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2.77/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Stéphanie de Saint Marc est maître de conférences en droit à Paris II.
C'est un concours de circonstances, le goût d'écrire et celui de la période à laquelle vécut Nadar qui l'a conduite à faire ses recherches sur Nadar et à écrire cette biographie.

Source : France Culture et http://www.u-paris2.fr/
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Bibliographie de Stéphanie de Saint Marc   (3)Voir plus

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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
L’idée d’une mère, l’idée d’une femme mariée, l’idée même d’une compagne – c’était bien la même chose – me faisait horreur. La lourdeur, le poids de tout cela, me rebutait, tout comme eux. Simplement, je n’avais pas vu que pour moi aussi, un jour, le moment viendrait, que les questions se poseraient.
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Je n’étais pas très optimiste sur mes chances de rencontrer quelqu’un qui m’aime et que je puisse aimer (c’était bien de cela qu’il s’agissait, non ?, de rencontrer l’amour ?...), la seconde condition me paraissant aussi difficile à remplir que la première. Là non plus, je n’arrivais pas à me projeter dans l’avenir et tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une vie conjugale était une prison à mes yeux et m’effrayait. Je me voyais condamnée à une solitude désolée. Bref, l’horizon paraissait plutôt barré. Bien sûr, dans ces circonstances, ma rencontre avec Laurent ne pouvait être qu’une révélation. Pour la fille introvertie et complexée que j’étais, l’événement avait même toutes les allures d’une aubaine.
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Ses paroles faisaient résonner dans l’air des histoires de filles perdues chassées de leur famille, des malédictions et des damnations éternelles – « si tu couches avec ce garçon, tu ne remets plus les pieds à la maison... », jamais, avec mon père, les questions de sexualité ni de « coucher » avec qui que ce soit n’avaient été abordées. Ses menaces tombaient du ciel avec une violence d’éclair. Pour une fois, je m’en foutais, l’envie était la plus forte. Je me suis enfuie, rapide, mon sac léger à la main, laissant l’orage éclater derrière moi.
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Sous les néons du wagon, une femme – une Genevoise, probablement l’épouse d’un banquier ou d’un homme d’affaires – rayonnait de vulgarité et d’opulence, transpirait une arrogance stupéfiante dans sa fourrure. Elle échangeait avec sa fille des propos bruyants, inutiles. L’enfant, sorte de décalque miniature de sa mère, avait jeté sur notre petit groupe un regard plein de morgue, et ce signal presque imperceptible avait décuplé mon malaise, la sensation épuisante que j’avais d’être assaillie par la réalité extérieure.
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Paola était une Italienne sensible, nerveuse, menue, dont j’admirais les jambes fines autant que la féminité racée. Une femme pleine de charme portant avec élégance et simplicité des chemisiers de soie blancs et des jupes droites strictes, totalement fascinants pour la fille au corps adolescent que j’étais encore. Il se dégageait d’elle de la douceur mais aussi une fragilité cachée, avec quelque chose de brisé dans son regard vert et or.
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À la veille de devenir adulte, le futur me paraissait hérissé d’obstacles et le présent chargé de poids. Aucun métier ne me tentait. Mes amitiés de lycée n’avaient pour ciment qu’une solidarité d’infortune, d’ironie. J’étais sombre, tortueuse. Le monde était si inaccessible, les autres si loin, si étrangers... Je me sentais handicapée, inapte à les atteindre. Incapable de rien entreprendre. Compliquée. Incomprise.
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Malgré moi, les images du passé s’imposaient, forçant les portes, défilaient sous mes yeux sans pouvoir s’arrêter. Des phrases, des énoncés, des termes juridiques sortaient de ma bouche, mais j’étais ailleurs. Aux dimensions géantes de l’amphithéâtre, un film se déroulait comme dans le Kinopanorama de mon enfance, quand j’étais happée par les voix et les gestes des silhouettes sur l’écran blanc de la salle.
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C’étaient des jeunes ambitieux, des garçons et des filles prometteurs, bien nés et sûrs d’eux-mêmes, de futurs avocats d’affaires aux dents longues, certainement promis à des carrières internationales brillantes. Rien par mes origines n’aurait dû me distinguer d’eux ; pourtant, je ne leur ressemblais pas. Sans savoir pourquoi, je ne me sentais pas coller à leur modèle et leur groupe m’effrayait.
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Je comprenais tout ça intuitivement, savais analyser la tiédeur, presque l’hostilité, de Laurent. La sorte de compréhension divinatoire que j’avais développée auprès de mon frère Arnaud, je la retrouvais spontanément aux côtés de Laurent, cette proximité qui allait toujours nous lier par la suite. D’ailleurs, mes vingt ans allégeaient la chape du souvenir qui pesait sur Laurent.
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La vie n’était pas un tunnel au tracé figé, des chemins de traverse existaient, il suffisait de savoir les trouver. Il n’y avait pas seulement le carcan pétrifié des devoirs et des contraintes, il y avait aussi les saveurs de l’existence. Ce qui avait été regardé avec tant de suspicion chez moi – le bonheur – n’était plus coupable, ni méprisable, mais désirable. Et accessible.
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