AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Musée national des Beaux-arts du Québec (4)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Camille Claudel & Rodin : La rencontre de d..

Le Musée des beaux-arts de Montréal présente l’exposition "Métamorphoses - Dans le secret de l'atelier de Rodin". Avec plus de 300 œuvres, sculptures, croquis et aquarelles, j’ai vécu un grand voyage dans l’intimité de l’artiste que j’admire au-delà de tout ce que je n’arriverai jamais à exprimer. Il en est ainsi des longues histoires d’amour impossible à réduire en quelques mots sans avoir le sentiment de trahir la passion qui nous habite. Merci au maître et à son élève, Camille Claudel, d’avoir à l’époque ouvert la porte de mes 18 ans sur cet univers de beautés et de possibilités. Ma vie en a été changée…



« Camille, je t'embrasse les mains, toi qui me donne des jouissances si élevées, si ardentes, près de toi, mon âme existe avec force et, dans sa fureur d'amour, ton respect est toujours au dessus. Le respect que j'ai pour ton caractère, pour toi ma Camille, est une cause de ma violente passion. Je t’aime avec fureur »



« Quand un sculpteur modèle un torse humain, ce ne sont pas seulement des muscles qu’il représente, c’est la vie qui les anime... mieux que la vie... la puissance qui les façonna et leur communiqua soit la grâce, soit la vigueur, soit le charme amoureux, soit la fougue indomptée ». Rodin



J’ai toujours été passionnée par l’œuvre de Camille et Rodin. Plus qu’une passion, je crois que c’est une réelle fascination. Ce n’est pas pour rien que je ne suis jamais arrivée à communiquer mon ressenti. C’est trop haut, trop grand et mes mots trop fades. Leurs sculptures, leur histoire, éveillent en moi des frissons, l’empreinte indélébile de souvenirs encore gravés au bout de mes doigts. Des souvenirs qui demandent à se renouveler, à reprendre vie. Des souvenirs encore emmurés dans les salles au charme clair obscur de ce Musée Rodin que j’aime tant...



Camille et Rodin, deux sculpteurs, deux génies, deux destins, une immense passion l’un pour l’autre. Il se sont rencontrés dans l’atelier de Rodin en 1883. Elle deviendra sa jeune élève, sa muse, puis son plus grand amour. Rodin est fasciné par le génie artistique de Camille, sa créativité, son originalité. Son audace aussi, car les femmes artistes étaient rares et jugées provocatrices à cette époque. Elle participera d’abord, auprès de lui, à la création des Bourgeois de Calais, du Baiser, de la Porte de l’Enfer, puis à d’autres œuvres communes inconnues. Des œuvres incroyables sont nées sous les doigts de l’élève. Rodin jugera lui-même qu’elles seront plus abouties que les siennes.



Dans l’atelier de Rodin, Camille se met à nu et pose pour l’artiste. Les yeux bandés, ses doigts se posent sur son corps. Il caresse chaque muscle, chaque grain de peau, ses lèvres, ses cheveux, ses seins, tout... Le sculpteur veut arriver à sculpter son modèle avec la seule force des souvenirs gravés dans ses mains. Et il y arrivera… Quand il sculpte, ce sont les émotions qui s’expriment, le corps devient miroir de l’âme.



Leur relation durera 15 ans, au terme de laquelle Camille se résoudra à rompre. Portant l’enfant de Rodin, elle ne se sera jamais remise de l’avortement. De son côté, Rodin a vécu toute sa vie auprès de Rose Beunet, une blanchisseuse de Champagne qu’il a mariée quelques mois avant sa mort. Une femme qu’il n’aimait pas mais qu’il était incapable de quitter. Camille en mourra. Peu de temps après l’interruption de grossesse, certains diront qu’elle a sombré dans la folie. On peut émettre des doutes là-dessus, surtout quand on sait à quel point il s’en fallait de peu à cette époque pour être considéré fou. Après tout, c’est quoi la folie ou bien, c’est quoi la normalité? Dans le cas de Camille, peut-être ne s’est-elle jamais remise de cette séparation avec Rodin et qu’elle s’est laissée doucement glisser vers l’isolement de la dépression, avec tout ce qui s’ensuit. Un jour avant son enfermement, elle avait détruit la moitié de ses œuvres.



« Je réclame la liberté à grands cris », Camille Claudel



Paul Claudel, son frère, l’a fait interner à l’institut psychiatrique de Montfavet dans le Vaucluse. Elle y a passé les trente dernières années de sa vie, murée dans le silence. Paul est venu la voir trois fois en trente ans. Cinq ans après son internement, elle envoie une lettre désespérée au docteur Michaux pour demander sa libération. Sans réponse… Son internement a donné lieu à beaucoup de controverses. Certains disant qu’elle avait des délires paranoïaques, qu’elle ne s’alimentait plus, d’autres qu’elle souffrait du syndrome de Korsakoff (trouble neurologique lié à l’alcoolisme chronique). En lisant les différents ouvrages sur sa vie et son œuvre on pourrait en fait conclure qu’elle est morte de chagrin et d’ennui, et que c’est l’enfermement qui l’a plongé progressivement dans cette détresse, et non l’inverse. C’est une hypothèse qui en vaut une autre.


Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
Commenter  J’apprécie          103
Alfred Pellan au Musée national des Beaux-Art..

Catalogue de la superbe exposition du Musée national des Beaux-Arts du Québec qui met en valeur les liens privilégiés de l’artiste avec le surréalisme. L’univers onirique de Pellan et ses techniques picturales y sont largement commentés.

Ce livre se concentre également sur la production parisienne de Pellan et sur ses travaux dans le domaine du théâtre (costumes et décors). Rédigé par quatre spécialistes, cet ouvrage abondamment illustré propose les recherches les plus récentes sur l’art de Pellan tout au long de sa prolifique carrière.
Commenter  J’apprécie          30
Clarence Gagnon - Rêver le Paysage

Catalogue des principales oeuvres de Clarence Gagnon, peinture québécois reconnu pour la beauté de ses paysages, notamment hivernaux.
Commenter  J’apprécie          20
Du Greco a Dali les Grands Maitres Espagnols

Une très belle présentation de cette exposition d’art pictural espagnole qui couvre 500 ans tirés de la collection de Pérez Simon. Heureux de revoir et de découvrir des toiles et des artistes qui m’étaient inconnus. Mes préférés : El Greco par sa façon unique de représentation de ses personnages longilignes, Jusepe de Ribera par son réaliste et l’émotion qu’il rend au visage des personnages (comme le Saint-Jérôme), de Francisco de Goya par le regard perçant de Dona Maria Teresa de Vallabriga y Rozas. Et par la découverte de la beauté lumineuse, ses couleurs et compositions uniques des scènes du peintre Joaquim Sorolla. Et j’ai découvert une toile de Dali «Le Christ de Gala» 1978. Il dit que ce tableau marque une nouvelle - et dernière - étape dans le travail de Dali sur le Christ crucifié et donc sauveur de l’Univers qu’il a abordé en 1951 avec le «Christ de Saint-Jean de la Croix», un de mes préférés de Dali. J’ai aimé revoir cette lumière et ce regard sur l’art espagnol.
Commenter  J’apprécie          20


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Musée national des Beaux-arts du Québec (13)Voir plus

Quiz Voir plus

Philip Roth ou Paul Auster

La tache ?

Philip Roth
Paul Auster

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}