Jean-Yves Le Drian

Pravda

Ca y est, vous vous réveillez enfin parce qu'il y a en Ukraine un millier de français dont la plupart ont pris pour femme une ukrainienne et dont le désir de leur coeur est de rester là où ils ont construit leur vie. Vous n'aviez aucune pensée pour ces gens là il y a une semaine, vous étiez encore sur les dossiers de rapatriement d'islamistes de Syrie en France qui soit-dit en passant ont pris les armes contre la France

Ce que vous leur proposez maintenant c'est de se démerder à rejoindre la frontière roumaine ou moldave par le sud, parce que Vladimir Poutine vous garantit une piste possible, sanctuarisée, de rapatriement.

Je tiens à vous dire que ces français n'ont pas besoin de vous, parce que vous êtes l'échec incarné depuis que vous êtes aux affaires. La plupart restent parce qu'ils n'ont pas le coeur à l'ouest avec vous, d'autres ne vous ont pas attendu pour rentrer, et que s'il vous coûte de devoir vous occuper de cela qui normalement aurait dû être votre priorité, eh ben Monsieur le Drian il n'est jamais trop tard de rendre votre tablier.
C'eût été noble et digne d'aller au moins les chercher par exemple dans la zone de repli de l'ambassade française à Lviv , un pis aller certes, qui se maintenait encore il y a deux jours à Kiev mais qui a fini par partir parce qu'elle voyait les autres ambassades partir (*). Dites-moi ce qu'il y a à comprendre dans votre politique passive qui se résume à peu près en ces termes : celle d'une vache qui regarde passer le train. muette et constipée qui plus est !

(*) Vous êtes d'ailleurs pour quelque chose dans cet empressement de dernière minute du départ des ambassades de Kiev, car je tiens à vous dire que c'est vous le premier qui avez parlé de miroitement nucléaire en réponse à Vladimir Poutine qui dès le deuxième jour de l'offensive russe en Ukraine mettait en garde les pays étrangers tentés de faire de la surenchère. En ces termes qu'il prévient ceux qui s'opposent au conflit de conséquences qu'ils n'ont encore jamais connues. Et Le Drian de répondre dans la foulée que l'Alliance Atlantique dispose aussi de l'arme nucléaire.
Chacun pourra apprécier la diplomatie futée de Monsieur le Drian, ministre des Affaires Etrangères d'un pays qui n'est pas belligérant.

La maladresse de Le Drian constitue une vraie déclaration de guerre envers la Russie, une offense qui eût mérité sa disgrâce immédiate. Pensez-vous qu'il serait remercié par Macron, niet. N'est-ce pas lui qui fanfaronnait contre les australiens pour leur félonie dans le dossier des sous-marins, on voit un peu mieux ce qu'il en est et qu'il fait pire tous les jours !

"Si vous ne vous intéressez pas à la guerre, la guerre s'intéressera à vous." Trotski

Il faut virer de bord le Drian..

..qui vient sur les plateaux télé dire qu'il a les numéros de téléphone des français qui sont restés Kiev et en Ukraine, des centaines parce qu'ils ont leur famille en Ukraine, leur femme, c'est leur vie ; qu'ils sont suivis un par un, qu'il faut pour ceux qui le souhaitent prendre la route sûre du sud pour filer sur la Roumanie ou la Moldavie pour rejoindre la France. Et maintenant que ça bombarde à Kiev et ailleurs, ces français sont laissés sur le bord de la route par le Drian. C'est un menteur, quand l'ambassade de France a déguerpi sur lviv, aucun français n'a été prévenu et aujourd'hui ils n'ont aucune information sérieuse pour fuir l'Ukraine. Il y a des checkpoints partout sur la route. Il sont dans la panade complète, exposant leur vie et celle de leur famille. C'est un scandale, et pendant ce temps le Drian se paie de mots dans son petit confort : "Poutine dictateur, il faut s'attendre à des jours pires encore". son antienne sur les plateaux télé. Mais bougez votre cul, espèce d'incapable. Je ne vous ai pas dit l'autre jour d'aller les chercher, vous faites quoi là à part faire de la surenchère guerrière à la bombe atomique ? Hein ?

Le Drian prend mieux soin du rapatriement des islamistes de Syrie qui ont tourné les armes contre la France.

Nouveau fiasco pour ce ministre qui s'ajoute au Mali, à la Syrie, aux sous-marins ..

Le Drian condamne les arrestations à Pétersbourg parmi les manifestants : il ferait bien de s'occuper de ses fesses. A Paris et ailleurs quand les casseurs Blacks blocs se comportent en hors la loi, il ne lève pas le petit doigt.
Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour redorer son blason quand son action est une série de fiascos rédhibitoires (Les sous-marins, le Mali, la Syrie..) et dernièrement la menace de l'arme nucléaire.
Pauvre type, l'histoire se souviendra de toi, dans la mauvaise colonne bien sûr !

Avertissement au lecteur

A l'origine de ce texte se trouve un discours que j'ai prononcé lors des Assises nationales de la recherche stratégique, le 1er décembre 2015. Les débats auxquels il a donné lieu ce jour-là m'ont incité à le reprendre plus complètement, avec le souci constant de formuler une pensée de l'action.
Ces réflexions sont directement liées au mandant ministériel que j'ai l'honneur d'exercer. Elles doivent ainsi beaucoup aux échanges que j'ai depuis quatre ans avec mon équipe, en particulier Cédric Lewandowski, Jean-Claude Mallet, Paul Serre, Luis Vassy et Gaëtan Bruel. Qu'ils trouvent ici l'expression de ma sincère gratitude.

Comme les attentats du 13 novembre l'ont cruellement rappelé, ces hommes ne viennent pas prendre des otages, ou négocier une contrepartie; ils recherchent seulement et délibérément le plus grand carnage possible. L'irruption d'un terrorisme purement destructif dans ses buts, et largement militarisé dans ses moyens et ses méthodes: voilà donc la rupture majeure à laquelle Daech nous confronte ici même. C'est bien parce qu'il y a une continuité de la menace, sur les fronts extérieur et intérieur, que nous devons rechercher une cohérence de notre action militaire. Intervenir en Irak et en Syrie pour frapper Daech en ses territoires, c'est ainsi protéger notre territoire et notre population. Prenons garde cependant, derrière cette continuité opérationnelle avérée, à ne pas faire le jeu de l'ennemi en voyant un continuum politique de la menace; Ma conviction est qu'il n'y a pas d' "ennemi de l'intérieur": si le combattant de Daech en Syrie et en Irak est un ennemi, et doit être traité comme tel, le terroriste sur le territoire national est un criminel, et doit être aussi traité comme tel. Parler d' "ennemi de l'intérieur" peut du reste conduire à une stigmatisation et à des tensions dangereuses - précisément ce que certains théoriciens ennemis recherchent. A l'intérieur de notre territoire, nous avons en tant qu’État, en tant que société, le droit et le devoir de tirer les conséquences du fait que certains s'érigent en ennemis de leur concitoyens et se placent ainsi au ban de la Nation. Toutefois, cette sanction ne peut être qu'individuelle. Il faut rappeler que le "parti de l'ennemi", comme il a été désigné, n'a jamais recouvert de réalité significative, et que la "cinquième colonne", jadis communiste, aujourd'hui islamiste, reste d'abord un fantasme.