Biographie :
Sandrine Biyi est Infirmière libérale et auteur de romans se passant au Moyen-Âge.
Passionnée d'histoire médiéval, elle partage ses loisirs, sa curiosité et sa soif de connaissances entre l'Abbaye de la Sauve-Majeure et le Maroc, où elle étudie l'ethnomédecine et la phytothérapie.
Sa passion l'a conduite à écrire une grande fresque historique qui nous ramène presque mille ans en arrière dans l'Aquitaine médiévale qui lui est si chère.
Sandrine Biyi est Infirmière libérale et auteur de romans se passant au Moyen-Âge.
Passionnée d'histoire médiéval, elle partage ses loisirs, sa curiosité et sa soif de connaissances entre l'Abbaye de la Sauve-Majeure et le Maroc, où elle étudie l'ethnomédecine et la phytothérapie.
Sa passion l'a conduite à écrire une grande fresque historique qui nous ramène presque mille ans en arrière dans l'Aquitaine médiévale qui lui est si chère.
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Citations et extraits (9)
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Derrière une grosse matrone aux mains larges comme des battoirs, j'ai aperçu une petite figure sale et de grands yeux noirs qui nous regardaient avec admiration.
Je me suis redressée sur ma selle et, parce que j'étais fatiguée et que je trouvais hideux ces moines à la figure pâle, prisonniers de leur longue robe noire qui cachait jusqu'à leurs mains et les faisait ressembler à ces oiseaux que mon père appelait corbeaux, d'un geste vif j'ôtai mon turban.
Pourtant, la réalité s'imposait, crue, nue, blafarde. La République ne voulait plus payer pour l'Église et avait décidé de la laïcité. Plus de religion dans les classes mais des leçons de morale, d'hygiène et même de couture et de cuisine, pour les filles. Les villages devaient se doter d'institutrices, ça aussi c'était nouveau et parfaitement incongru.
La République ne voulait plus payer pour l’Eglise et avait décidé de la laïcité. Plus de religion dans les classes, mais des leçons de morale, d’hygiène et même de couture et de cuisine pour les filles. Les villages devaient se doter d’institutrices, ça aussi, c’était nouveau et parfaitement incongru.
- Bonjour mesdemoiselles. Je me nomme mademoiselle Pinkerton et je suis votre institutrice. Je vous enseignerai, cette année, le calcul, l’orthographe, l’histoire et la géographie. Vous aurez une dictée tous les matins. L’après-midi sera réservé aux cours de couture et de dessins…
Si on la laisse agir, vous verrez qu’elle présentera les filles au certificat d’études comme cela se fait déjà dans les grandes villes. Et pour quoi faire ? Des malheureuses sans mari, car une femme savante les fait fuir. Nous sommes en campagne ici. Qui tiendra les fermes ? Réfléchissez bien, Monsieur le maire. Ce n’est pas de moi dont il s’agit, c’est de votre village et de son futur
Robert, lequel décidément était le porte-parole des deux, acquiesça. Les idées de la damoiselle du château lui plaisaient à peu près. Sauf cette histoire de jardin rond qui le chiffonnait. C’est qu’on n’avait jamais vu ça dans le pays. Et puis cette histoire de terre qui tournait autour du soleil ! Où était-elle allée pêcher ça ? Il allait falloir qu’il demande au curé.
Si on la laisse agir, vous verrez qu’elle présentera les filles au certificat d’études comme cela se fait déjà dans les grandes villes. Et pourquoi faire ? Des malheureuses sans mari, car une femme savante les fait fuir. Nous sommes en campagne ici. Qui tiendra les fermes ? Réfléchissez bien, monsieur le maire.
Les Arabes abbassides, dynastie à laquelle appartenait ma mère, étaient de fervents défenseurs de la culture, des sciences et de la poésie. Ils encourageaient et entretenaient l’indépendance de l’esprit. Hommes et femmes avaient accès à l’instruction et aux études dans les madrasas de leurs califats.
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