Les derniers chiffres d’Emmaüs font état d’une augmentation de 50% en dix ans du nombre de SDF. Par ailleurs, selon une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, 2 700 à 2 800 personnes meurent à la rue chaque année. Autre chiffre frappant : le taux de pauvreté dans notre pays (défini, après redistribution, à 60% du revenu médian – soit près de 1 000 euros) est de 13,9% en 20181. Mais sans la redistribution (les prestations sociales), une personne sur 4 vivrait dans la pauvreté.
Cette augmentation de la pauvreté devrait amener notre gouvernement et ses alliés à plus de réflexion ; mais c’est sans connaitre le mépris qu’ils ont pour le peuple et la volonté de cacher la vérité sur le chômage. Politiquement, ils veulent occulter les chiffres du chômage et dans le même temps développent une stigmatisation des chômeur·euses, tout en augmentant la pression sur les demandeur·euses d’emploi par les contrôles.
Tout projet de société permettant de lutter réellement contre le chômage ne pourra passer que par une réduction du remps de travail massive (avec maintien du salaire), l’instauration d’une Sécurité sociale professionnelle et d’un revenu personnel garanti
Il nous faut donc avoir une réflexion sur l’ensemble de la Sécurité sociale telle que nous la voulons, pour pouvoir élargir notre combat et intégrer d’autres couches de salarié·es et de la population, en leur montrant que ce combat nous est commun