Dans l'antiquité, plusieurs personnages se sont souvenus d'existences antérieures. Ovide disait avoir assisté au siège de Troie. Pythagore se souvenait d'avoir été Hermotine156, Euphorbe et un pauvre pécheur; il reconnut dans le temple de Delphes le bouclier qu'il portait lorsqu'il était Euphorbe et qu'il avait été blessé par Ménélas au siège de Troie.
Empédocle affirmait qu'il se souvenait d'avoir vécu comme garçon et comme fille.
L'empereur Julien se rappelait avoir été Alexandre de Macédoine.
De nos jours, des souvenirs analogues ont été affirmés par Théophile Gautier, Alexandre Dumas et Ponson du Terrail.
M. Léopold Delisle a récemment étudié un manuscrit de la bibliothèque vaticane, écrit en 1428, par un Français attaché à la cour pontificale. Ce manuscrit est une chronique ayant pour titre Breviarium historíale, qui se termine par quelques détails sur Jeanne d’Arc alors vivante et combattant les Anglais. « Qu’elle soit, dit le chroniqueur, exempte de superstitions et de sacrilèges, c’est ce qu'on reconnaîtra aisément à trois caractères qui empêchent de confondre les miracles accomplis par les bons avec ceux des mauvais. Les premiers s’opèrent au nom de Dieu. Ils ont toujours une véritable utilité, tandis que les autres aboutissent à des maux ou à des futilités, comme quand on vole dans les airs, ou qu’on plonge les membres d’un homme dans l’engourdissement. »
Il y a douze ans, écrit M. G. Horster, j'habitais dans le comté d'Effingham. J'y perdis une enfant, Maria, au moment où elle entrait dans la puberté. L'année suivante, j'allais me fixer à Dakota, que je n'ai plus quitté depuis. J'eus, il y a neuf années, une nouvelle fille que nous avons appelée Nellie, et qui a persisté obstinément à se nommer Maria, disant que c'était son vrai nom duquel nous l'appelions autrefois.
Je retournai dernièrement dans le comté d'Effingham, pour y régler quelques affaires, et j'emmenai Nellie avec moi. Elle reconnut notre ancienne demeure, et bien des personnes qu'elle n'avait jamais vues, mais que ma première fille Maria connaissait fort bien.
A un mille se trouve la maison d'école que Maria fréquentait. Nellie qui ne l'avait jamais vue en fit une description et m'exprima le désir de la revoir. Je l'y conduisis et, une fois là, elle se dirigea sans hésiter vers le pupitre que sa soeur occupait, me disant : voilà le mien.
Le baron du Potet a découvert, ou du moins fait connaître des premiers, les phénomènes d'attraction exercés par le magnétisme. D'après lui, il suffit que le magnétiseur étende ses mains de manière qu'elles soient opposées à une grande surface du corps du sujet et qu'il les rapproche ensuite de lui, pour que le sujet, éveillé ou endormi, suive cette direction. Le magnétisé s'inclinera, décrira un cercle, s'avancera, se reculera si les mains du magnétiseur indiquent ces mouvements lentement. M. du Potet affirme qu'il a montré cent fois qu'une porte fermée n'était point un obstacle à son action et que le magnétisé venait se heurter contre elle lorsque lui se trouvait dans la pièce voisine.
Ce papier, charta damascena, véritable ancêtre de notre papier moderne, était originaire de la Chine; depuis le IIe siècle de notre ère, on l’y fabriquait à l’aide d’écorces d’arbres, de fils de chanvre, de vieilles toiles, de filets de pêche qu’on soumettait à une longue ébullition dans l’eau. On broyait ensuite ces matières jusqu'à ce que, désagrégées par l’action du pilon, elles fussent réduites en bouillie épaisse que l’on recueillait et laissait égoutter sur des tamis.
Je m’avisai, dans un exorcisme, raconte-t-il, de commander au démon de le transporter au plancher de l’église les pieds les premiers et la tète en bas. Aussitôt son corps devint raide comme s’il eût été impotent de tous les membres, il fut traîné du milieu de l'église à une colonne et là, les pieds joints, le dos collé à la colonne, sans s’aider de ses mains, il fut transporté en un clin d’œil au plancher comme un poids qui serait attiré d’en haut avec vitesse, sans qu'il parût qu’il agit. Suspendu au plancher, la tète en bas, je fis avouer au démon, comme je me l’étais proposé, la fausseté de la religion païenne... Je le tins plus d’une demi-heure en l’air, et, n’ayant pas eu assez de constance pour l’y tenir plus longtemps, tant j’étais effrayé de ce que je voyais, je lui ordonnai de le rendre à mes pieds sans lui faire de mal... Il me le rejeta sur le champ, comme un paquet de linge sale, sans l'incommoder.
... Je la vis avec un profond étonnement rester les yeux fixes, mais animés, s'élever peu a peu de dessus la chaise où elle était assise, étendre les bras en avant, ayant le corps penché dans cette même direction, et demeurer ainsi suspendue, sa jambe droite repliée sous elle, l’autre ne touchant à terre que par l’orteil. C’est dans cette position impossible à toute personne, dans un état naturel, que j’ai vu Victoire toutes les fois qu’elle était dans ses ravissements extatiques, alors que j’avais le bonheur de la visiter très régulièrement deux lois par semaine. Pendant ces visites, elle avait deux ou trois extases qui duraient de dix à vingt-cinq minutes. Je l'ai vue dans cet état plus de mille lois, surtout pendant les premières années de notre liaison.
Il y a environ trente ans, lorsque j’étais un petit garçon de dix ans, à Bénarès, je vis un de mes parents, nommé Amarchand Maitreyer, qui était connu dans la ville pour la pratique du yoga d h arma (loi d’union en Dieu). Ce vénérable vieillard pouvait élever son corps dans l’air un pied et demi au- dessus du sol et rester suspendu ainsi plus d’un quart d’heure. Ses deux petits-fils et moi, qui avions à peu près le même âge, nous lui demandâmes, avec une curiosité enfantine, le secret de ce phénomène, et je me souviens très bien qu’il nous dit que, par le kumbha yoga, le corps humain devient plus léger que l’air qui l’entoure et peut ainsi flotter au-dessus du sol. Cette explication nous parut suffisante.
De même que pour la télépathie, il y a des observations très nombreuses prouvant historiquement la réalité de la lévitation. Ce phénomène consiste dans la diminution du poids des corps bruts ou animés, diminution pouvant aller jusqu'au nettement dans l'air.
Les premières manifestations médianimiques coïncident avec l'apparition de la menstruation, vers l'âge de 13 ou 14 ans ; c'est là une concordance qui se retrouve dans presque tous les cas où l'on a observé la singulière propriété de la production des mouvements à distance, dont nous rapporterons quelques-uns dans la suite de ce livre.
A ce moment de sa vie, on remarqua que les séances spirites auxquelles on la conviait réussissaient beaucoup mieux quand elle s'asseyait à la table. Selon son propre récit, elle renonça à ces séances qui l'ennuyaient et elle s'abstint de toute expérience pendant 8 ou 9 ans.