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Citation de Ledraveur


... « Notons tout d’abord que Milarépa — et c’est sa plus grande originalité — a dédaigné les Écritures bouddhiques, bien que son maître Marpa en fût un des traducteurs. Il n’a retenu du Mahâyâna que la quintessence ; et il vécu en cynique, nu, sans toit, sans un livre. Marpa, que le bouddhisme tibétain ne satisfait pas, était allé plusieurs fois dans l’Inde chercher sa doctrine. Milarépa la réforme encore. Il rejette en bloc tous les textes et même les Tantras.
Sa doctrine, comme la lignée qu’il fonde, appelée Kagyu-pa (traditionnelle), doit directement à l’Inde son caractère essentiel, la filiation spirituelle, le culte du père mystique, la bhakti poussée jusqu’à la sublimation du maître.
...
Marpa avait vécu de la vie mondaine. Il y montrait même beaucoup d’activité et d’énergie. Mais c’était simple concession à la vie et au sentiment général. Dans l’Inde il avait appris à renoncer au fruit. Milarépa renonce aux œuvres mêmes. Par le seul exemple de ses méditations, il secoue l’indolence spirituelle et il convertit. Dans son enseignement il tolère les œuvres mondaines pourvu qu’on soit bien pénétré de leur irréalité. Il rejette toute pratique extérieure et reste sur un terrain purement spirituel.
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C’est ainsi que Milarépa, pour qui le monde sensible a juste autant de réalité qu’une image dans un miroir, vit conformément à cette idée, base de sa loi morale...
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Il faut l’oubli, l’effacement total du moi accidentel, du moi individuel, pour connaître le soi dans sa réalité objective. Méthode intuitive et voie mystique...
p. 22/23
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