Une vie de rêve

Dans l'obligation de lire ce texte, je suis allée jusqu'au bout. le titre aurait pu être "pauvre petite fille riche". l'auteur aurait pu également laissé son manuscrit à son psychanalyste ou son psychiatre; ça nous aurait éviter tout ce charabia. Oui, je suis très dure avec ce pseudo-roman. l'auteur nous raconte la vie (sa vie ?) d'une jeune femme qui, à l'entrée de l'âge adulte, rencontre un homme de 20 ans son ainé, en tombe amoureuse, s'installe avec lui et réalise , 20 ans plus tard qu'elle ne peut faire de projets d'enfants avec lui..; cette femme se laisse porter par tout, par cet homme gourou, par une vie facile, sans questions, sans remise en cause, sans prise de décisions, sans volonté personnelle, sans désirs; autres que de passer des vacances en Suisse, en Espagne, aux Etats-Unis… une vie facile. Mince quoi ! même s'il n'y a pas de harcèlement sexuel dans cette histoire, je me demande comment une femme peut subir la pression d'un homme sans penser à elle, à son avenir, à ce qu'elle veut vraiment, et surtout en faire un roman aussi insipide, 5 ans après "Me too" ! je vous épargne la pédanterie parisienne (vous saurez tout des trajets urbains de la dame). La dépression et la TS sont là dès le premier chapitre; il m'aurait plu dans connaitre de plus fins rouages , et pas ces interminables voyages, rencontres d' aéropages admirateurs du monsieur en question. les derniers chapitres, très très courts semblent indiquer que l'auteur n'a su comment terminer son opus. Moi, je crois que le copinage avec un éditeur y est pour beaucoup dans cette édition ! Désolée si l'auteur me lit ! je donne une demi-étoile pour l'écriture, c'est tout.

L'autrice a décidé de planter le décor au début du livre : dans un chalet, en Suisse, Raphaëlle une trentaine d'années vient de prendre des cachets pour mettre fin à ses jours. Son compagnon Sydney arrive à l'hospitaliser et elle passe par un établissement psychiatrique local. Mais le psy déclare qu'elle n'est pas folle. le récit commence alors avec une Raphaëlle âgée de 19 ans qui rencontre lors d'un stage Laurent, un avocat, son aîné de 20 ans.

Une vie sans engagement à vivre comme une expérience cela convient à Raphaëlle qui a toujours été relative seule dans sa scolarité. Elle rêve de légèreté et de voyages. Seulement, le couple évolue, les amitiés évoluent, les rencontres tournent les pages…

Stéphanie de Saint Marc déroule un roman d'amour où la relation des débuts est plus que confortable, où tout sourit, où la vie est un rêve. Mais les envies de Raphaëlle à vouloir un enfant desservent le couple.

L'autrice est à l'aise avec l'écriture et c'est un plaisir de lire son roman.

L'histoire d'amour connaît l'assaut d'un coeur bondissant pour un homme de loi dont l'assise est confortable et l'amour de Raphaëlle ne cherche pas à évoluer si ce n'est pas pour l'envie d'un enfant.

Si dans cette vision, la passion s'enraye, Stéphanie de Saint Marc relève bien, sans grande profondeur, la difficulté à se séparer d'une personne que l'on a dans la peau. Peut-être est-ce un premier amour !? La mentalité de Raphaëlle est décrite comme tourmentée, intranquille, d'humeur changeante.

Le roman se termine sur des chapitres courts, rapides, dommage pour l'histoire où aucun risque n'est pris par l'autrice sur le fond. On reste sur une forme classique que je vous conseille de découvrir.