Le temps bouge, nous bougeons avce lui, avait ecrit deux hommes, mille ans auparavent.
Elle a hâte de retourner à sa grotte matrice, son refuge, de fuir tous ces gens, ces regards de pitié. Elle a faim de lumière, de pureté, de rédemption. (p.21)
- Tu ne vas pas fuir toute ta vie ! Aucun trou ne sera assez reculé et profond pour te cacher. Il est temps de relever la tête et de voir le soleil en face, Marie Laugier. Tu n'es plus seule. Il y a Marianne, et puis moi, qui t'ai toujours aimée. Te souviens-tu ? (p.233)
Marie fouilla dans sa biasse pour faire l'inventaire de ses trésors ; quelques vêtements, des chandelles, un briquet à amadou, une casserole, une écuelle, une cuillère, un couteau de cuisine, un chapelet, un morceau de pain, une fiasque d'eau et une bible.
Tout ce qui allait faire l'ordinaire de ses jours et constituer son univers. (p.15)
- Une chose encore. Si vous la croisez, ne tirez pas sur la recluse, je ne veux pas d'embrouilles avec les bigots d'Evenos qui semblent vénérer cette vieille folle comme la sainte du Destel ! (p.122)
A-t-elle oublié tous les êtres de son passé pour ne plus souffrir ou bien les tient-elle au chaud dans sa maigre poitrine ? (p.152)
- Tu sais, Cabrette, je crois bien qu'ici les pierres poussent comme les plantes ; elles remontent de la terre. (p.36)
Son coeur se serre. Elle a choisi de ne plus faire partie de ce monde. (p.43)