Nationalité : France
Né(e) à : Grandpre , le 12/07/1830
Mort(e) à : Paris , le 23/12/1892
Biographie :
Jules Beaujoint est un journaliste et romancier populaire français. Il utilise également le pseudonyme de Jules de Grandpré.
Il fait ses études dans les Ardennes avant de les poursuivre à Reims et Paris. Son père envisage pour lui une carrière d'avocat, mais dans la capitale, le jeune homme fréquente avec plus d'assiduité les cercles politiques et littéraires des cafés et de La Closerie des Lilas que les bancs de l'École de droit.
Compromis dans le coup d'État du 2 décembre 1851 dans les factions opposés au Second Empire, il s'exile en Belgique pendant trois ans, où il fonde et rédige les articles d'un journal socialiste à Bruxelles. Certains de ces écrits, notamment des révélations sur le bagne de Cayenne, sont censurés et le font bannir du pays par ordonnance royale.
Son père, ulcéré par les activités politiques de son fils, lui coupe les vivres. Jules Beaujoint se rend alors à LIège, auprès d'Auguste Blanqui, est arrêté et condamné pour rupture de ban. Cette arrestation lui permet néanmoins de ne pas mourir de faim. Son incarcération ayant fait l'objet d'une vive opposition des démocrates belges, il est finalement libéré et rentre, en dépit des risques, à Paris. Il se cantonne dès alors dans l'écriture et la publication d'ouvrages historiques souvent romancés et de récits policiers, parfois issus de faits divers et prétextes à des descriptions de crimes sanglants et crapuleux, dont le peuple raffole.
Son roman le plus populaire, L'Auberge sanglante de Peirebeilhe (1888), est tiré à 200 000 exemplaires de son vivant et était encore édité en 1960.
Le fâcheux renom de Louis coûtait à la vieille Magdeleine Mandrin nombre de Pater et d'Ave et ensuite le soutien d'une femme et de deux enfants en bas âge : Marie Sigolène, le petit Césaire, et la Mariette.
(...)
Un colporteur italien ou savoyard (...) passant par Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs y fut retenu par les beaux yeux de Marie Sigolène.