Ce premier carnet comportait néanmoins des notes poétiques. ainsi de l'achat dans une concession Alfa Roméo d'un coupé qu'un journaliste connu du petit écran avait trouvé un beau matin au bas de son domicile: la déontologie n'interdit pas l'amour des belles automobiles, que diable ! Ainsi également du paiement d'un séjour Kuoni au profit d'un secrétaire de syndicat qui vitupérait habituellement contre l'Union des conservateurs de progrès, de Bastille à République ou inversement:: au nom de quoi le soutien aux camarades serait-il l'ennemi de séjours tous frais payés à Saint-Domingue ?
Bref la D.I.P.J et le ministère de l’Intérieur dont elle dépendait pouvaient compter sur du travail sérieux et discret avec le couple Garon-Croix-Mingeon. Ni ces deux-là ni leurs subordonnés directs n’iraient bavasser chez Mediapart ou Marianne. Et c’était tant mieux, car la B.A.G avait précisément été créée pour ça. Il fallait tout de m^me que l’argent du contribuable serve utilement, de temps à autre.
La différence avec son intervention, était que la presse n’était pas mise au courant, alors que les syndicalistes de la « grande maison » auraient immédiatement prévenu les différents journaux.
Il n’avait jamais beaucoup aimé les journalistes, d’abord parce que ceux-ci lui compliquaient généralement la tâche pendant une enquête, ensuite parce que l’amour du sensationnel leur faisait sans cesse rechercher le scandale.