EMG

Une histoire de surfer dont le père a disparu. Elevé par son grand père, il poursuit dans la compétition se réfugiant dans ce sport. Outre une petite analyse psychanalytique de la pratique extrême de ce sport, cette bande dessinée aux tons pixelisés nous entraine vers une aventure très étrange.

Dans une station balnéaire, trois adolescents ont agressé un vendeur de glaces en lui lançant de l'acide au visage. Deux d'entre eux ont été appréhendés par la police, tandis que le troisième reste introuvable. de leur côté, les autorités tentent de reconstituer les événements.



C'est un ouvrage, au format à l'italienne, intrigant et singulier, se démarquant comme un véritable ovni. Son style graphique géométrique le rend d'autant plus intrigant. Comprendre pleinement cette histoire n'est pas une tâche simple, exigeant plusieurs lectures pour tenter de répondre à toutes les questions qui se posent sans pour autant être certain d'avoir saisi toutes les subtilités de l'intrigue. Tel un casse-tête, il est facile de s'y égarer, d'être désorienté et désarçonné. Nous avons examiné ce petit album sous toutes ses coutures, ce qui en fait une expérience inhabituelle et insolite.



Un album original de qui pourra plaire aux amateurs de thriller complexe et aux plus curieux.
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Cette BD siphonnée est bien une expérimentation graphique qui n’a pourtant rien d’un charabia ésotérique. Il y a bien un scénario, tendu et étrange, de plus en plus poignant, jusqu’au magnifique final tout en ironie. Et là, EMG réalise un petit miracle, marier le défi technique et l’esthétique, l’exploration intime et la mise en scène hors du temps.
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Ravie d'avoir été choisie par Masse critique, j'ai trouvé le week-end dernier cet ouvrage dans ma boîte aux lettres...

De prime abord, "Tremblez enfance Z46" étonne, de par son format, mais aussi de par ses couleurs, son titre, son graphique. Puis l'on se lance dans la lecture...



Prenons d'abord le graphisme : chaque page est consacrée à une case, ce qui permet des plans larges et sans fin ; les couleurs utilisées sont vives et les traits des dessins totalement déroutants. Le monde inventé par le dessinateur se présente comme vaste, mais paraît vide ; le paysage est simple, épuré, mais aux contours bruts et rectilignes. Les personnages, sortes d'automates au service de l'administration, ne semblent pas se distinguer de leur environnement, dont il font partie au même titre qu'un panneau, ou qu'une affiche.



Dans cet univers étrange évolue Hicham, personnage "momie" au visage indéfini, à l'identité dissoute dans un monde morne malgré ses couleurs. Rien ne le distingue a priori des autres créatures peuplant les pages de la bande dessinée, si ce n'est son corps particulier, fait de petites bandes non rattachées les unes aux autres ; trait de génie du dessinateur qui s'amuse de la perspective, de la transparence, des mouvements de son héros dans un univers fantasmagorique, onirique qui semble décrire une réalité que l'on ne parvient à reconnaître, à identifier.



Et c'est sûrement ce manque de repère précis, d'identification possible du lieu, de l'espace, du temps, du paysage, des personnages qui gène autant la lecture, plongeant le lecteur dans un malaise face à un monde qui ne lui est pas inconnu mais qu'il ne peut s'approprier. Les errances des deux personnages dans un univers fermé induit progressivement une sensation de confinement, d'emprisonnement dont on ne parvient à sortir, tandis que les deux protagonistes cherchent à se rejoindre sans que l'on puisse les distinguer l'un de l'autre, si ce n'est en s'apercevant du décompte des pages, qui décroit lorsque l'on passe de l'autre côté du mur.



À quoi et à qui se réfère l'auteur ? Il est impossible de ne pas déceler des symboles qui appellent à une réflexion sur notre propre histoire : mur de Berlin, mur séparant les Palestiniens des Israéliens, mur idéologique, mur confessionnel ? Les dessins laissent paraître des paysages désertiques, que l'on relie sans certitude aux pays arabes, mais montrent également l'utilisation d'une technologie digne de la science-fiction et des robots les plus perfectionnés...



Finalement, la lecture de cette bande dessinée aux dialogues rares et courts laisse songeur, et invite à réfléchir sur le monde qui nous entoure, sur ce qu'il masque et ce qu'il fait miroiter. Si les graphiques m'ont laissée de marbre quant à leur esthétique que je n'ai pas vraiment appréciée, leur aspect technique, mathématique et les jeux quant à la gestion de la transparence et de la perspective sont fascinants et troublants ; si les dialogues et le récit d'une aventure plutôt terne ne maintiennent pas le lecteur dans une excitation constante, le texte amène pourtant le lecteur à réfléchir et à tenter de déterminer un sens à l'histoire.



Un avis mitigé donc, sur un ouvrage qui ne m'a pas ravie mais m'a troublée par les nombreux non-dits et le caractère démonstratif d'un auteur qui laisse à son lecteur le soin de mener sa propre réflexion.



À lire pour ceux qui aiment à être désarçonnés !

Il y a ici à la fois un aspect ludique très puissant comme un discours politique qui ne se cache pas. Et le tout avec une profonde réflexion sur le regard, le point de vue et la puissance des images. Aussi impressionnant que déstabilisant.
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Edwin Abbott Abbott défie Euclide et embarque René Barjavel avec lui, sous l’œil et le contrôle d’un EMG hitchcockien et malicieux à souhait. N’oubliez pas votre bonnet de bain et prenez garde aux reflets trompeurs !
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Surréalisme, psychanalyse, poésie et pure joie graphique, volt évier z82 est une lecture sans aucun pareil qui ose rêver, tout simplement.
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La pauvreté nécessaire de la palette de couleur est exploitée au maximum et donne de surprenantes scènes d’eau déchainée, de glace à perte de vue ou de machines de guerre en déploiement. L’effet donné par le traitement graphique aux onomatopées, hurlement de sirènes comme roulis, les ancrent totalement dans le dessin.
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Un livre vraiment très spécial, c'est d'ailleurs assez difficile pour moi d'en faire une critique. J'ai aimé l'idée de la double/triple histoire, qui commence à des endroits différents de la BD, et de l'histoire qui peut se lire à l'envers, mais cela m'a presque perdu, du coup je ne sais pas quoi en retirer.



Je l'ai relu plusieurs fois et je suis restée à chaque fois sur ma faim, espérant en découvrir plus que la fois précédente, et n'étant en fait pas plus avancée.



Les couleurs m'ont beaucoup plu, les dessins interpellé, j'ai trouvé un manque de cohérence entre certaines pages, peut-être voulu, mais qui m'a perdu encore un peu plus, puisque ne trouvant pas de réels repères dans les textes, je les cherchais dans les dessins.



Je conseillerai de lire cette BD puisqu'elle doit parler à chacun de nous d'une façon différente, mais je n'ai personnellement pas eu une compréhension totale, et j'ai eu un peu de frustration lors de la lecture.

déroutant surprenant émouvant, quel que soit le sens de lecture, la fin pourrait être au centre de l'ouvrage...ou pas...je ne suis pas trop fan du graphisme un peu cubiste, des couleurs agressives mais finalement, ça contribue bien à l'atmosphère du livre et l'histoire est tellement prégnante que je ne me suis pas laissée rebuter par les dessins. On peut y trouver certaines références (mur, frontières, dictatures) ou rester au premier degré. Difficile de dire si j'ai aimé ou pas, j'ai été surprise et je suis restée perplexe. En conclusion, je pense que c'est un ouvrage qui ne peut pas laisser insensible.


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Livre-trajectoire, récit -piège pour ses personnages comme pour ses lecteurs nous errons dans le dédale coloré d’EMG, séduits par tant d’inventivité graphique puis inquiets soudain…
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Ingénieuse et totalement originale, la bande dessinée d’EMG, de prime abord énigmatique, est une fable émouvante et pleine d’inventivité.
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Avec ses grandes cases et son texte concis, EMG rend hommage aux premières bandes dessinées de l’histoire, en même temps qu’il titille l’imaginaire vidéo-ludique de ceux qui ont connu les premières consoles de salon, les antiques ordinateurs personnels et les après-midi dans les salles d’arcade. Le pari était osé, le résultat est enthousiasmant.
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