Abattre les arbres au fond des vallées, élaguer les troncs, les transporter parfois sur des distances considérables, confectionner les liens, tresser les voiles et, bien sûr, construire l'embarcation étaient autant d'opérations qui mobilisaient une main d’œuvre nombreuse sur une longue période. A cela s'ajoutait la nécessité de pourvoir à la nourriture de l'expert, de ses aides et de leurs familles durant toute la durée des travaux, ce qui impliquait une participation s’étendant bien au-delà du groupe des constructeurs.
D'où venaient ces êtres humains, à la beauté fascinante et aux étranges coutumes, rencontrés au hasard de minuscules îles, sauvages et escarpées, perdues au coeur des immensités océanes ?
Lancinante, la même interrogation dut tarauder l'esprit de chaque navigateur européen "découvrant" une nouvelle île habitée. À cette question de l'origine des Polynésiens, aujourd'hui, quatre siècles après ces premiers contacts, il est possible de répondre sans équivoque...
Il est aujourd'hui reconnu que toutes les populations des îles du Pacifique Sud, de l'archipel Bismarck à l’île de Pâques, sont originaires du Sud-Est asiatique.
Les îles du Pacifique sont un terrain de prédilection pour mettre en œuvre un certain nombre de démarches pouvant être regroupées sous le terme d'ethnoarchéologie ; elles illustrent la variété des informations que l'archéologie et l'ethnologie peuvent mutuellement s'apporter dans cette région du monde.
Le jour donc, le cap était en permanence contrôlé par la houle et, de temps à autre, aux vents et au soleil. En définitive, la navigation diurne était plus imprécise et demandait davantage d'attention que celle de nuit, guidée par les points lumineux des étoiles.