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3.19/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Angers , 1932
Biographie :

Olivier Guillot est un historien médiéviste français, spécialiste de l'histoire du droit et des institutions du haut Moyen Âge.

Olivier Guillot est le fils d'un professeur de faculté en pharmacie. Il fait des études de droit. Il est diplômé de l'institut d'études politiques de Paris, section service public en 1957. Il prépare une thèse d'État en histoire du droit sous la direction de Jean-François Lemarignier tout en assistant celui-ci dans ses cours à la faculté de droit de Paris. Il soutient sa thèse intitulée Le Comte d'Anjou et son entourage au XIe siècle à l'université Paris II en 1969. Il est reçu à l'agrégation de droit romain et d'histoire du droit la même année.
Olivier Guillot fut professeur des facultés de droit de Limoges et de Rouen. En 1979, il succéda à son maître Jean-François Lemarignier à la chaire d'histoire des institutions médiévales de l'université Paris IV Sorbonne perpétuant l'exception instituée par Jean-François Lemarignier, seul juriste à enseigner à Paris IV Sorbonne, faculté de lettres. Il enseigna à Paris IV Sorbonne jusqu'à sa retraite en juin 2000. Il enseigne également à l'Université catholique de l'Ouest à Angers à partir de 1980, après sa retraite, à l'ICES (Institut Catholique d'Etudes Supérieures) en histoire médiévale.
Assez peu considéré en France en raison de sa situation marginale — juriste enseignant dans une faculté de lettres — Olivier Guillot noua de solides amitiés avec des historiens étrangers, allemands, Karl Ferdinand Werner, Dietrich Lohrmann, anglo-saxons, Giles Constable, George Beech voire italiens.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Comment la basilique de saint Martin de Tours a été l'enjeu de l'agression arabe de 732, repoussée par Charles Martel
On a perçu plus précisément depuis quelques décennies ce qui fait l'originalité du temps où Charles Martel, maire du palais (721-737), du vivant de Thierry IV, roi mérovingien, descendant dûment de Clovis, ait été reconnu comme "prince"(princeps) dans la grande partie du monde franc, c'est-à-dire, en ce cadre, comme celui dont la primauté, reprise à la tradition impériale romaine, lui vaut de commander à tous à la place du roi. Ainsi, la grande puissance avec laquelle Charles Martel a gouverné une bonne part du monde franc, loin d'avoir un fondement germanique, découle de la qualité qui lui est reconnu d'être princeps. Si on cherche un précédent, il est dans la situation qu'avait connue Clovis aux trois dernières années de son règne au sortir de son triomphe de Tours au printemps 508 où, comme on a vu, il avait été acclamé comme "Auguste". A prendre ce précédent de Clovis tel qu'il avait été interprété par Clovis et par les siens, comme on a vu, il avait été compris comme imputable à la "vertu" de saint Martin.
Il faut croire qu'au temps de Charles Martel, la référence à ce précédent a abouti à faire communément admettre que la prééminence comme princeps du célèbre maire du palais était fondée, d'une manière similaire à ce qui s'était passé au temps de Clovis, sur la "vertu" de saint Martin, ancrée en la tombe du saint, en la basilique de Saint-Martin de Tours.
La preuve en est apportée par les deux récits qui ont été composé, tant du côté arabe que du côté franc, à la suite de l'offensive arabe du roi Abd el-Rahman de 732, repoussée par Charles Martel: tous les deux s'accordent, ce qui est forcément révélateur, à considérer que c'est à partir du moment où Abd el-Rahman a manifesté son intention d'aller détruire la basilique de Saint-Martin de Tours que Charles Martel est entré dans le conflit et, par la bataille de Poitiers, a tué Abd el-Rahman et mis en fuite son armée.
(...)
Il y a là une illustration claire de ce qu'en la circonstance la basilique de Saint-Martin de Tours signifie. C'est par le pillage de ce sanctuaire que le roi Abd el Rahman pense abattre le mieux la puissance de celui que, de son bord, on qualifie de consul, à la romain; et, de ce côté arabe, on reconnaît qu'aussitôt manifesté ce dessein, Charles Martel est entré en action pour y faire obstacle. Et du côté franc, c'est bien l'existence de ce même dessein, manifesté à partir de la mise à mal de Poitiers, qui est indiquée juste avant la décision de Charles Martel de passer à l'attaque.
DSC04881 En l'occurrence la basilique, avec la tombe et les restes du saint qu'elle abrite, est bien comprise comme ce qui soutint la forme particulière du pouvoir de Charles - une prérogative de princeps, de même nature politique que ces insignes que Clovis avait revêtus dans cette même basilique, qui lui avaient valu d'être acclamé comme Auguste- et aussi, en prolongement, comme le lieu d'où émane cette "vertu" du saint, un lieu qu'il s'agissait en 732, pour Charles Martel de défendre plus que tout, et mais qui, il nous semble, dans la conviction de ce dernier, lui valait vraisemblablement, dans le combat, d'être fort de la "vertu"de Martin."p.519-520
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