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3.8/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nancy , le 03/01/1730
Mort(e) à : Paris , le 15/06/1814
Biographie :

Fils d'un célèbre avocat nancéien, Charles Palissot de Montenoy, fait ses études au collège des Jésuites de Nancy. Très vite ses éducateurs remarquent son extraordinaire précocité, il poursuit ses études, en philosophie à l'université de Pont-à-Mousson.
Dans le même temps, il écrit deux tragédies, Pharaon (1748) et Zarès (1751).
Pour ne pas faire mentir sa réputation de jeune homme précoce, il se marie à l'âge de 18 ans !
En 1753, il est admis au sein de la Société royale des Sciences et Belles-Lettres de Nancy.
Ses pièces connurent le succès, les Tuteurs en 1754, est donné à la Comédie Française, le Barbier de Bagdad reçoit un accueil positif de plusieurs auteurs du Club Choiseul.
Mais en s'essayant à la satyre, dans sa pièce Le Cercle, pour complaire notamment au roi Stanislas, le jeune auteur commet son premier faux pas, dont il se sort grâce à l'appui de JJRousseau, pourtant l'objet de ses moqueries dans la pièce.
Palissot s'enferma ensuite dans une attitude critique à l'égard des philosophes encyclopédistes, dont Diderot et d'Alembert, et ses pièces connurent le succès du fait du parfum de scandale qui les entourait.
Opportuniste avant-tout, cherchant la gloire et la fortune, Palissot prend fait et cause pour la révolution contre l'aristocratie, réglant ses comptes avec ses détracteurs. Il entre en 1795 dans la secte des Théophilantropistes appuyé par le poète Chénier.
En a1805, sous Napoléon est il est nommé administrateur de la Bibliothèque Mazarine
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Charles Palissot de Montenoy
Du globe où nous vivons despote universel,
Il n'est qu'un seul ressort, l'intérêt personnel;
À tous nos sentiments c'est lui seul qui préside;
C'est lui qui dans nos choix nous éclaire et nous guide.


(Les Philosophes)
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Damis
Non, je ne reviens pas d'un semblable vertige.
Rompre un hymen conclu !

Marton
Tout est changé, vous dis-je.

Damis
Mais encor ?

Marton
Mais encor, vous êtes Officier ;
Notre projet n’est pas de nous mésallier.
Nous voulons un Mari taillé d’une autre étoffe ;
En un mot, nous prenons un Mari Philosophe.

Damis
Que me dis-tu, Marton ?

Marton
Je vous étonne fort ;
Mais ne savez-vous pas que les absens ont tort ?
Trois mois ont opéré bien des Métamorphoses :
Peut-être dans trois mois verrons-nous d’autres choses.
Vous pourrez reparaître alors avec succès ;
Mais jusques-là, néant. En dépit du procès
Qui devait se finir par votre Mariage,
Sans appel aujourd’hui la pomme est pour le sage.

Damis
Le moyen que l’on change ainsi dans un moment !

Marton
Toute Femme est, Monsieur, un animal changeant.
On pourrait calculer les jours de Cydalise
Par les différents goûts dont son âme est éprise :
Quelquefois étourdie, enjouée à l’excès,
D’autres fois sérieuse, & boudant par accès ;
Coquette, s’il en fut, en sauvant le scandale,
Prude à nous étourdir de son aigre morale ;
Courant le Bal la nuit, & le jour les Sermons ;
Tantôt les Directeurs, & tantôt les Bouffons.
C’était-là le bon tems. Mais aujourd’hui que l’age
Fait place à d’autres mœurs, & veut un ton plus sage,
Madame a depuis peu réformé sa maison.
Nous n’extravaguons plus qu’à force de raison.
D’abord on a banni cette gaité grossiere,
Délices des Traitans, aliment du Vulgaire ;
A nos soupés décens tout au plus on sourit.
Si l’on s’ennuie, au moins c’est avec de l’esprit.
Quelquefois on admet, au lieu de Vaudevilles,
De savans Concerto, de grands airs difficiles ;
Car il faut bien encore un peu d’amusement.
Mais notre fort, Monsieur, c’est le raisonnement.
Quelque tems, dans le cercle, on parla Politique ;
Enfin tout disparut sous la Métaphysique.
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La lorgnette;
Messieurs les sots dont la prose et les vers
Depuis longtems fatiguent mes oreilles,
Vous que Fréron, l'orateur des deserts,
Trois fois par mois met au rang des merveilles,
Voici les jours par Apollon prédits.
Égayez-vous, messieurs les beaux esprits.
Vous qui craignez le sel de la satyre,
Sel qui jamais n'anima vos écrits,
Égayez-vous, voici l'instant de rire.

Si l'on m'a vu, dès mes plus jeunes ans,
Suivre tes loix, te consacrer ma vie,
Dieu des beaux arts, si tes soins bienfaisans
Me consolaient du courroux de l'envie,
Quand sur la scène amené par Thalie,
Je démasquai les sophistes du tems,
Reviens encore inspirer mon génie,
Prête à mes vers le charme des bons mots.
Je veux chanter les ténébreux complots
De la sottise et de sa confrairie.
Venger le goût c'est servir sa patrie.
Je n'attends pas de plus digne loyer.
Quel prix plus beau pourrait flatter un sage?
Il n'en est point malgré l'abbé Coyer,
Et mon pays a mon premier hommage.
Ô mes amis rendez grace à Merlin,
Si cet écrit mérite de vous plaire,
Remerciez cet enchanteur divin,
Du beau présent qu'il a daigné me faire :
J'en dois conter le surprenant mistère,
Pour obéïr aux ordres du destin.
Vous connaissez l'agréable domaine,
Le Tivoli que je dois à Mécène,
Vous avez vû souvent ces lieux chéris,
Paisible empire où notre souveraine,
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Depuis quelques années, madame, il s' est formé dans
cette capitale une association entre plusieurs gens
de lettres, les uns d' un mérite reconnu, les autres
d' une réputation plus contestée, qui travaillent à ce
fameux dictionnaire de toutes les connaissances :
ouvrage qui en suppose beaucoup à ceux qui le
rédigent. Personne n' a peut-être plus de vénération
que moi pour les mains laborieuses qui construisent
ce pénible monument à la gloire de l' esprit humain.
Tous ces messieurs se disent philosophes, et
quelques-uns le sont.

Mais parmi ceux même d' entre eux à qui l' on accorde
le plus de talens, on est fâché d' avouer qu' il s' en
trouve qui ont presque rendu le mérite et la raison
haïssables dans leurs écrits.

Ils ont annoncé la vérité, ou ce qu' ils ont pris pour
elle, avec un faste qu' elle n' eut jamais. On vit à la
tête de quelques productions philosophiques, un ton
d' autorité et de décision, qui, jusqu' à présent,
n' avait appartenu qu' à la chaire. On transporta à des
traités de morale, ou à des spéculations métaphysiques,
un langage que l' on eût condamné, par-tout ailleurs,
comme celui du fanatisme. j' ai vécu, disait l' un ;
j' écris de Dieu, disait fastueusement l' autre ;
jeune homme, prends et lis, écrivait-il encore ;
ô homme ! écoute, voici ton histoire, s' écriait
un troisième.
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Le Philosophe.
Vous voyez, madame, un homme désespéré. La situation où je me trouve exige les remèdes les plus prompts, et je crains de ne pouvoir en sortir sans un secours surnaturel.

Orphise.
Eh! De quoi vous plaignez-vous donc, monsieur?

Le Philosophe.
D' être devenu philosophe! Madame.

Orphise.
Comment! D' être devenu philosophe? Mais, en effet, c' est la maladie épidémique: jamais on ne vit tant de philosophes.

Ariste.
Vous me surprenez, monsieur. Quoi! Vous avez du regret d' être philosophe?

Le Philosophe.
Oui, et mon malheur veut que je ne puisse plus m' en dédire.

Orphise.
Je n' y conçois rien; mais ne vous tromperiez-vous pas, monsieur? êtes-vous bien sûr d' être philosophe?

Le Philosophe.
Ah! Si je le suis? S' il ne faut que faire mes preuves, madame, il me sera facile de vous persuader. Premièrement, j' ai donné quelques ouvrages au public; et tandis qu'on voit tant d' auteurs qui rougissent de leur nom, parce qu'ils ne le trouvent
pas assez noble, j' ai eu le courage d' afficher le mien, et d' apprendre, à qui l' a voulu, que je m' appelle Blaise-Gille-Antoine, le cosmopolite.

Orphise.
Blaise-Gille-Antoine! il faut en effet de la philosophie pour porter un nom comme celui-là.

Ariste.
Passons à la seconde preuve.
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[...] La franchise est la vertu d'un sot.

acte 2, sc. 1 - sincérité - naiveté
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Charles Palissot de Montenoy
Le sage vit chez lui dans une paix profonde;
Il détourne les yeux de ces objets d'horreur;
Il est son seul monarque et son législateur.
Rien ne peut altérer le bonheur de son être.

Les Philosophes (1760)
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Charles Palissot de Montenoy
L'homme est toujours conduit par l'attrait du bonheur.
C'est dans ses passions qu'il en trouve la source.

Les Philosophes (1760)
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