Elle sait par expérience que le nombre et la valeur des dames à la cour contribuent à rehausser le prestige et la grandeur de cette dernière. Elle sait que princesses et nobles dames en sont les joyaux, les pièces maîtresses : leur rôle y est fondamental, tant en matière de politique qu’en matière de représentation et de symbolique.
La curiosité que ce joyau de la Renaissance italienne a inspirée aux artistes dès sa création doit beaucoup à son originalité. La galerie des Carrache a nourri l’inspiration des maîtres italiens, tout comme celle des nombreux peintres français venus à Rome, de Claude Lorrain à Nicolas Poussin.
Comme pour tout autre chantier, l’étude du projet de restauration de la galerie des Carrache a représenté une étape préliminaire et incontournable, le moment où l’on confronte les éléments qui constituent toute œuvre d’art, ses caractéristiques, ses qualités, documentés par les sources, figurées et écrites, et la vision de cette œuvre telle qu’elle nous apparaît, altérée par des interventions plus ou moins maladroites. Les surfaces, sans doute à cause d’un excès de confiance en la stabilité des maçonneries, et compte tenu de la taille exceptionnelle des parois, ont toujours été surchargées, ou même altérées.