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Citation de AuroraeLibri


L'article de Bayle fut cependant la voie toute tracée pour répandre le nom de Spinoza dans le monde entier. Il suscita l'intérêt. On voulut en savoir davantage, qui afin de pouvoir condamner sa vie en même temps que sa philosophie, qui par scepticisme, mettant en doute que la vie du "plus célèbre athée qui eût jamais vécu sur terre" pût être aussi pure et sans tâche qu'avaient été amenés à le reconnaître tant ses ennemis que ses amis. Pendant plus de mille ans on avait convaincu la masse illettrée que philosophes et esprits forts ne pouvaient, en vertu de leur doctrine, qu'être des individus immoraux, fondamentalement corrompus qui, s'ils ne venaient à résipiscence en temps voulu, passaient directement de leur lit de mort aux affres de l'enfer. Comment faire concorder la vie de Spinoza avec cette conception? N'avait-il donc été ni un ivrogne ni un blasphémateur, n'avait-il ni trahi ni volé ses amis, bref n'avait-il eu aucun des vices habituels prêtés aux fortes têtes? Sa mort n'avait-elle pas été accompagnée des pires angoisses, comme c'est généralement le cas pour les "athées", ni provoquée par de l'extrait de pavot ou de poison? C'était là les questions auxquelles on chercha tout d'abord à répondre.
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