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4/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Suisse
Biographie :

Olivier Piedfort-Marin est psychologue-psychothérapeute et exerce en cabinet privé à Lausanne, Suisse. Il est co-directeur de l'Institut Romand de Psychotraumatologie, président de l'Association Francophone du Trauma et de la Dissociation et ancien président de l'association EMDR Suisse (www.olivier-piedfort.ch).

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Citations et extraits (199) Voir plus Ajouter une citation
Beaucoup de personnes ne peuvent pas s'imaginer de dire merci ou de se réconcilier avec les personnes qui leur ont porté préjudice. Ou bien elles ne peuvent pas le faire - tout simplement. Dans certains cas, si elles le faisait, cela constituerait une nouvelle blessure. C'est pourquoi à notre avis, la réconciliation ne devrait pas être un but thérapeutique en soi. Si cela se produit tout de même, c'est un cadeau qui peut enrichir la personne. Selon nous, vouloir travailler expressément à cela, comme le recommandent certains, alors que la patiente ne le souhaite pas, c'est faire acte de la violence envers la patiente et c'est donc à proscrire.
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Avec les patients plus à l'aise au niveau visuel ou dont les symptômes intrusifs sont surtout visuels, on pourra adapter la technique de l'écran (screen technic) qui a fait ses preuves au niveau clinique et qui est recommandée depuis un bon moment [...]. Patient et thérapeute sont assis l'un à côté de l'autre et imaginent un écran imaginaire - c'est-à-dire un écran de télévision - qu'ils regardent tous les deux. Le patient est invité à décrire ce qu'il voit sur l'écran comme s'il s'agissait d'une autre personne. Il ne dit donc pas "je fais..." mais "l'enfant ou le petit garçon fait...". Il lui est recommandé de se servir des possibilités offertes par une télécommande imaginaire avec laquelle on peut rapetisser l'image, mettre l'image en noir et blanc, enlever le son, flouter l'image ou une partie de l'image, ou encore changer de chaîne et bien sur éteindre la télévision. Cet exercice donne un sentiment de sécurité car, grâce à sa télécommande imaginaire, le patient peut en tous temps se retirer quand c'est trop dur pour lui.
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Lorsque des violences sexuelles, physiques ou psychologiques ont été perpétrées par les parents ou d'autres personnes proches, alors il y a de forts risques qu'une fois adultes, les victimes ne développent une incapacité à faire confiance de manière adaptée. Soit elles ont beaucoup de peine à faire confiance, y compris à des personnes en qui elles ont déjà eu des preuves de confiance. Soit elles font confiance à des personnes qui montrent des attitudes devant plutôt amener à de la méfiance ou de l'évitement.
Cela va de pair avec une altération dans la perception de l'agresseur qui peut être perçu comme un être sensible ou fragile alors que la patiente décrit des violences mûrement réfléchies ou planifiées.
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Il est important de considérer que les personnes victimes de violence sexualisée ont tendance à accepter trop vite ce qu'on leur propose, sans pour autant avoir vérifié leur propre sécurité ou sentiment de sécurité vaut mieux que la psychothérapeute envisage les "non" avant que ceux-ci ne s'immiscent et ne perturbent le travail thérapeutique. Tant qu'on n'a pas pu s'occuper des traumatismes, on a à faire des comportements qui résultent des traumatismes, on a à faire à des comportements qui résultent du traumatisme et qui sont des mécanismes de protection. Dans la situation traumatique il peut être utile voire nécessaire de ne pas se défendre, c'était un mécanisme de protection pendant l'événement.
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Il peut être important de rappeler au patient que, si c'est bien lui qui ressent ces réactions corporelles, ce sont celles ressenties à l'époque par le jeune enfant qu'il était. Le mot d'ordre est donc la distanciation afin que le travail ne dépasse pas la tolérance du patient. Ainsi les sensations corporelles peuvent devenir une source d'information sur ce qui s'est passé. Non pas que l'on veille à tout prix savoir ce qui s'est passé, mais l'intégration d'un traumatisme nécessite souvent d'intégrer aussi les réactions corporelles.
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[thérapeute] Cette joie que vous ressentez là, elle vous appartient autant que la peur. Ce que j'aimerais vous proposer, c'est de faire comme si vous étiez deux : la joyeuse et l'anxieuse. Et que la joyeuse s'occupe de temps en temps de l'anxieuse, qu'elle lui dise qu'elle peut bien la comprendre et que c'est une bien terrible histoire ce qui est arrivé.
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Nous pensons qu'un travail attentif avec le corps, lors duquel le ressenti est au premier plan de l'attention, représente la meilleure forme de travail corporel pour les personnes souffrant de séquelles de traumatismes. Le corps est le lieu du trauma, c'est-à-dire qu'il faut l'inclure dans la thérapie.

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... si un enfant - ou un adulte - vit une situation difficile mais a un entourage protecteur et soutenant au niveau émotionnel, alors il aura plus de chances de s'en sortir. La présence d'une personne bienveillante et réconfortante facilitera l'intégration de l'événement traumatique. Si un enfant a perdu ses parents mais que ceux-ci ont été bienveillants, il aura intériorisé cette ressource et disposera de capacités de résilience supérieures à celles d'enfants qui ont ou ont eu des parents insuffisamment bienveillants ou carrément malveillants. Il s'agit là d'un point important que nous utilisons dans le travail avec les états du Moi blessés.
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... le corps est plein de créativité pour nous rappeler des souffrances du passé.
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Les patients dépressifs traumatisés pendant l'enfance répondaient significativement mieux à la psychothérapie que les patients dépressifs ne rapportant pas de traumatismes précoces. Ces derniers répondaient mieux à la médication que les premiers, bien que ce dernier résultat ne soit pas statistiquement significatif. La conclusion [...] est qu'un certain type de dépression a une origine ou une composante post-traumatique et que le traitement devait être différent de celui d'autres types de dépression.
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