Parce que cette brochette me rend fou, parce qu’ils ne changeront pas et surtout, parce que je les aime plus que tout, je secoue la tête avant de les réunir dans mes bras. Dans ce joyeux cafouillis, j’entends Tom crier qu’il n’a pas viré de bord, ma jumelle pester qu’elle n’a pas envie de renifler mes aisselles et Roxane rire aux éclats. Lya s’ajoute à la mêlée, calmant les ardeurs des plus récalcitrants et embellissant le tableau de notre famille plus que parfaite.
Je veux te prendre dans mes bras. Pas parce que ton histoire me provoque de la pitié ou seulement parce que c’est un geste automatique après tes confidences. Je vais le faire pour moi. Parce que j’en ai envie, mais aussi pour contenir la rage qui me dévore à la simple idée que quelqu’un ait osé te traiter de la sorte.
Tu mérites d’aimer, mais surtout, d’être aimée. Tu mérites de choisir une personne qui saura te trouver parfaite, sans condition, sans limite, malgré tes imperfections.Une personne qui saura creuser au-delà de ton passé, de tes erreurs et qui pansera tes blessures par sa seule présence à tes côtés.
La femme devant moi n’est pas une victime, c’est une guerrière, avide de liberté et bourrée de détermination. J’aimerais qu’elle puisse se voir à travers mes yeux juste pour quelques secondes.
Tu aurais le droit de craindre le monde et pourtant, je ne vois que ton envie de n’en faire qu’une bouchée.
Alors, je t’offre ma main pour t’accompagner, te soutenir, t’aider à fuir ou à dominer ce qui te fait trébucher.