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4.25/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 27/11/1940
Mort(e) le : 04/10/2021
Biographie :

Philippe Levillain, né le 27 novembre 1940 à Paris, est un historien français.



Directeur des études d'histoire moderne et contemporaine à l'École française de Rome (1977-1981), Philippe Levillain est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Paris X-Nanterre

Il est spécialiste de l'histoire du catholicisme et de la papauté (il a été notamment attaché de presse de l'ambassadeur de France pour le Saint-Siège en 1965), auteur de plusieurs ouvrages sur le Saint-Siège, il a dirigé le Dictionnaire historique de la papauté.

Il est membre de l'Institut universitaire de France et du Comité pontifical des sciences historiques.

Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques le 19 décembre 2011, succèdant à Pierre Chaunu, dont il prononce l'éloge le 18 mars 2013.

Il anime les Lundis de l'Histoire.

https://radionotredame.net/emissions/legrandtemoin/04-11-2015/#
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Bibliographie de Philippe Levillain   (10)Voir plus

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L’abbé Caradan, prêtre jeune, sportif, attentif, avait tout prévu. Il nous attendait à l’entrée de chaque rang, tandis que nous avalions soigneusement l’hostie sans la toucher des dents, et soufflait à chacun d’entre nous :
« Pense à ARDOR. »
En clair : Adorer. Remercier. Demander. Offrir. Rendre grâce. Il avait finement prévu le désarroi, la stupéfaction même devant la constatation qu’il ne se passait rien. Pour se laisser transporter, l’abbé Caradan nous avait construit ce bel acronyme qui côtoyait ardeur, et commençait par A…dorer. Il avait ainsi simplifié et adapté le Paroissien romain pour la prière du matin. [...]
Demander. Je n’avais rien préparé et pourtant je savais que ARDOR contenait la clé – les clés – de mon émerveillement. Demander ? Brusquement, une pensée satanique (je connaissais Satan et les Tentations du Christ) me traversa : demander… le… Tableau d’honneur. Les leçons du Père Gouyon sur le péché, la piété, la matérialité du bonbon pour le péché de gourmandise, me revinrent à l’esprit et… le Tableau d’honneur aussi, en cercles concentriques élargis. Protection contre les péchés, et le Tableau d’honneur ensemble. Puis : offrir. J’offris aussitôt ma renonciation définitive à cette orgueilleuse distinction, sans me rendre compte de l’incongruité de cette offrande. Il était temps. J’abandonnai les résolutions.
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Le lycée était, en ces années proches de la fin de la guerre, en chambre stérile dans le domaine de l’Instruction civique comme dans celui de l’Instruction religieuse. On ne nous avait sorti de l’incubation qu’avec l’Insurrection de la Bonté du 1er janvier 1954, organisée par l’Abbé Pierre. La mobilisation avait été prompte et générale. Ma mère avait trouvé brusquement beaucoup de superflu dans mes affaires et celles de mon père. Moins chez ma petite sœur. Je regrettai longtemps un pullover sans manches à damier d’Arlequin. J’avais protesté :
« Sans manches.
– Il tient chaud, tais-toi. »
Le quartier avait été en effervescence. Les gens s’étaient organisés. Mais les premiers commentaires avaient circulé très vite :
« C’est assez.
– Trop de couvertures.
– Il ne faut pas donner d’argent.
– Où ira l’argent ?
– Un manteau de fourrure ! Faut-il être bête !
– Pourquoi pas ? »
À 14 ans, j’avais découvert pour toute ma vie le mélange de bonté, de mesquinerie, de méfiance qui préside à toute manifestation humanitaire.
p. 127-128.
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Il faisait beau, très beau, quand mon père me dit : « As-tu bien retenu l’itinéraire (ou le chemin) ? », et me laissa devant la grande entrée du lycée Michel de Montaigne à Bordeaux, capitale de la Gironde, sous-préfectures Blaye, Langon et Arcachon. Je connaîtrais Arcachon, le bassin d’Arcachon, à l’époque, et Blaye plus tard, à cause de la duchesse du Berry et de sa captivité. Langon jamais, même par curiosité.
Je m’approchai parmi des garçons tous plus âgés et surtout plus grands que moi. Un monsieur aimablement sévère (j’apprendrais l’oxymore) me fit signe de poursuivre vers l’entrée dans la première rue à droite. « L’entrée, pour toi, par la rue du Mirail, à droite, mon garçon. »
p. 17-18
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Un garçon métis plutôt foncé me fit signe :
« Assieds-toi là ».
Il avait l’accent créole. C’était près d’une fenêtre. On voyait la tête d’un bel arbre. Je reconnus un platane.
« Je m’appelle Justin Feder. Et toi ? »
– Philippe Levillain. »
Il éclata de rire. Je revois encore la sollicitude innocente de son beau rire et :
« Toute ta vie ! Toute ta vie ! ».
Nous riions encore parce qu’il le répétait en s’esclaffant de plus en plus, et par contagion je l’accompagnais. Quand :
« Je suis Jean Forlacroix … vous deux, là-bas, arrêtez de rire. Sinon… » L’interpellation s’arrêta là.
p. 19
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