Il faut attendre 1951 et la fondation du Théâtre du Nouveau-Monde pour voir se clarifier la situation confuse dans laquelle se débattait, depuis la fin de la guerre, le théâtre à Montréal. Les autres compagnies s'étant dispersées ou étant à la veille de le faire, toutes pour des raisons financières, le Théâtre du Nouveau-Monde eut le mérite de réunir à même enseigne plusieurs des meilleurs comédiens de l'époque, presque tous formés à l'école des Compagnons et ayant par la suite fait des séjours prolongés d'étude ou de travail en France.
C'est un religieux de la Congrégation de Sainte-Croix, le Père Emile Legault, que l'on se plaît à reconnaître aujourd'hui comme le véritable pionnier de cette renaissance théâtrale, qui prit l'aventure à son compte et lança au Canada français le théâtre dans la voie qui peut être encore présentement considérée comme le prolongement normal de la route qu'il avait lui-même tracée. Formé à l'école d'Henri Ghéon, animé de l'esprit de Jacques Copeau, le Père Legault ne fut pas lent à diagnostiquer le mal et à apporter les remèdes les plus aptes à corriger une situation qui ne pouvait plus durer. C'est pourquoi il choisit la forme de l'action directe en fondant sa propre troupe d'amateurs, les Compagnons de Saint-Laurent (1938), en bâtissant autour de cette troupe un répertoire de qualité qui pût intéresser le public jeune et enthousiaste auquel il voulait d'abord s'adresser, en sortant enfin le théâtre de la convention poussiéreuse du carton-pâte pour le diriger ingénument à la recherche de la poésie, du rêve, de la stylisation et du jeu retrouvé.
Enfin, le national peut être perçu comme le produit de l’élite intellectuelle, et alors la machine politique aussi bien que les milieux financiers et ouvriers poursuivent des objectifs qui, très souvent, entrent en contradiction avec l’idéologie nationaliste. Pour recouper notre sujet, disons que la définition du national
Nous assistons depuis quelques années à une révolution sans précédent des techniques d’information. La plupart des formules traditionnelles d’enseignement et d’apprentissage appartiennent désormais au passé. Pédagogues, bibliothécaires et techniciens de la documentation cherchent de nouveaux moyens de transmettre les connaissances. Cet envahissement de l’informatique tend à modifier les rapports entre l’individu et les supports de la science ; il pose, de plus, aux gardiens du savoir, l’un des défis majeurs de notre époque.
C’est au milieu de l’entre-deux-guerres que les Canadiens de langue anglaise ont commencé à formuler des interprétations cohérentes de leur passé national. Afin de mieux saisir les tendances de l'historiographie canadienne-anglaise, il convient de rappeler brièvement l’évolution du Canada. Nous utiliserons pour plus de clarté la voie d’approche de Brebner. Après quoi nous tenterons de classer les groupes ou les générations d’historiens en fonction de la synthèse que nous aurons esquissée.