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3.22/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Chateau de Voisenon, Melun , le 08/07/1708
Mort(e) à : Chateau de Voisenon, Melun , le 22/11/1775
Biographie :

Claude-Henri de Fusée, comte de Voisenon, abbé du Jard (dit aussi l'abbé de Voisenon) est un homme de lettres français.

Une anecdote fréquemment citée concernant l'abbé de Voisenon est que « de santé délicate mais doué d'une vive intelligence, il n'était âgé que de 11 ans lorsqu'il adressa une épître en vers à Voltaire qui l'en remercia et lui prédit une carrière poétique. Ce fut le début d'une amitié qui dura jusqu'à la mort de Voisenon sans jamais se démentir. » Si l'amitié épistolaire entre les deux hommes est indéniable (Voltaire le surnommait « le cher ami Greluchon »), le fait signalé est probablement faux et dû à l'imagination de sa première biographe, son amie Constance de Lowendal, comtesse Turpin de Crissé. Elle commet aussi l'erreur de le faire naitre dans la propriété familiale de Voisenon, alors qu'il est « baptisé né d'hier » à Paris.

Issu d'une grande famille, Voisenon eut une jeunesse mondaine, s'intéressant au théâtre et fréquentant des gens de lettres dans le salon, Madame Doublet, où il connut Crébillon fils, Charles Pinot Duclos, Charles-Simon Favart et sa femme, Justine. Mme Doublet qu'il appelait affectueusement sa « marraine » ne l'était ni au sens religieux, ni au sens de l'état civil.
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Le Prince Potiron étoit plus vilain que son nom ; le Prince Discret étoit charmant ; la Princesse Tricolore étoit plus fraîche, plus brillante qu’un beau jour de printemps : elle détestoit Potiron, elle adoroit Discret, et fut forcée d’épouser Potiron. Tant mieux pour elle.
Il n’y a point d’art dans cette façon de conter. On sait le dénouement en même temps que l’exposition ; mais on n’est pas dans le secret du Tant mieux, et c’est ce que je vais développer avec toute la pompe convenable à la gravité du sujet.
Potiron, quoique laid, sot et mal fait, n’étoit pas légitime : sa mere étoit si exécrable, qu’aucun homme n’avoit eu le courage de l’épouser ; mais sa richesse lui tenoit lieu de charmes : elle achetoit ses Amans, et n’avoit d’autre arithmétique que le calcul de son plaisir ; elle le payoit selon le temps qu’elle se goûtoit ; elle ne donnoit jamais que des à-compte, et Potiron avoit été fait à l’heure.
Il avoit la tête monstrueuse, et jamais rien dedans ; ses jambes étoient aussi courtes que ses idées ; de façon que, soit en marchant, soit en pensant, il demeuroit toujours en chemin ; mais comme il avoit ouï dire que les gens d’esprit font des sottises et n’en disent guere, il voulut trancher de l’homme d’esprit ; il résolut de se marier.
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''Le lendemain, jour de grande chaleur, Tricolore, vers le soir, voulut prendre le frais : elle gagna une pelouse verte à faire plaisir ; elle ne put résister à l’envie de se coucher sous le feuillage d’un gros chêne ; elle s’y endormit. On croit que je vais faire arriver le Prince Discret ? non, ce sera le grand Instituteur ; il n’y a rien à perdre. Le hasard l’avait conduit en ce lieu : il devait faire un discours sur les inconvéniens de la chasteté ; il venait le préparer dans ce bois solitaire. Qu’il trouva un beau texte, en découvrant Tricolore endormie ! J’ignore quelle était l’attitude de la Princesse ; mais le Prêtre s’écria :
—Ah ! Sainte Barbe, que cela est joli !
Il se cacha derriere un buisson ; il craignait de faire du bruit, et ne pouvait cependant s’empêcher de taper du pied. Il étoit prêt à frémir : son transport redoubla, lorsqu’il entendit la princesse qui dit : Ahi ! en faisant un petit mouvement. Il devint séraphin ; mais toutes les puissances de son âme furent occupées en voyant Tricolore ouvrir ses yeux à moitié, et prononcer ces mots d’une voix douce : ''Ah ! que cela me chatouille !'' Elle parut se rendormir ; mais, la minute d’apres, elle s’éveilla tout-à-fait, en s’écriant : ''Ah ! que cela est chaud !'' Elle se croyait seule ; elle regarda, et trouva un ver luisant caché dans l’herbe, et placé le plus heureusement du monde.''

Claude-Henri de Fusée de Voisenon, Tant mieux pour Elle, chap. VIII.
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(...) car les femmes s’embrassent par coutume en se trouvant, et par plaisir en se quittant.
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''Elle se contemplait sans cesse dans sa vertu ; elle se remerciait à tous moments de la rigueur qu’elle avait tenue à son amant : elle ignorait que d’y attacher tant de mérite, c’était s’en étonner, et que cet étonnement est un commencement de défaillance. La vraie sagesse ne se sait gré de rien. Une femme indifférente résiste, et s’en souvient à peine ; une femme tendre s’applaudit de ses refus, et s’en applaudissant, elle s’en rappelle l’objet, elle s’attendrit, et finit par se rendre. En général, trop de réflexions sur la résistance est une préparation à la défaite.''

Claude-Henri de Fusée de Voisenon, Tant mieux pour Elle, chap. XIII.
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Mon père était un petit homme gros et court, sa taille était à l’image de son esprit, de sorte que les sourds pouvaient juger de son esprit par sa taille, et les aveugles de sa taille par son esprit.
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Claude-Henri de Fusée de Voisenon
Du choix de ses amis on est toujours le maître.

La coquette fixée ( 1746 )
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Claude-Henri de Fusée de Voisenon
Il y a des bêtises qu’un homme d’esprit achèterait.
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