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Critiques de Kiyémis (74)
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Sororité



Un recueil essentiel

Cadeau improbable

Que j'ai tardé à lire .

Des femmes .. des styles, des sujets si differents.

Des textes tres inégaux

Quelques uns, creux ou narcissiques..

Inutiles ...

A l'image de celui d'Alice Coffin .. qui boucle malheureusement le recueil ...



Mais d'autres ..solaires, gais,

Motivants

Apres lesquels on referme le livre en comprenant combien "Féministe" n'est pas un" gros mot"

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Sororité

Réconfortant !

Des échanges d'amour, de doutes, et surtout, profondément, de respect.

A déposer entre toutes les mains, peut importe leur genre.

Lu en 2021, il a clairement agit à changer mon regard et ma vision du monde. Il a fait grimper ma bienveillance et mon amour des soeurs.
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Sororité

Sororité, ce mot veut-il dire quelque chose pour vous ?

Voici comment le défini Chloé Delaume lauréate du prix Médicis 2020, :

« Le mot sororité vient du latin soror, soeur. C’est un lien spécifique, solidaire, horizontal, indéfectible, entre femmes. Il abolit la rivalité et peut s’avérer être un puissant outil pour lutter contre le système patriarcal. »

Mais elle rajoute :

« La sororité a toujours été présente, mais elle n’était pas nommée, le mot a disparu de l’usage entre la fin du XVIe siècle et les années 1970. Or ce qui n’est pas nommé n’existe pas. »

Pour moi, la solidarité entre les femmes se révèle être l’un des principes fondateurs du combat féministe.

Et dans ce bouquin chorale, le collectif inédit de 15 femmes appelle à une solidarité qui ne nie pas les différences mais embrasse la diversité.

Car c’est grâce à la sororité, véritable parole en acte, que la révolution féministe adviendra.

Toutes ces femmes ont accepté d’écrire autour de la notion de la sororité. Qu’elles soient actrice, chanteuse, musicienne, réalisatrice, comédienne ou journaliste, sous la forme de récits, de fictions, de poèmes ou de chansons, elle nous offre une réflexion collective sur la sororité.

Avec ce collectif, c’est là une véritable occasion de rassembler les femmes et de jeter les bases d’une révolution féministe.



Tous les textes n’ont pas résonné de la même façon en moi. Mais tous m’ont fait réfléchir. Réfléchir sur ma condition de femme, sur la société que je voudrais voir arriver, sur le féminisme aujourd’hui. Comme le vivre et la pratiquer…

Entre essais critiques, politique et philosophes, entre textes poétiques et autobiographiques, entre fictions et documents, c’est ma sororité que j’ai convoquée et interrogée.

Un livre qui n’a fait que raffermir en moi cette notion de sororité mais aussi de bienveillance et de diversité. Bref c’est simplement un ode à bien vivre ensemble loin de l’entre soi !

Dire que j’ai aimé ce collectif c’est un doux euphémisme. J’en redemande !!!
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Sororité

Un recueil sur le concept de sororité en France qui a le mérite d’exister et qui donne la parole à des femmes connues et moins connue dans le domaine artistique et intellectuel. Une certaine diversité dans le choix de ces femmes qui ont toutes droit à un chapitre sous forme de récit autobiographique, de chanson, d’opinions etc, sur la notion de sororitè. Cela manque, à mon avis, de diversité géographique et les points de vue ne vont pas tous résonner de la même manière en chacune d’entre nous. Grave à ce recueil, j’ai découvert Maboula Soumahoro que je prendrai plaisir à lire plus en profondeur.
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Sororité

Si on connaît bien le concept de la fraternité, qu'en est-il de celui de la sororité ?

Prenant la forme de témoignage, de poème ou de nouvelle, quatorze femmes expliquent ce que recouvre pour elles le terme de sororité. Peut-on vraiment se sentir soeurs de toutes les autres femmes ? Au delà de la notion de sororité c'est aussi parfois la conception du féminisme qui est interrogée.



J'ai du mal à lire des essais alors quand @floandbooks a parlé de ce recueil de courts textes je me suis lancée et je n'ai pas été déçue. La structure du livre est très intéressante car elle rend la lecture dynamique en alternant des textes plus ou moins long sous des formes différentes. Il est intéressant de voir comment ce mot résonne en elles à travers leur vécu, leur parcours, leurs blessures... J'ai beaucoup aimé le texte d'Ovidie qui nous parle de cette compétition constante entre les femmes. S'appuyant sur la chanson "A cause des garçons" elle nous montre comment la société envisage les femmes comme des rivales les unes envers les autres. On retrouve dans ce livre des pistes de réflexions nous permettant de forger notre propre idée de la sororité. Qu'ils soient politiques, militants ou plus intimes, ces textes nous offrent surtout un élan d'espoir et de bienveillance. A méditer !
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Sororité





Titre: Sororité



Autrice: Chloé Delaume et autres



Editions Points, 224 pages



Résumé



Longtemps laissé en sommeil, le concept de sororité a refait surface avec le mouvement #Metoo : être soeurs, c’est être, ensemble, plus fortes. Envisagée comme outil de pouvoir féminin, la sororité nous invite à repenser ce que signifie être une femme aujourd’hui, à questionner les rapports de domination et à imaginer le monde de demain. Sous forme de récits, fictions, textes réflexifs, poèmes et chansons, ce collectif, dirigé par la romancière Chloé Delaume, appelle à une solidarité qui ne nie pas les différences mais embrasse la diversité. Car c’est grâce à la sororité, véritable parole en acte, que la révolution féministe adviendra.



Mon avis



J’ai acheté ce livre un peu sur un coup de tête. Je ne suis pas trop recueil de nouvelles car je trouve souvent ça trop court et je suis parfois déçue. Mais là le sujet m’intéressait grandement puisque je lis des essais féminismes depuis un certains temps maintenant et dès qu’apparaît les noms Lauren Bastide, Chloé Delaume ou Alice Coffin, j’ai un radar à bouquin! Je me suis donc un peu précipitée sur celui-ci.



Chaque nouvelle à pour thème donc la sororité, ce mouvement de solidarité entre femmes qui est apparu au XVIeme siècle grâce à Rabelais mais à dormi dans le dictionnaire jusqu’en 1970 où les féministes se le sont réapproprié.



Chaque autrice raconte à sa façon, avec ses mots, ce que représente la sororité pour elle, en dialogue, en poème, en prose…



J’ai particulièrement aimé les nouvelles de Iris Brey, Lauren Bastide, Alice Coffin, Ovidie, le poème superbe de Juliette Armanet, le dialogue très théâtrale d’Estelle-Sarah Bulle, pour les autres ce sont de très beaux moments également et nous découvrons et l’autrice de chaque nouvelle un peu plus personnellement parfois, et sa plume également.



Je vous recommande vraiment cet ouvrage assez court et qui se lit très bien. Il vous donnera d’autres définitions du mot sororité, vous fera voyager, vous procurera pas mal d’émotions aussi je pense. À lire!
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Sororité

Je suis quelque peu perplexe après la lecture de ce recueil de textes. Certains sont forts, d'autres poétiques. Tous engagés. Mais j'y trouve comme une injonction à une sororité forcée. Pour ma part, je pense que "genrer" la solidarité c'est déjà l'escamoter. A lire quand même comme première approche à cette question.
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Sororité

« Sororité » se compose de quinze textes de femmes, militantes, féministes, intersectionelles et artistes racontant leur point de vue sur ce terme de sororité. S’y engageant tantôt pleinement, tantôt avec des nuances, elles parlent de leur vécu et des conditions de cette solidarité face au patriarcat et au fratiarcat. J’ai particulièrement été impacté par le texte d’Alice Coffin (le dernier) qui a contacté celles qui l’avaient attaquée (Anne Hidalgo, Sonia Mabrouk, Marlène Schiappa…) afin de comprendre pourquoi elles n’ont pas fait l’usage de cette sororité vis-à-vis d’elle. Au-delà de ce récit particulier, l’ensemble constitue un ouvrage collectif moderne, puissant, posant un peu plus les jalons d’une révolution féministe de notre société.
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Sororité

Des textes de femmes sur les femmes, la féminité, le rapport au monde et la façon de le faire évoluer.



Des textes emplis d’amour, de force et de douceur, de solidarité.



Un véritable plaisir à lire !



À lire la tête haute et le cœur plein.

Un véritable plaisir à lire !



À lire la tête haute et le cœur plein.
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Sororité

Lorsque j’ai vu sur Netgalley la possibilité de lire le recueil Sororité, j’ai vu une belle opportunité de compléter ma réflexion dans le cadre de l’étude de La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges.





Ce recueil initié par Chloé Delaume propose à travers des figures littéraires, artistiques, des essayistes et poétesses une réflexion autour d’un mot vieux comme le monde mais qui aujourd’hui a une place tant lexicale que politique : sororité. A l’heure où le féminisme s’affirme, à l’heure du #metoo, à l’heure où la parole commence à être entendue, plusieurs femmes livrent leurs réflexions autour du mot « sororité » avec des formes aussi variées que le court récit, l’analyse d’une chanson, des essais. On retrouvera des noms connus et d’autres un peu moins comme Lydie Salvaire, Juliette Armanet, Ovidie, Lauren Bastide, Lola Lafon.



Ce que j’ai trouvé intéressant dans ce recueil, c’est la diversité du prisme de réflexion qu’offrent ces textes. A multiples plumes, multiples points de vue et c’est ce kaléidoscope qui offre finalement une réelle définition du terme « sororité » en 2021. J’y ai puisé des citations et des idées de texte pour mes élèves et je pense même proposer ce recueil à la rentrée afin d’élargir la réflexion que nous engagerons en classe.



En résumé : un thème universel et d’actualité.
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Sororité

Coordonnées par Chloé Delaume, quinze femmes, quinze artistes, se sont réunies autour du mot sororité pour exprimer le lien indéfectible qui devrait exister entre les femmes, histoire de contrer un peu les hommes et le système patriarcal bien établi dont ils profitent depuis des siècles.



Les textes sont variés. On en trouve de poétiques, forts, qui font dresser les poils des bras et se nouer la gorge, comme celui de Juliette Armanet :

"Ne te retourne pas, ma Sœur. Car tu n’y verrais rien. Tout se transforme, enfin. En toi, il y a le feu. Et les métamorphoses. C’est ton poème, vaillant, qui devient prose…"



Il y a des tranches de vie, dans lesquelles on se reconnaît, mine de rien. Le Café d’Estelle-Sarah Bulle rapporte une discussion souvent entendue entre femmes :

"- Je ne suis pas en guerre contre les hommes.

- Moi non plus. Mais en guerre contre les inégalités qu’on subit toutes, c’est déjà pas mal, non ?"



Il y a des récits en forme de conte, qui nous replongent dans l’enfance avec des yeux adultes - Lydie Salvayre - :

"Mais il arrive que nous soyons saisies d’une certaine mélancolie, parce que les Barbe Bleues continuent envers et contre tout, à sévir et à se reproduire. Alors nous montons tout en haut de la tour, nous resserrons nos rangs, nous observons les alentours et nous affûtons nos pointes."



Et nos illusions d’enfants peuvent prendre la forme d’une chanson, quand Ovidie nous remet les pieds sur terre, de façon abrupte, en disséquant A cause des garçons dont je ne résiste pas à l’envie de retourner voir le clip pour vérifier que ce qu’elle raconte est vraiment vrai… https://m.youtube.com/watch?v=uuF7-uT1xlE



Certaines, comme Iris Brey évoquent la maternité, l’accouchement mais surtout le besoin de contacts charnels entre femmes :

"Tendre la main vers une autre, c'est l'amener vers soi, la tirer de ce qui l'englue, de ce qui peut-être même la tue, pour aller ensemble vers le mouvement."



On peut d’ailleurs s’interroger sur cette place que prend la maternité dans la vie d’une femme et le prisme à travers lequel certaines vivent la sororité ou le féminisme. Faut-il forcément être mère pour être femme ? Ce n’est pas mon avis mais je perçois ceci chez Fatima Ouassak.

"A nous de politiser notre rôle de mère, notre quotidien, nos combats. Devenir des dragons puissants."



On aborde aussi la question sous un angle politique avec Kiyemis :

"La réalité, c'est que la sororité politique, la vraie, est difficile. Elle est difficile parce qu'elle appelle à une volonté de changement collectif et que nous sommes dans une ère qui incite à se recroqueviller sur nos cercles très réduits."



Et aussi avec Camille Froidevaux-Metterie :

"Pendant qu'elles sont ainsi accaparées par l'exigence de modeler leurs visages et leurs corps au moyen de filtres magiques, pendant que leurs mères s'échinent à perdre du ventre, à muscler leurs fesses et à gommer leurs imperfections, le monde des hommes continue de tourner sans elles. Tout ce temps passé à s'embellir et à quêter une attention fugace constitue du temps perdu pour les études et pour les projets, ce sont alors autant de possibilités de conquêtes qui s'évanouissent."



Au final, on s’interroge : la sororité est-elle vraiment possible ? N’est-ce pas une utopie ? Ne faudrait-il pas lui préférer l’adelphité, comme le suggère Lauren Bastide ?

"A terme, nos énergies sororales se transformeront en une prise concrète de pouvoir, un vrai "nous". Pas un "nous" forcé par je ne sais quel destin biologique, un "nous" de coopération et de cooptation, une vraie réponse à leur boys'club. Et chaque fois qu'ils ressentiront un instant la chaleur cuisante de la honte, le petit pincement de la lose, le serrement de la peur, chaque fois qu'ils perdront une poignée de cheveux, débanderont trop vite, arriveront derniers, ils sauront que c'est notre sororité qui les mate. La sororité est révolution féministe."



Un ouvrage à lire. Parce que la variété et la densité des textes séduisent même si ils sont selon moi assez inégaux. Parce qu’il invite à la réflexion sur nos rapports entre femmes mais aussi envers les hommes. Parce qu’il cite ses sources et ouvre des perspectives pour qui s’intéresse au sujet.
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Sororité

En voilà du beau monde !

Le souci : c'est une commande. Ça ne veut pas dire que c'est forcément médiocre, mais pour certains textes, ça se sent. Il y a un thème et on veut, on doit, en dire quelque chose. Il y a donc des récits ou témoignages un peu maladroits, très didactiques, à l'instar du dialogue d'Estelle-Sarah Bulle entre deux femmes, une féministe et l'autre pas encore, mais qui ne demande qu'à être convaincue.

En fait les contenus sont très hétéroclites : poésie, témoignage, analyse, fiction.. Heureusement, après quelques textes déroutants, arrive Ovidie avec son analyse des chansons des années 80 qui montent les femmes les unes contre les autres. Et Alice Coffin qui raconte comment, après la sortie de son livre "Le génie lesbien", elle a été malmenée par certaines femmes, et surtout comment les médias s'en sont délectés. Elle décrit les coulisses des échanges poursuivis ensuite, l'interrogation de la notion de sororité, de sa validité ou de son manque de légitimité selon les personnes. Une analyse des médias très intéressante.

Lauren Bastide évoque dans un texte très intimiste et touchant la mort de sa soeur, victime d'un féminicide. Elle interroge ensuite les notions de sororité, fraternité, adelphité.

Les textes les plus brillants sont finalement ceux qui interrogent, critiquent, se livrent sans rien lâcher de leur esprit critique.

"Un soutien pratique et politique. Voilà qui change la donne. Voilà un autre programme. Un programme de sueur, de sang, de larmes, de sous." À la fois lyrique et pragmatique, c'est Lauren Bastide qui développe, à mon sens, le concept d'une façon pertinente et percutante. "La sororité est révolution féministe."

Kiyémis propose aussi un programme politique : elle défend l'égalité par le revenu universel. Camille Froidevaux-Metterie enfonce le clou : la sororité n'est pas simple lien affectif mais bien foncièrement politique, elle est "le ciment de tout l'édifice féministe". Fatima Ouassak utilise aussi la sororité comme outil politique pour faire des mères en particulier "un sujet politique révolutionnaire".

Bref ce recueil est assez inégal mais vous réserve de très jolies pépites et de fines analyses.
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Sororité

Roch de la librairie Joie de livres (Annecy 74) me l’a proposé et la thématique m’a tout de suite intéressée !



C’est un recueil de textes autour de la sororité et son lien avec le féminisme, dirigée par Chloé Delaume et propose à 14 femmes d’écrire un texte autour de cette thématique.



La préface écrite par Chloé Delaume est percutante. Je vous partage la fin de la préface expliquant bien ce qu’est ce recueil :

“Cet ouvrage collectif est un geste sororal. Ici, quatorze femmes se penchent sur le sujet. Romancières, essayistes, chercheuses, chanteuses, journalistes, poétesse, réalisatrice, metteuse en scène. Leur univers, leur parcours, leur pratique diffèrent, autant que leur façon d'aborder la question. Pour certaines, l'expérience de la sororité commence par le rapport avec leurs sœurs de sang, pour d'autres c'est une rencontre avec des inconnues. Elles racontent, interrogent, explorent ce qui constitue pour elles ce lien si particulier. Un lien tissé volontairement, qui ne s'impose pas de lui-même, y compris au sein de la cellule familiale. La sororité n'est pas une évidence, questionner le pourquoi peut aussi s'imposer. Parfois même, elle rebute, pouvant être perçue comme contraignante, voire déficiente. La sororité est un choix où le pouvoir individuel abdique au profit d'une force collective bientôt prête à l'action. La sororité relève du politique, et a le concret pouvoir de modifier le réel. Ce recueil a été pensé pour être à l'image du mot même : un outil, donc, dont chacune peut maintenant s'emparer.”



Ma lecture de ce livre date du mois dernier, je ne me souviens pas de tous les textes, néanmoins, j’ai un sentiment de découvertes et d’entraide féministe. On y découvre 14 visions du féminisme et de la sororité, 14 points de vues, 14 plumes différentes et c’est ce que j’apprécie dans ce genre d’ouvrage ! On y découvre des autrices et donne envie d’aller explorer ce que proposent les 14 autrices, puisqu'elles sont toutes engagées dans le féminisme, entre livres, podcasts, musiques, films, conférences, documentaires, syndicat, spectacles, militantisme, philosophie, politique … Les autrices nous proposent des récits, des textes philosophiques, de la poésie, des chansons. Ce recueil de texte nous pousse à réfléchir à la sororité, à l’entraide entre femmes, à la lutte féministe ; à la place actuelle des femmes dans notre société ; à développer notre propre sororité et notre propre féminisme.



Sororité me rappelle l’un des premiers livres féministes que j’ai lu, Féministes : Récits militants sur la cause des femmes, une bande-dessinée regroupant 16 auteurices sur la thématique du féminisme, vous pouvez retrouver mon avis ici.



Une très bonne approche à la sororité et au féminisme.
Lien : https://mathildelitteraire.b..
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Sororité

Sororité :



Un recueil de 14 textes écrits par 14 autrices de divers horizons, aux points de vue différents ou bien similaires, des autrices aux réalités parfois contrastées et qui forment pourtant ce recueil qui nous donne l’opportunité de redécouvrir, de penser le concept de sororité dans sa pluralité.



Confronter, rassembler les points de vue, donner à écouter diverses voix pour pouvoir finalement réfléchir ensemble pour avancer.

Pari réussi pour Chloé Delaume, cet ouvrage est bien à l’image du mot

: sororité.
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Sororité

Une belle réflexion sur ce concept trop souvent moqué par les mascu. De nombreuses idées sur comment mettre en œuvre la sororité, ses limites, ses dangers parfois. Je salue en particulier la démarche d'Alice Coffin qui se livre à une enquête difficile consécutive au harcèlement et au dénigrement qu'elle a subi de la part de femmes.
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Sororité

Je remercie Babelio et les éditions points de m’avoir envoyé ce livre, dans le cadre de la masse critique. 



Mes enfants en voyant le livre m’ont demandé : Maman, qu’est-ce que ça veut dire SORORITÉ?



Tout d’abord : Sororité, c’est le substantif du latin soror : sœur.

La sororité est un mot qui a toujours existé, il a fallu attendre le mouvement feministe de 1970 pour qu’il soit utilisé.

La sororité, c’est la fraternité, au féminin.

La sororité, c’est être soeurs, des sœurs qui le sont devenues en tissant un lien, par une démarche consciente, qui n’est pas venue naturellement. Une attitude sororale, c’est s’entraider, être à l’écoute des unes et des autres. C’est exclure de nos rapports, la rivalité, la compétition. C’est être ensemble, plus fortes, plus courageuses, être ouvertes, dans l’empathie, en confiance.



C’est un ouvrage collectif coordonné par la romancière et féministe Chloé DELAUME, qui regroupe les textes de quatorze femmes aux préoccupations différentes, romancières, journalistes, militante des luttes LGBT et féministes, philosophe, professeure, interprètes etc…



Certaines collaborations m’ont marqués plus que d’autres :



Dont celles de :

Lola Lafon, célèbre romancière et musicienne. 

Une jeune fille s’est fait violer par son petit ami. Elle décide de rejoindre un groupe de parole où elle se rend une fois par semaine. Une amitié indéfectible va naître avec deux autres filles fréquentant le groupe. Ensemble, elles se soutiennent, elles se posent les mêmes questions à des moments différents. S’entraident pour ne pas tomber plus bas dans la déperdition.



J’ai adoré ce poème “Ne te retourne pas ma soeur” de Juliette Armanet, autrice compositrice dont voici un court extrait : “Puis un jour, tu t’es tue. Et j’ai tout entendu. Et j’ai osé, je crois, te dire, au fond de moi. Depuis tous mes enfers, dessus toutes les lois, à mon tour, sans détour et de toute ma voix, Ne te retourne pas. Je suis avec toi.”



Estelle-Sarah Bulle, romancière, avec sa nouvelle UN CAFE, avec sa prose contre une femme entrain d’en descendre une autre. Lui expliquant que pour avancer ensemble, il faudrait entre nous de la bienveillance, de la considération et quand c'est possible de la solidarité envers les autres femmes.



Lydie Salvayre, romancière, qui s’approche de la sororité avec son texte percutant ANNE MES SOEURS ANNE que je lirai souvent.



Maboula Soumahoro, Docteure en civilisations du monde anglophone, nous relate dans son récit cette solidarité entre cinq sœurs  du même sang. Une blessure a rendu leurs corps et leurs esprits indivisibles : sœurs qui soignent, se conseillent, mettent en garde, protègent, font attention, s'aiment, se parlent.



Jeanne Chehral, autrice-compositrice-interprète, m'a ravi avec son poème CE GENIE, C'EST MA SOEUR.



Ovidie, réalisatrice, documentaliste et autrice se demande si nous ne sommes pas les propres gardiennes de notre oppression. La sororité n'est en rien innée et nécessite un apprentissage.  Elle nous oblige à désapprendre, à déconstruire. Se réjouir de la réussite d'une autre femme lui apporter son soutien, lui accorder toute sa bienveillance. 



Iris Brey, qui se souvient de toutes ses mains nues de femmes qui se sont emparées des siennes. 



Lauren Bastide, journaliste, nous livre l'intime...la mort de sa sœur. Comment a-t-elle envisagé la sororité, elle qui n'avait plus sa sœur de sang? 



J’ai été moins touchée par les textes sur la sororité politique, et je sais que c’est ceux-là que beaucoup d'entre vous préféreront.



Je suis ravie d’avoir lu ce livre-outil, qui amène à se questionner sur ce qu’est être une femme de nos jours, sur les rapports de domination. Et à imaginer quel pourrait-être le monde de demain.
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Sororité

La maison d’édition Points lance une collection de poches dédiée au féminisme avec quatre ouvrages, dont “Sororité”, un recueil de textes inédits de Lydie Salvayre, Juliette Armanet, Lola Lafon, Ovidie et bien d’autres.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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Sororité

SO-RO-RI-TÉ…



Avec Alice Coffin, j’ai lu le terme de sororité avec un prisme politique. J’ai lu sa force d’aller rencontrer ses détractrices, pas pour régler ses comptes, mais pour parler.



Avec Ovidie, j’ai analysé la chanson À cause des garçons et ce que ça laisse à penser à propos de l’amitié entre femmes.



Avec Lola Lafon , la sororité c’est l’écoute, c’est un lieu où le silence est accepté, où les victimes se parlent, se reconnaissent et s’écoutent.



Avec Chloé Delaume, on reprend les bases de ce mot et on le fait sien.



Avec Juliette Armanet, on met une majuscule à Sœur(s) , on y met toute l’importance et la force que ce mot a en lui.



Avec Estelle-Sarah Bulle, j’ai pris un café en écoutant une discussion entre une féministe et une personne pour qui ce mot a des allures de gros mot et j’y ai lu des arguments implacables.



Avec Lydie Salvayre, c’est une déclaration d’amour à ses sœurs Anne qu’elle nous offre. Celles qu’elle admire et qu’elle aime.



Avec Maboula Soumahoro, j’ai lu son histoire et celles de ses sœurs de sang, de sa mère. Ses sœurs qui la comprennent et la sauvent.



Avec Jeanne Cherhal, j’ai lu un poème sur la force de sa sœur et sur son admiration de ses poings toujours levés, sur son invincibilité.



Avec Iris Brey, j’ai parcouru sa mémoire où des mains de femmes, de sœurs, lui ont été salvatrices, essentielles.



Avec Lauren Bastide, j’ai retrouvé la fougue de ses mots déjà lus dans Présentes. J’ai lu la perte de sa sœur et ce qu’elle met désormais derrière ce mot qu’elle sait fragile. Elle le redéfinit, elle se l’approprie et nous en donne une définition propre faite de doutes et de questionnement.



Avec Kiyémis, j’ai lu que la sororité est un horizon complexe, où ce mot tend à être politisé et que cela demande de l’exigence.



Avec Fatima Ouassak, la sororité se traduit par la force des mères, ce qu’elles ont en elles pour protéger leurs enfants en établissant une proposition de rupture qui pourrait faire du bruit, beaucoup de bruit.



Avec Camille Froidevaux-Metterie, j’ai lu ce qui avait jalonné mon adolescence, la comparaison systématique avec le corps des autres jeunes filles, mon corps différent des leurs, déjà formés et attirants alors que le mien restait maigrelet. Et j’ai lu à qui profitaient ces comparaisons et cette concurrence… Surtout quand cela touche des sphères plus politiques.



Avec Rébecca Chaillon, j’ai lu le concept de sororité qu’elle s’est créé et sa recette sorore ( « Lutter ensemble pour sur l’histoire retrouve la mémoire« , « Avoir envie de Nous, malgré tout, avant tout« ).



Avec ces quinze femmes, une définition plurielle de ce mot s’est dessinée dans mon esprit. Je peux le faire mien, me l’approprier avec mes propres expériences et mon vécu. Sororité, ce mot qui roule dans la bouche et dit tant de choses.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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Sororité

Sororité (nom féminin) : Attitude de solidarité féminine.

(définition du Larousse)



Chloé Delaume a voulu créer un ouvrage collectif féminin sur cette notion peu connue de sororité, qui est moins utilisée que son homologue masculin, la fraternité.

Liberté, égalité, sororité : le slogan en jetterait et permettrait d'inclure les femmes, grandes oubliées dans les textes législatifs français.

Je ne peux pas parler de ce livre sans évoquer la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges.



Ici, Chloé Delaume a réuni 14 femmes d'origine et de situation différentes, en leur demandant ce que la sororité leur inspirait.



Chloé Delaume "De la sororité en milieu hostile"

Lola Lafon "La traversée" : viol

Juliette Armanet "Ne te retourne pas, ma Sœur"

Estelle-Sarah Bulle "Un café" : dialogue féministe, histoire de l'art

Lydie Salvayre "Anne mes sœurs Anne" : Barbe Bleue

Maboula Soumahoro "Nous sommes cinq" : Fratrie et solidarité entre africaines

Jeanne Cherhal "Ce génie, c'est ma soeur" : poème d'admiration d'une sœur envers une autre

Ovidie "A cause des garçons" : Cette chanson célèbre qui montre que la société a moulé les femmes à sa façon, pour préférer qu'elles soient concurrentes plutôt que solidaires. Et le symbole de la schtroumpfette entourée de schtroumpfs, pas si anodin que ça...

Iris Brey "Nos mains nues" : L'avortement

Lauren Bastide "Sororité, adelphité, solidarité" : car une femme ne naît pas forcément femme, on peut aussi devenir femme

Kiyémis "La sororité comme horizon" : L'importance de la sororité dans un milieu créé par et pour les hommes, la politique / et le combat pour obtenir l'égalité financière

Fatima Ouassak "Protégeons nos enfants, ensemble !" : Le viol des enfants en France

Camille Froidevaux-Metterie "La sororité, un a priori féministe" : la société met volontairement les femmes en concurrence pour éviter la sororité et trop de féminisme

Rébecca Chaillon "Et j'ai vu beaucoup de soleils se coucher." : d'un journal intime jusqu'à des actions concrètes pour que les femmes s'entraident

Alice Coffin "Sister Insider" : confrontation de points de vue entre Alice Coffin et des femmes célèbres (politique, journalisme).





Ce collectif rapporte des actions concrètes, constitue un outil avec des débats très intéressants sur ce qu'est la sororité, avec une nuance par rapport au féminisme.

Il montre toute la difficulté au quotidien pour les femmes de devoir se faire une place crédible dans la société patriarcale, dans le monde du travail sur des postes à responsabilité, dans le monde politique.

Une femme doit constamment prouver qu'elle mérite son statut, chose que les hommes n'ont pas besoin de faire.

Pour cela, au lieu de se tirer dans les jambes, il vaut mieux être solidaires, se soutenir mutuellement et s'entraider, bref, faire preuve de sororité.

Pourquoi se jalouser alors que l'on devrait être fière de ce que nos Soeurs accomplissent, faisant avancer sur la longue route pour obtenir l'égalité hommes/femmes à tous les niveaux.
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Sororité

Un recueil de textes très forts qui centre la question de la sororité et qui la met en perspective par rapport aux expériences de toutes. Certains textes m’ont particulièrement bousculé ou bouleversé (notamment ceux de Lola Lafon, Lauren Bastide, Alice Coffin, Maboula Soumahoro et Ovidie). Les différentes lectures ont fait évoluer mon rapport au féminisme et à la sororité : on ressort de cette lecture encore plus forte.
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