Juanita : C'est en juin 1996 qu'a été décrite la découverte exceptionnelle faite dans le sud du Pérou en septembre précédent : un numéro du National Geographic Magazine a présenté cette momie inca merveilleusement conservée, trouvée dans les glaces du Nevado Ampato, à 6 300 m d'altitude. Des cendres venues d'un volcan voisin s'étaient déposées sur la glace, qui avait fondu. La sépulture construite au sommet s'était effondrée, la momie avait roulé plus bas... où l'équipe conduite par l'anthropologue Johan Reinhard, du muséum de Chicago, la retrouva.
Avec elle se trouvaient divers objets : des poteries, une figurine féminine, deux sacs d'étoffe contenant grains et balles de maïs... Les bandelettes avaient commencé à se défaire dans la chute, et le visage apparaissait, desséché par le soleil. Le reste du corps était demeuré gelé, malheureusement frappé par la foudre. En haut, on voyait quelques-unes des pierres de la sépulture. La momie était celle d'une enfant de dix à quinze ans. Aussitôt baptisée Juanita, elle fut descendue aussi vite que possible, et non sans peine, vers Arequipa. Là, on la remit bien vite au froid au département d'archéologie de l'université catholique, dont le doyen, José Antonio Chavez, dirige avec Johan Reinhard le projet « Sanctuaires de haute altitude des Andes méridionales ». Il apparut que les tissus des vêtements de Juanita étaient de la meilleure qualité inca, de même que les poteries. Manifestement, le dépôt de cette momie en ce lieu avait eu la plus grande importance il y a cinq cents ans...
1100 - [p. 340]
23 juin - Sciences - Le théorème de Pierre de Fermat, datant du XVIIe siècle, aurait été enfin démontré par le mathématicien britannique Andrew Wiles. Ce théorème établir que la fameuse équation de Pythagore (dans un triangle rectangle, le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés) se vérifie également avec des valeurs supérieures au carré. Fermat n'ayant pas eu le temps de démontrer son hypothèse, des générations de mathématiciens s'y étaient vainement essayés depuis lors.
1923 - [p. 96]
Archéologie : Un grand sanctuaire peint, le plus au nord de la France, a été mis en évidence au fond de la Grande Grotte d'Arcy-sur-Cure (Yonne) : trente représentations animales (à mammouth dominant et avec des espèces rarement figurées comme le rhinocéros et l'ours), six empreintes de mains, de nombreux signes ont été déjà répertoriés par Dominique Baffier et Michel Girard, qui ont également découvert le sol fréquenté par les artistes paléolithiques, scellé sous 20 cm d'argile calcitée. D'après le style des peintures, l'ensemble pourrait dater du solutréen (environ 15 000 ans).
1123 - [p. 323]
1er janvier - Tchécoslovaquie - Née en 1918, elle cesse d'exister pour donner naissance à deux Etats, la République tchèque (10,4 millions d'habitants, capitale Prague) et la Slovaquie (5,4 millions d'habitants, capitale Bratislava). L'équilibre au centre de l'Europe risque de se trouver modifié, la Bohême étant aspirée par l'Ouest et surtout par l'Allemagne, la Slovaquie étant repoussée à l'Est, vers l'Ukraine et la Russie.
1917 - [p. 6]
Archéologie - Ils étaient au moins 24. Leurs os ont été découverts très loin, dans une grotte d'Atapuerca (la Sima de los Huesos, ou « le gouffre des os ») près de Burgos, dans ce qu'on appelle une brèche à ossements. Les dégager a nécessité de rudes expéditions et le forage d'une galerie, seule capable d'atteindre ce gisement, unique au monde et qui fait rêver tous les spécialistes... Car tous ces fossiles humains sont vieux au moins de 300 000 ans selon les premières estimations. Pour le moment, l'étude des trois premiers crânes montre que les hommes d'Atapuerca rentrent parfaitement dans le schéma évolutif qui voit un glissement très progressif des Homo erectus d'il y a 7 ou 800 000 ans aux Néandertaliens d'il y a environ 100 000 ans. L'intérêt de cette grande découverte viendra évidemment de l'étude anthropologique de l'ensemble. Qui permettra peut-être aussi de savoir pourquoi ces os sont arrivés là.
Henri de Saint-Blanquat
1094 - [p. 324]
14 mars - Andorre - La population adopte par référendum une Constitution affranchissant la principauté de la tutelle des deux coprinces, l'évêque d'Urgel et le président de la République française.
1918 - [p. 18]