Le bois d’Ambre était une vraie splendeur. Une lumière rousse embrasait le sol et les troncs, tandis que les cimes baignaient dans l’or chaud du soleil couchant. Le bleu des mares contrastait avec les feuillages incendiaires. Une odeur de champignons emplissait l’air, et, sous les roues de la carriole, les feuilles mortes crépitaient comme des flammes.
Pourtant, malgré cette beauté, Neieli se sentait mélancolique.
Comme d'habitude, aider les autres lui permettzit de s'oublier lui même, et ses peurs par la même occasion.
Quand je te regarde, j'ai l'impression de voir le vent se transformer en tempête.
Elle plongea la tête la première dans l'effervescence des cuisines royales. Des commis couraient en tous sens dans un tourbillon de farine et de sucre glace, tentant d'obéir aux cuisiniers qui hurlaient leurs directives. Des parfums d'amande et de fleur d'oranger se mêlaient à l'odeur de biscuit émanant du grand four. Suspendus en l'air, des fouets ensorcelés battaient la pâte à gâteau dans des jattes (...) Cet endroit fébrile ressemblait à une théière en ébullition.
Traverser la forêt de Mirabilia à la nuit tombée offrait un spectacle envoûtant. Des lucioles éclairaient les bois d’un vert de jade. On aurait dit qu’il pleuvait des éclats de lune entre les troncs noirs, et que la mousse était saupoudrée d’étoiles.
Ce n'est pas parce que certains chemins sont inaccessibles qu'il n'en existe pas d'autres.
En se craquelant, son corps expulsait la fillette terrorisée qui se cachait dans sa tanière depuis six ans. La peur et la faiblesse n'existaient plus. A présent, c'était Chaneh le prédateur. C'était elle, la reine de ces lieux.
Je te préviens, il est un peu fou. Mais qui ne l’est pas ici?