Pour commencer cet avis, je dirais que je ne m’attendais pas à ça. Mais du coup, j’ai découvert quelque chose. Sur le coup ce fut perturbant, mais par la suite je m’y suis fait. Autre chose de perturbant : l’écriture. Jamel qui est le narrateur parle en langage des banlieues. Et on accroche ou on n’accroche pas. Moi j’ai accroché. Plus que ce que je pensais. Au début j’ai eu peur, puis au fur et à mesure de ma lecture je m’y suis fait. Surtout qu’on remarque que malgré tout, Jamel évolue en langage au fur et à mesure du livre. Il y a même des passages sublimes. Et même si c’est écrit en langage banlieue, ce n’est pas « mal écrit » au contraire. Par contre, il y a beaucoup de longs dialogues, de longs « pavés » de texte, de larges paragraphes… Mais ça aussi on s’y fait. En tout cas, moi je m’y suis fait ! Et j’ai même été surpris. Parce qu’au fur et à mesure de ma lecture je me rendais compte que même si le livre semblait « lourd », je le lisais vite, et plus encore…Je ne le décrochais pas !
Dans l’ensemble j’ai trouvé l’histoire souvent très touchante, et parfois assez comique. Pourtant sous ses ressorts comiques on nous présente une vie bien dure que celle d’un banlieusard, et plus encore, de personnages comme Gabriella ou même Eugene. Je me suis attaché à pas mal de personnages, à leurs histoires, à leur passé, à ce que Jamel pouvait dire d’eux, ou a ce qu’ils disaient d’eux même. On sent que notre monde n’est pas parfait, que tout peux ne pas aller bien, que tout peut partir en sucette du jour au lendemain. Et j’ai trouvé ça vraiment important et intéressant ! Après, la fin est un peu facile, un peu rocambolesque presque… Mais ce n’est pas grave. Ce n’est pas grave, parce que j’ai trouvé que les personnages le méritaient, parce que Jamel est plus attachant qu’on ne le pense, et ce, malgré ses défauts.
J’ai beaucoup aimé ma lecture. Vraiment.
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