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5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) le : 27/10/1966
Biographie :

Daniela TOMA est diplômée de l'Université Lucian Blaga de Sibiu, faculté des lettres et des arts, professeur de langue et littérature roumaines, traductrice agréée par le ministère de la Justice, éditrice chez Art Creativ, Bucarest, productrice d'émissions culturelles sur Radio Shalom Roumanie, rédactrice en chef de la revue Monitorul de poezie ; la peinture est une autre de ses passions.

Source : éditeur
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
l’offre du jour est la théorie de base des pleurs
qui est éveillée, liée à moi
je pourrais lui briser une aile,
mais je risque de trouver à sa place un pommier en fleurs,
et que mon œil soupèse le report pendant encore dix secondes

je pourrais traverser une vaste étendue d’eau
si je ne craignais de l’entendre crier : qu’est-ce qui te
hante ?
la flamme, le linceul, la pièce vide,
tout cela a connu le pire des sentiments qui soient
mais aussi le meilleur…

assurons-nous donc de pouvoir arracher au sang
les obsessions,
les bras levés, presque beaux, douloureusement défaits
car, vois-tu, homme…
quand il porte nos valises à travers le raccourci, le passé,
une matriochka déteinte, fait des exercices de rapprochement avec nous,
et si nous l’observons plus attentivement, nous remarquons qu’il n’a pas de lunettes pour conduire
et il s’agit là soit d’une embuscade, soit d’une grande chance…
et c’est ainsi que suspendus au bord du miroir
nous laissons le refrain avancer,
nous construisons le silence plus aisément qu’un mur,
tout est un rêve auquel adhèrent les nuits peu nombreuses dans notre propre être,
les flashs ne sont plus uniquement sépia, mais aussi à l’intérieur et en profondeur,
là où on ressent l’étendue du vide feuilleté, apprivoisé et choisi
pour vous tenir loin des coupures
comment reconnaître celui qui bloque le chemin
si son visage incertain est collé à son dos, se couche entre les rideaux
et au premier rang ?

par conséquent, la philosophie de la juste impuissance est si proche du retrait,
tu as beau t’agiter, 21 bouches, pendant 21 instants, font simultanément des vocalises,
crie de toutes tes forces : « pardon, ici il fait toujours froid, la nuit est la seule maîtresse,
j’ai asséché l’obscurité et je l’ai pesée tout entière dans une seule lune ! »

les paroles restent incrustées dans la maison, dans les fêtes
seul le poète cultive toujours vaillantes les couleurs

du reste, tout va bien, il divise en parts égales le bleu,
et il a déposé deux pierres sur l’âme, il vérifie les prix

(pp. 51-52)
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j’ai séché l’obscurité et je l’ai entièrement mesurée dans un seul hiver
(bonne nouvelle pour la paix de Iulia)

sache que les papillons laiteux habitent illégalement dans le chaos de la chair, ramassent la lumière sous leurs ailes quand personne ne les observe et transforment les petits mots de remerciements en couleurs qui leur vont bien dans l’insectarium tout l’hiver

quand ils se démarquent, ils ont besoin de beaucoup d’attention, car leur seul œil de lune se débat derrière chacun d’entre eux,
déménageant ensuite avec moi

pas étonnant que toute cette obscurité,
que tu connais à peine,
mélange les jours avec démence
et oublie l’endroit de la fête – en fait, je crois qu’il doit être ainsi

eau et feu, rangées d’os trop mous,
les saisons interrogées obligatoirement, mal de gorge
et la proie de ton courage dans la rue,
des poupées sans cœur, le contour d’êtres de lumière
précisément au milieu du miroir,
ensuite fête généralisée

mais toi, tu iras bien,
tu portes depuis toujours le solitaire en diamant invisible de mère, tu as appris à embellir les ailes des papillons,
tu les transformes tous en apparences
et tu les emmures !

ça y est, je commande des glaces,
« l’enfer c’est les autres »…

(pp. 41-42)
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je traversais la lumière et la dentelle de ma robe s’allumait
et dansait avec moi autour du lit amoureux
personne ne savait qu’elle portait des habits de calicot bon marché avant,
elle restait toujours en retrait, dans une sorte de cercle sans yeux,

moi, cependant, j’ai refusé le cœur des grenades dans lequel j’ai bourré de la lumière
pour que la deuxième journée également soit passionnée, scintillante et ivre d’amour

bientôt, soumise à l’extérieur et à l’intérieur,
elle prit l’habitude de faire fleurir des réservations entières de grâces
qu’elle enfilait le long des ans, bien entendu,
après leur avoir fouetté chaque jour les épaules dénudées

jusqu’au lever du jour, la passion gémissait dans ma robe de dentelle gloutonne,
sous l’ourlet une invasion de papillons insolents

bientôt je ne porterai plus qu’un bout de toile munie d’ailes
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[…]

l’espoir d’un fou en haillons
rédigeait sur le front des lettres terriblement tristes et longues aux chardons,
des invitations à son mariage pour la famille entrée en décomposition

(les horreurs de la guerre mois d’août imaginaire,
c’est rare de converser d’abord avec soi-même par
correspondance
et ensuite se replier)

bien que la position favorable au tir ne fût jamais à mon avantage,
elle se comporta alors en amie,
en m’autorisant à cueillir des champignons jusqu’à un âge avancé
et je me suis emmenée une couverture pour bien recouvrir le
Musée du Village
avec de l’air nouveau

– tiens ! ceci est la panse pleine de plâtre de la planète,
rentre toi aussi avec ton rang entier dedans,
certaines personnes sont des portes d’accès pour d’autres !
on m’a dit

et j’eus l’impression que m’avaient déjà quittée mille rangées et moi incluse…

(p. 14)
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Daniela Toma
Destin

tu es Ana et parfois tu sors du mur pour dégourdir ton air
tu l’entasses dans une amphore ancienne, le sirote lentement et tu t’en rassasies
tu deviens deux fois plus lourde comme si tu avais enfermé en toi un autre homme
(il avait détruit bien avant les reports et à présent il veut les asseoir
dans une balançoire en dessous de laquelle il a semé des clous à la place de l’herbe)

tu ne bouges point, seuls tes yeux mordent dans les autres
pour briller eux aussi un peu
tu as des chaussures rouges, donc ne t’assois pas près de n’importe qui
les dames doivent toutes passer dans une haute rangée
pour laisser une place aux terrains vagues

maintenant tu n’as même plus besoin de chapeau
ce mur a un tympan malade

(traduit du roumain par Gabrielle Danoux)
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Daniela Toma
Œil de lune

je savais que j’avais jadis vu l’œil de lune
distribuant des ombres dans les rues,
mais à l’époque il n’était habité par personne,
il tombait rouge d’attentes dans les échos et, avec le septième signe,
liait les habits de tout le monde dans un profond sommeil,
une sorte de frère innocent de la main gauche
(tu sais, cette main qui écrasait entre des capricci
la façon d’être de quelqu’un)

à travers les restes on apercevait déjà alors une légère brillance
il a fallu sept hautes intentions pour qu’elle traverse la glace
et que l’œil de lune revienne de nulle part
avec un autre œil plus petit à pardonner

partout des lumières se sont dissipées,
il n’y eut plus besoin de corps,
sans lui je monte plus vite sur la croix
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je savais que j’avais jadis vu l’œil de lune
distribuant des ombres dans les rues,
mais à l’époque il n’était habité par personne,
il tombait rouge d’attentes dans les échos et, avec le septième signe,
liait les habits de tout le monde dans un profond sommeil,
une sorte de frère innocent de la main gauche
(tu sais, cette main qui écrasait entre des capricci
la façon d’être de quelqu’un)

à travers les restes on apercevait déjà alors une légère brillance

il a fallu sept hautes intentions pour qu’elle traverse la glace
et que l’œil de lune revienne de nulle part
avec un autre œil plus petit
à pardonner

partout des lumières se sont dissipées,
plus besoin d'autre chose

(traduit du roumain par Gabrielle Danoux)
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je n'ai plus besoin de corps,
sans lui je grimpe plus vite sur la croix
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