- Le parchemin, le vieux parchemin, dit-il, j’aime ça ! Ces vieux feuillets jaunes, vermoulus, c’est tout ce qui nous reste des temps écoulés, depuis Karl-le-Grand jusqu’aujourd’hui ! Les vieilles familles s’en vont, les vieux parchemins restent ! Que serait la gloire des Hohenstaufen, des Leiningen, des Nideck et de tant d’autres races fameuses ?… Que seraient leurs titres, leurs armoiries, leurs hauts faits, leurs expéditions lointaines en Terre-Sainte, leurs alliances, leurs antiques prétentions, leurs conquêtes accomplies, et depuis longtemps effacées ?… Que serait tout cela, sans ces parchemins ? Rien ! Ces hauts barons, ces ducs, ces princes seraient comme s’ils n’avaient jamais été, eux et tout ce qui les touchait de près ou de loin !… Leurs grands châteaux, leurs palais, leurs forteresses tombent et s’effacent, ce sont des ruines, de vagues souvenirs !… De tout cela, une seule chose subsiste : la chronique, l’histoire, le chant du barde ou du minnesinger... le parchemin !