Les images sont des surfaces signifiantes. La plupart du temps, elles indiquent quelque chose qui se situe dans l'espace-temps « au dehors », et qu'en leur qualité d'abstractions (de réductions des quatres dimensions de l'espaces-temps au deux dimensions de la surface) elles sont censées nous rendre représentable. Appelons » cette faculté spécifique d'abstraire des surfaces à partir de l'espace-temps pour ensuite les y reprojeter. Elle est la condition de toute production et de tout déchifrement d'images. En d'autres termes, elle est la faculté d'encoder les phénomènes en des symboles bi-dimensionnels et de lire ces symboles.
Cet espace-temps propre à l'image n'est autre que le monde de la magie – monde où tout se répète et où toute chose participe à un contexte de signification. Pareil monde se distingue structurellement de celui de la linéarité historique, où rien ne se répète et où toute chose a des causes et aura des conséquences. Par exemple, dans le monde historique, le lever du soleil est la cause du chant du coq, alors que dans le monde de la magie le lever du soleil signifique le chant du coq et le chant du coq signifie le lever du soleil. La signification des images est magique