Gaie ou triste, inquiète ou rêveuse, tendre ou dramatique, discrète ou éclatante, la couleur ajoute à l'expression. Suivant le tempérament du peintre et le sujet qu'il traite, elle se modifie, et même se fait complètement oublier pour mieux magnifier la lumière, mais elle reste asservie au modelé, intimement unie à lui. (« La Leçon des maîtres », p. 37)
Marcel Aymé « en 1923, il monte à Paris où il exerce divers métiers : employé de banque, d'assurance, journaliste. Mais il ne se trouve aucun talent et se décrit ainsi : « Petit provincial cornichon, pas plus doué pour les lettres que ne l'étaient alors les dix mille garçons de mon âge, n'ayant seulement jamais été premier en composition française... » (p. 72 )
A l'académie Lacaze, où elle prend des cours, Elise Rieuf rencontre Marguerite Jeanne Carpentier, disciple de Rodin, qui vient de temps en temps y enseigner. M.J. Carpentier a fait partie d'une des premières promotions admises lors de l'ouverture des Beaux-Arts et expose aux Salons. Elise Rieuf va devenir une assidue de son atelier (...)Ambiance exaltante pour la jeune artiste. Une vingtaine de jeunes femmes, qui ont choisi M.J. Carpentier comme mentor, fréquentent l'atelier. Elles forment le « Groupe d'Auteuil » : pour la premières fois dans l'histoire de l'art des peintres femmes se sont entièrement libérées de la tutelle masculine. (p. 13)
Il lui semblait parfois n'avoir besoin d'aucune autre chose que la libre possession d'elle-même, de n'être entravée par aucun lien (…) ; peut-être était-elle une de ces créatures qui sont destinées à envier la stabilité et ne la trouve jamais, auxquelles seule la création artistique est indispensable ? «
[ Elise Rieuf, Sur les eaux chinoises]