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4.16/5 (sur 35 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Cordoue , 1126
Mort(e) à : Marrakech , le 10/12/1198
Biographie :

Abu'l-Walid Muhammad ibn Rouchd de Cordoue (né en 1126 - année supposée de sa naissance - à Cordoue en Andalousie, actuelle Espagne - mort le 10 décembre 1198, à Marrakech, actuel Maroc), dit Ibn Ruchd, plus connu en Occident sous son nom latinisé d'Averroès, et de son nom complet Abū l-Walīd Muhammad ibn Ahmad ibn Muhammad ibn Ahmad ibn Ahmad ibn Rušd أبو الوليد محمد بن احمد بن محمد بن احمد بن احمد بن رشد , est à la fois un philosophe, un théologien islamique, un juriste, un mathématicien et un médecin musulman andalou du XIIe siècle.

Son œuvre est reconnue en Europe Occidentale de laquelle il est, d'après certains, comme le spécialiste Alain de Libera, pour ses commentaires sur Aristote, « un des pères spirituels ». Certains vont jusqu'à le décrire comme l'un des pères fondateurs de la pensée laïque en Europe de l'Ouest.

Son ouverture d'esprit et sa modernité déplaisent aux autorités musulmanes de l'époque qui l'exilent comme hérétique et ordonnent que ses livres soient brûlés. Il demeura profondément méconnu jusqu'au XIIIe siècle qui commence deux ans après sa mort, où son importance fut cependant minimisée. Ce n'est qu'actuellement que les historiens de la philosophie reconnaissent son importance. Il commenta abondamment et brillamment les œuvres d'Aristote : aussi les théologiens latins le nommait-ils le Commentateur.

Dans sa philosophie, Averroès allia aux doctrines d'Aristote celles de l'École d'Alexandrie sur l'émanation, et enseigna qu'il existe une intelligence universelle à laquelle tous les hommes participent, que cette intelligence est immortelle, mais que les âmes particulières sont périssables.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
 Averroès
L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l'équation.
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 Averroès
« L'aveugle se détourne de la fosse où le clairvoyant se laisse tomber. »
de Averroès
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Pour Averroès :
Une des singularités du "destin" d'Ibn Rushd est que, des deux oeuvres où il s'est exprimé, dans un cas, sur le statut légal de la philosophie en Terre d'Islam, dans l'autre, sur le contenu d'une véritable théologie musulmane, aucune n'est parvenur à l'Occident médiéval chrétien : ni le "Discours décisif" (Fasl al-maqâl) ni "Le Dévoilement des méthodes de démonstrations (al-Kashf 'an manâhij al-adilla) n'ont été traduits en latin. Pour prendre la mesure de cette lacune, il faut imaginer ce qu'eût été notre vision de Thomas d'Aquin, si les manuscrits médiévaux ne nous avaient transmis que ses commentaires d'Aristote. Cette méconnaissance du corpus non "aristotélicien" d'Ibn Rushd n'a pas peu contribué aux légendes nocturnes qui ont entouré son personnage, du début du XIII° siècle à la fin du XVIII°.
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incipit :
Le docteur de la Loi prééminent, juge et savantissime unique de par sa science, Abû l-Walîd Muhammad ibn Ahmad Ibn Rushd a dit : ayant louangé Dieu de toutes les louanges qui Lui sont dues, et appelé la prière et le salut sur Muhammad, Son serviteur élu et Son envoyé, le propos de ce discours est de rechercher, dans la perspective de l'examen juridique, si l'étude de la philosophie et des sciences de la logique est permise par la Loi révélée, ou bien condamnée par elle, ou bien encore prescrite, soit en tant que recommandation, soit en tant qu'obligation.
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introduction :
"Youssef détache de sa jambe l'outre contenant le livre sauvé des eaux... Il découd l'outre et en sort un manuscrit. Quand il l'ouvre son visage s'obscurcit, il a du mal à contenir ses larmes. Les pages sont couvertes de taches, plus la moindre trace d'écriture." Dans cette scène du "Destin", le film de Y. Chahine consacré à Averroès, Youssef, un jeune chrétien qui a tenté de sauver l'oeuvre du maître d'un autodafé annoncé, contemple le manuscrit délavé, seul et inutile rescapé du long voyage qui, d'un torrent l'autre, l'a conduit d'al-Andalus en pays de Chrétienté. D'autres passeurs seront plus adroits. Grâce à eux, arrachés au bûcher ou soustraits à la promesse des flammes, des livres survivront, traduits en latin, à Paris ou ailleurs, qui seront perdus, définitivement peut-être, pour l'arabe et l'Islam. Le "Grand Commentaire" sur le "De Anima" d'Aristote, est l'un de ces voyageurs chanceux. Par un côté, pourtant, son destin ressemble à celui du manuscrit de Youssef. Le texte est sauf, du moins sa trace latine, imprimée en 1953 à Philadelphie. Il ne serait que de le déchiffrer. Las, c'est tout le problème : le temps passé est parfois plus efficace que le feu et l'eau.
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Ce serait peut-être même impossible, à moins de retrouver quelqu'un de semblable à Aristote. Car je crois que cet homme fut une règle dans la Nature, un modèle que la Nature elle-même a inventé pour nous montrer le suprême degré de perfection humaine [accessible] dans le monde matériel. (p. 101)
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Il est apparu de tout cela que l'étude des écrits des Anciens est obligatoire de par la Loi, puisque l'intention, le dessein [qu'ils poursuivent] dans leurs écrits est ce dessein même que la Révélation appelle [à se fixer]. Dés lors, quiconque interdit cette étude à quelqu'un qui y est apte - c'est-à-dire quelqu'un qui réunit deux qualités : intelligence innée [d'une part] ; honorabilité légale et vertu morale [d'autre part] - barre aux hommes l’accès à la porte à partir de laquelle la Révélation adresse aux hommes son appel à connaître Dieu, celle de l'examen rationnel qui conduit à connaître vraiment Dieu. C'est là le comble de l'ignorance et de l'éloignement de Dieu - exalté soit-Il. (p. 115)
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 Averroès
L'aveugle se détourne de la fosse où le clairvoyant se laisse tomber.
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 Averroès
« Les preuves de l'existence du créateur se réduisent à deux genres : la preuve tirée de la providence et la preuve tirée de la création. »
de Averroès
Extrait du Manahidj
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§45 - C'est pourquoi les interprétations ne doivent pas être couchées par écrit, hormis dans les ouvrages de démonstration, car si elles se trouvent dans ces livres-là, seuls les gens de démonstration y auront accès. Mais les consigner dans d'autres livres, et employer [pour les exposer] des méthodes poétiques et rhétoriques, ou dialectiques, comme le fait Abu Hamid [Al-Ghazali], c'est pécher et contre la Révélation et contre la philosophie même si cet homme a cru bien faire. Car son intention, ce faisant, était que s'accroisse le nombre des hommes de science, mais en réalité, le nombre des dépravés en a été accru non moins que celui des hommes de science.
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