprime une ressemblance à ses modèles. Il enfante à nouveau les êtres qu'il représente. Il les réunit par le lien de sa paternité d'artiste. Tous ont passé par lui avant de renaître à la vie immobile que leur donne son crayon ou son pinceau. Ils ont pris un peu de son âme. Si cette âme est très conforme à l'esprit de son siècle, elle trouvera et notera sur chaque physionomie l'empreinte spéciale de son temps. Instinctivement elle s'attachera aux types qui portent de la façon la plus marquée ce trait général. Elle l'y soulignera encore. Et l'expression d'une époque jaillira de quelques figures, devenues symboliques tout en restant individuelles.
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