Difficile de différencier ce que j'ai choisi d'oublier et ce dont je suis incapable de me souvenir.
Comment raconter en quelques phrases cette année si dense ? Comment expliquer cette relation particulière, tout en contradictions, que j’ai développée avec le Japon ? Ce mélange incohérent d’attirance et de rejet, cette fascination mêlée d’incompréhension et cette constante envie d’y retourner.
- Ça va ? Tu as l'air ailleurs.
- Ça va. J'étais en train de penser à la conversation qu'on a eue tout à l'heure, au sujet de l'owl café.
- Je suis désolée... T'avais vraiment envie d'y aller ?
- Non, c'est pas ça, c'est juste... J'y vais depuis toujours, j'avais jamais vraiment pensé à ça. Aux animaux. [...] Personne ne parle de ça ici. J'ai essayé d'en discuter avec des amis mais j'ai juste eu l'impression de les ennuyer.
Au Japon, l’opinion publique ne fais pas le poids face au gouvernement.