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5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Pays-Bas
Né(e) à : Deventer , le 14/01/1865
Mort(e) à : Zutphen , le 10/08/1929
Biographie :

Koenraad Oege Meinsma fut professeur de lycée.

Meinsma étudia à Deventer et était, en 1883, enseignant à l'école primaire à Welshpool. De là, il a pris des leçons Deventer en préparation à l'examen "gymnasium" d'Etat. En 1889, il est inscrit comme étudiant de littérature néerlandaise à l'Université d'Amsterdam, où il est diplômé en 1900.

Il n’avait pas fini ses études qu’il faisait paraître, en 1896, une études historiques et critiques sur des libres penseurs hollandais, "Spinoza et son cercle". En 1911, il a remporté la médaille d'or du fonds De Jong van Beek en Donk pour ce livre.

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Bibliographie de Koenraad Oege Meinsma   (1)Voir plus

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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Ce faisant Spinoza était réservé et feignait d'abondance pour éviter de provoquer la colère d'autrui et du danger pour lui. Il était en effet précautionneux et avisé quoique la force physique ne lui fit pas tout à fait défaut.
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"Mais je permets à chacun de vivre comme il l'entend et celui qui le désire, quant à moi, a le droit de mourir pour son bonheur, pourvu qu'il me soit permis à moi de continuer à vivre pour la vérité."
Lettre à Oldenburg
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L'article de Bayle fut cependant la voie toute tracée pour répandre le nom de Spinoza dans le monde entier. Il suscita l'intérêt. On voulut en savoir davantage, qui afin de pouvoir condamner sa vie en même temps que sa philosophie, qui par scepticisme, mettant en doute que la vie du "plus célèbre athée qui eût jamais vécu sur terre" pût être aussi pure et sans tâche qu'avaient été amenés à le reconnaître tant ses ennemis que ses amis. Pendant plus de mille ans on avait convaincu la masse illettrée que philosophes et esprits forts ne pouvaient, en vertu de leur doctrine, qu'être des individus immoraux, fondamentalement corrompus qui, s'ils ne venaient à résipiscence en temps voulu, passaient directement de leur lit de mort aux affres de l'enfer. Comment faire concorder la vie de Spinoza avec cette conception? N'avait-il donc été ni un ivrogne ni un blasphémateur, n'avait-il ni trahi ni volé ses amis, bref n'avait-il eu aucun des vices habituels prêtés aux fortes têtes? Sa mort n'avait-elle pas été accompagnée des pires angoisses, comme c'est généralement le cas pour les "athées", ni provoquée par de l'extrait de pavot ou de poison? C'était là les questions auxquelles on chercha tout d'abord à répondre.
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Il n'est pas impossible que dans sa jeunesse Spinoza ait vu à plusieurs reprises le fameux penseur français, qui se faisait remarquer par sa petite taille et son vilain visage, passer dans les rues d'Amsterdam ou faire un brin de causette avec son horloger Brandt du Rokin. Mais les écrits de Descartes lui restaient provisoirement interdits puisqu'il ne savait pas le français et ne connaissait que les rudiments du latin. Dans ses relations avec les chrétiens il avait appris le néerlandais, avec ses coreligionnaires le portugais et l'espagnol; peut-être savait-il un peu d'allemand et, probablement, recueillis auprès de ceux qui avaient séjourné quelque temps à Venise et à Rome, quelques mots d'italien; dans l'école du Talmud Tora il s'était familiarisé avec l'hébreu. Il possédait donc cinq langues qu'on voyait de son temps rarement chez les savants chrétiens.
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Un jour de décembre 1512 -et donc avant le geste célèbre de Luther- un bûcher fut embrasé à La Haye, à cette occasion pour un martyr non de la foi mais de l'athéisme: Herman van Rijsijck, hérétique relaps, était condamné à être brûlé vif. Demandera-t-on pour quelles raisons? Pour celles-là mêmes qui coûtèrent la vie à Giordano Bruno, les mêmes qui firent dresser un bûcher pour vanini, les mêmes qui amenèrent Campanella et Galilée devant le tribunal du saint-Office. Hermann van Rijsijck avait réfléchi, pesé et observé comme eux et, pour le bien de l'humanité, il avait rendu public lui aussi le résultat de ses méditations.
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Plus que d'autres le jeune Spinoza a dû être frappé du fait qu'à plusieurs reprises, en 1644 et 1645, un homme appartenant aux goyim -les paiens- se présenta à la synagogue, un homme du peuple il est vrai, mais un homme sérieux et savant, nettement supérieur à son niveau social; nous voyons comment, armé de la Bible hébraique publiée par Menasseh ben OIsrael lui-même en 1635 à Amsterdam, il cherchait à se faire aider et éclairer là où il rencontrait des difficultés; comment avec une bonne connaissance de l'hébreu, il n'hésitait pas à remettre carrément à leur place aussi bien Menasseh que les autres savants juifs de la synagogue lorsqu'ils essayaient de dévier le sens des paroles d'un texte en faveur de leur propre thèse; comment dans le feu de la discussion, à laquelle participait parfois toute la synagogue, il lui arrivait de tirer posément de sa poche un livre de saint Jean Chrysostome ou de quelque autre Père de l'Eglise pour défendre sa position; comment à plusieurs reprises, alors que tous les autres laissaient ses questions sans réponse, il montra "jusqu'à la plus haute synagogue" et où "rabbi haham Mortere siégeait en présence des aînés de sa jeunesse" et comment Morteira, lui-même mis dans l'embarras par les arguments de cet homme, se débarrassa alors de lui avec des paroles violentes en guise d'arguments. Celui qui s'attendrait ici à voir citer le nom d'un zélateur protestant orthodoxe se tromperait fort: il s'agissait de l'anabaptiste Jan Pietersz, appelé "Le sculpteur", à cause de son métier, qui, n" vers 1603 à Enkhuizen (?) a cherché sa vie durant "la vraie foi". Nous le retrouverons à plusieurs reprises dans l'entourage de Spinoza.
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Avec un grand déploiement de faste et d'apparat circulait en ce temps-là à Amsterdam un homme, d'origine italienne, qui s'appelait Francesco Giuseppe Borri et se faisait traiter d' "Excellence". Fils du médecin milanais Brando Borri, il était né en 1625. Eduqué dans des séminaires à Rome où les Jésuites le considéraient comme un prodige à cause de sa mémoire exceptionnelle et de ses aptitudes, il s'adonna avec zèle à l'étude de la médecine et surtout à celle de l'alchimie. Jusqu'en 1654 il mena une vie très dissipée, puis, sous la menace d'un scandale public, il s'engagea sur une meilleure voie, du moins en apparence. Il adopta une une attitude très digne, fréquenta fidèlement l'église, fut plus strict dans le choix de ses amitiés et feignit d'être en relations privilégiées avec le Ciel. Le Seigneur l'avait chargé de réaliser des réformes salutaires ici-bas, expliquait-il et il exhibait, comme preuve de sa mission divine, une étonnante épée qui lui aurait été donnée par l'ange saint Michel. Il prétendait descendre d'Afranius Burrhus, le gouverneur de l'empereur Néron, et avait donc bien droit au titre d' "Excellence". De belles nouveautés lui avaient été révélées dans le domaine religieux : la Sainte Vierge était en tous points l'égale de son Fils, présente comme lui dans le sacrement de l'Eucharistie, comme lui conçue sans péché, etc.
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Spinoza en zijn Kring marque une date importante dans l'histoire du spinozisme. (...)
Le livre de Meinsma enrichi et corrigé par les auteurs de l'édition française nous fait entrer dans l'univers mental de Spinoza. Les grands courants religieux, philosophiques, politiques et les événements qui les manifestent font partie de sa vision quotidienne du monde à l'intérieur duquel il lit, médite, écrit, décide d'aller ou de ne pas aller chez l'imprimeur. Personne ne prétend que des exposés de sa philosophie considérée en tant que telle, étudiée dans sa genèse, exposée en un discours cohérent ne soient, en définitive, la tâche essentielle de ceux qui veulent comprendre et faire comprendre le spinozisme. On pense simplement que l'histoire du philosophe n'est pas extérieure mais, en quelque sorte, immanente à l'histoire de sa philosophie.
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Plus tard nous trouvons à l'Université de Leyde en 1645 un jeune homme qui bientôt étonnera l'Europe par ses audacieuses découvertes et son intelligence pénétrante: Christiaan Huygens. La doctrine de Copernic, à peine introduite aux Pays-Bas, est d'emblée en butte à des attaques mais trouve aussitôt des défenseurs. Cependant rien n'a autant éveillé les esprits et mis en branle les plumes que les écrits du penseur français qui, peu d'années avant la naissance de Spinoza, en 1629, avait choisi les Pays-Bas pour y résider : René Descartes. Rarement homme de pensée a rendu de plus grands services au progrès de l'humanité. La profonde influence de sa philosophie s'est exercée sur tous ses contemporains et sur Baruch de Spinoza plus que sur tout autre.
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Distinct du messianisme juif, le millénarisme est une doctrine chrétienne qui apparaît au lendemain de la mort du Christ avec le personnage de Cérinthos: selon Bayle (Dictionnaire Historique et critique, art. "Cérinthus" "Cérinthus passe pour l'un des principaux chefs des millénaires : on l'accuse d'avoir enseigné qu'après la résurrection l'Eglise demeurerait sur terre pendant mille ans et que ce serait le règne terrestre de Jésus-Christ , temps de prospérité temporelle et de volupté". cette doctrine nourrit au cours des siècles les mouvements sociaux les plus radicaux car l'avènement du règne de mille ans est solidaire de la destruction de toutes les souverainetés temporelles.
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