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4.73/5 (sur 11 notes)

Né(e) à : Göttingen , le 08/06/1903
Mort(e) à : Paris , le 07/02/1958
Biographie :

Vladimir Nikolaïevitch Lossky est un théologien orthodoxe important.
Il naît à Göttingen, en Allemagne, où sa famille séjourne momentanément et passe son enfance à Saint-Pétersbourg, où son père, Nicolas Lossky, est à l'époque professeur de philosophie.
Il commence des études de lettres en 1920 et il est profondément marqué lorsque, âgé de 19 ans, il assiste au procès et à l'exécution du métropolite Benjamin de Pétrograd par les bolchéviques. Celui-ci sera par la suite canonisé par l'Église orthodoxe russe.
Sa famille est expulsée par le gouvernement bolchévique en 1922 sur « les bateaux des philosophes ».
Il étudie à la faculté des Arts de l'université de Pétrograd (1920-1922), poursuit ses études à Prague (1922-1924), et déménage à Paris en 1924 où il demeure jusqu'à sa mort en 1958. Passionné par les cours d'Étienne Gilson, il est diplômé de la Sorbonne ( spécialisation en philosophie médiévale). Il comprend son rôle comme étant de « témoigner, en Occident, de l'universalité de l'orthodoxie. Cette orientation le conduit à approfondir simultanément les traditions orientale et occidentale du christianisme »
Il est l'un des fondateurs et le premier doyen de l'Institut Saint-Denis de Paris (1945), où il enseigne la théologie dogmatique et l'histoire de l'Église jusqu'en 1953. En 1945 et 1946, il fait à l'École pratique des Hautes Études une série de conférences qui seront réunies par la suite dans un volume intitulé Vision de Dieu. De 1953 jusqu'à son décès en 1958, il dispense son enseignement dans le cadre des cours pastoraux organisés par le patriarcat de Moscou.
Il est en théologie l'un des principaux représentants du courant dit « néo-patristique ».

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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
(Dieu inconnaissable)

Or, c'est justement l'incognoscibilité qui est la seule définition propre de Dieu chez Denys, si l'on peut parler ici de définitions propres. En refusant d'attribuer à Dieu les propriétés qui font l'objet de la théologie affirmative, Denys vise expressément les définitions néo-platoniciennes : "Il n'est pas l'Un, ni l'Unité," dit-il. Dans le traité "Des noms divins", en examinant le nom de l'Un qui peut être dit de Dieu, il montre son insuffisance et lui oppose un autre nom "le plus sublime", - celui de la Trinité, qui nous apprend que Dieu n'est ni l'un ni le multiple, mais qu'Il surpasse cette antinomie, était inconnaissable en ce qu'Il est.

p. 29
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« Nous sommes des rejetons d'un lignage obscurci » disait saint Macaire d'Égypte. Pourtant, rien dans la nature - pas même les démons - n'est essentiellement mauvais. Mais le péché, ce parasite de la nature enraciné dans la volonté, devient une espèce d'anti-grâce qui pénètre la créature, vit en elle, la rend captive du démon, captif lui-même de sa volonté pétrifiée à jamais dans le mal. Un pôle nouveau, contraire à l'image de Dieu, se crée dans le monde, illusoire en soi mais réel par la volonté (le paradoxe d'avoir son existence dans la non-existence même, selon saint Grégoire de Nysse). Par la volonté de l'homme le mal devient une force contaminant la création ( « la terre est maudite à cause de l'homme », dit la Genèse). Le cosmos qui reflète toujours la magnificence divine acquiert en même temps des traits sinistres, « l'aspect nocturne des créatures », selon l'expression d'un théologien et philosophe russe, le prince E. Troubetskoï. Le péché s'introduit là où devait régner la grâce et, au lieu de la plénitude divine, un gouffre méonique s'ouvre, béant, dans la création de Dieu - les portes de l'enfer ouvertes par la volonté libre de l'homme.

Adam n'a pas accompli sa vocation. Il n'a pas su atteindre l'union avec Dieu et la déification du monde créé. Ce qu'il n'a pas réalisé lorsqu'il usait en plénitude de sa liberté, lui devint impossible du moment où il s'est asservi volontairement à la force extérieure. À partir de la chute et jusqu'au jour de la Pentecôte l'énergie divine, la grâce incréée et déifiante restera étrangère à la nature humaine et n'agira sur elle qu'extérieurement, en produisant des effets créés dans l'âme. Les prophètes et les justes de l'Ancien Testament seront des instruments de la grâce. La grâce agira par eux, mais ne sera pas appropriée aux hommes comme leur force personnelle. La déification, l'union avec Dieu par la grâce deviendra impossible. Mais le plan divin ne sera point aboli par la faute de l'homme : la vocation du premier Adam sera remplie par le Christ, second Adam. Dieu se fera homme pour que l'homme puisse devenir dieu - selon la parole d'Irénée et d'Athanase, répétée par les Pères et théologiens de tous les siècles. Cependant, cette œuvre accomplie par le Verbe incarné se présentera avant tout à l'humanité déchue sous son aspect le plus immédiat - comme l'œuvre du salut, de la rédemption du monde captif du péché et de la mort. Fascinés par la felix culpa, on oublie souvent qu'en détruisant la domination du péché, le Sauveur nous ouvrait de nouveau la voie de la déification qui est la fin dernière de l'homme. L'œuvre du Christ appelle l'œuvre du Saint-Esprit (Le 12, 49). (chapitre VI)
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