Toute ma vie, j’ai cherché ma place, conclut-elle. J’ai visité beaucoup d’endroits, tous plus beaux les uns que les autres, mais tes bras restent mon endroit préféré. Tu es mon chez-moi, Flynn. Quand je suis dans tes bras, j’ai l’impression d’être à la maison.
— Si tu pouvais visiter un pays, là, tout de suite, ce serait lequel ? Elle réfléchit à ma question avant de lâcher un éclat de rire.
— Je les visiterai tous jusqu’à trouver celui qui me fera dire « c’est ici ».
— Quoi donc ?
— Mon Grand Peut-Être.
Si je suis une reine, il est un roi. Puissant et triomphant, toujours plus fort que moi. Il gagne toutes ses batailles. Reste à savoir si je suis son combat ou son trophée.
Parce que derrière chaque armure, aussi jolie soit-elle, se cache un corps mortel, qui saigne quand on le blesse et qui en garde les cicatrices comme preuves.
Il porte le prénom du paradis, et pourtant… Et pourtant, je ne sais pas combien de péchés capitaux nous avons commis. C'est un comble, non ?
Un phénix peut renaître de ses cendres, mais ne laisse-t-il pas une part de lui mourir chaque fois qu’il s’embrase ?
Parce que la vérité, c’est que je n’ai pas d’amis. Et alors ? Ce ne sont pas des amis que je cherche.
Parce que j’ai un grand cœur, plein de place, mais que je fais en sorte de le garder totalement vide.
J'ai tenté de bousculer ta vie, mais c'est toi qui as changé la mienne.