La licorne est un second exemple d'animal fabuleux parvenu jusqu'à nous après bien des transformations. Elle se présente sur de nombreuses armoiries, écus et blasons. Elle est sur les armes du Royaume d'Écosse puis sur celles du Royaume d'Angleterre ; on la voit sur les armoiries de la ville de Saint-Lô dans la Manche et même sur nos timbres-poste de vingt centimes avant l'apparition des Sabines.
Avant-propos.
Ctésias est sans doute parmi les premiers à décrire dans l'"Histoire des Indes" les animaux fabuleux tels le martichora ou le monokéros. Les animaux ont connu après lui une destinée des plus glorieuses ; ils ont traversé les siècles, ont été chargés dans les "Bestiaires" du Moyen Age de valeurs symboliques (créatures de Dieu ou du Diable), pour être ensuite représentés sur les chapiteaux des cathédrales ave les griffons et autres dragons.
Avant-propos.
Isocrate et Platon l'ont lu, la description de Sardanapale a fait forte impression sur Aristote [...], et d'une façon générale sur tous les auteurs byzantins et médiévaux pour qui les rois orientaux ressembleront tous plus ou moins à ce souverain mou et efféminé. [...] Bref, son influence fut immense et son succès immédiat, sans doute.
Ninive à bas, il n'y a plus d'Assyrie. Au bout de quelques années, elle fait partie d'une légende des temps mythiques ; deux siècles plus tard, on ignore même son emplacement exact et l'armée des Dix Mille défile sans se douter que c'est là que la Sémiramis de Ctésias a connu toute sa gloire.
Depuis la tapisserie de la "Dame à la licorne" au XVème sièle jusqu'à Dali, en passant par Vinci, Yeats, Cocteau, l'"âne cornu" de Ctésias [le licorne] a évolué, enrichi grâce au "Bestiaire divin" de Guillaume le Clerc d'un symbolisme religieux qu'il ne perdra plus ensuite.
Avant-propos.