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Biographie :

Le Tripitaka est un ensemble de textes bouddhistes écrit au Sri Lanka au 1er siècle avant Jésus Christ.
La première version imprimé date du XIXème siècle et réalisé en Birmanie.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L'homme riche et le rat mort

Autrefois, le Bodhisattva était un grand maître de maison ; ses richesses accumulées égalaient celles du roi ; il se plaisait constamment à secourir les pauvres ; sa bonté atteignait tous les êtres vivants ; il acceptait tous ceux qui se réfugiaient auprès de lui, de même que la mer reçoit en elle les cours d'eau. Or, le fils d'un de ses amis, par sa conduite déréglée, en vint à dissiper tout son patrimoine ; le maître de maison eut pitié de lui et lui donna ces instructions : "Si vous pratiquez votre profession avec sagesse, vous en retirerez un bonheur et des avantages infinis. Je vous donne mille onces d'or pour que cela vous serve de capital." L'autre répondit qu'il acceptait avec respect et qu'il ne se permettrait pas de contrevenir à ces prudents avertissements ; il se mit ensuite à faire le commerce.
Cependant le caractère de cet homme était pervers et sa conduite était partiale ; il aimait rendre un culte aux démons et aux êtres malfaisants ; il s'adonnait sans mesure au vin et à la joie ; ayant épuisé tout son argent, il redevint pauvre. Cela se répéta à cinq reprises, et cinq fois il dépensa tout ce qu'il avait ; à bout de ressource, il revint encore demander la protection du maître de maison. Précisément alors, sur un tas de fumier qui était devant la porte de ce dernier, il y avait un rat mort ; le maître de maison le lui montra en disant : "Un homme de bien qui serait intelligent pourrait gagner sa vie et faire fortune avec ce rat mort, tandis que vous, même avec mille onces d'or, vous vous laissez réduire à la misère. Maintenant, je vais vous donner encore une fois mille onces d'or."
Or, un mendiant était à quelque distance et entendit ses enseignements. Tout déconcerté, il se sentit ébranlé ; il s'avança pour mendier de la nourriture, puis s'en alla en emportant ce rat. Pour se conformer aux excellentes instructions qu'il avait entendues, il mendia tous les assaisonnements nécessaires, les combina et fit rôtir son rat qu'il vendit pour deux pièces de monnaie ; avec cela, il fit ensuite le commerce de légumes et se procura plus de cents pièces de monnaie ; partant de peu pour arriver à de brillants résultats, il devint un homme fort riche.
Un jour qu'il était seul, il songea à ceci : "J'étais au début un mendiant, comment ai-je pu me procurer une telle fortune ?" Il comprit soudain et dit : "C'est parce que le sage maître de maison a donné une leçon à cet autre sot que j'ai pu acquérir ces richesses ; or celui qui reçoit un bienfait et ne s'en montre pas reconnaissant peut être appelé un ingrat." Il fit alors une table d'argent ; il fit en outre un rat d'or et, après lui avoir rempli le ventre de toutes sortes de joyaux, il le posa sur cette table en l'entourant d'une foule de parures précieuses ; il disposa toutes sortes d'aliments délicats ; il offrit le tout en présent à ce maître de maison et lui exposa pourquoi il le faisait en lui disant : "Maintenant, je m'acquitte envers votre bonté céleste." Le maître de maison lui réplique : "Excellent vraiment est l'homme qu'on peut instruire." Il lui donna alors sa fille en mariage et lui confia sa demeure et tous ses biens.
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L'homme dans le puits
Autrefois, un homme avait été condamné à mort pour quelque affaires. Comme il était attaché dans sa prison, il craignit de mourir et parvint à s'enfuir ; d'après les lois du royaume, quand un condamné à mort s'évadait, on lâchait un éléphant furieux pour qu'il le tuât en le foulant aux pieds. On lâcha donc un éléphant furieux à la poursuite de ce criminel ; celui-ci, voyant que l'éléphant allait l'atteindre, courut s'introduire dans un puits très profond. En bas était un grand dragon venimeux qui tournait vers le haut sa gueule grande ouverte ; des quatre côtés du puits étaient quatre serpents venimeux ; il y avait une racine à laquelle le condamné, saisi de terreur, s'était cramponné de toutes ses forces, mais deux rats blancs la rongeaient.
Or, au-dessus du puits, se trouvait un grand arbre où il y avait du miel. En l'espace d'un jour, une seule goutte de ce miel tombait dans la bouche de cet homme, mais quand il eut obtenu cette unique goutte, il ne songea qu'à ce miel sans plus se préoccuper des maux de toutes sortes qui l'environnaient et même il ne désira plus sortir de ce puits.
C'est pourquoi un saint homme a pris son histoire pour en faire un apologue. La prison, c'est les trois mondes où sont emprisonnés tous les êtres vivants ; l'éléphant furieux est l'impermanence ; le puits est la demeure de tous les êtres vivants ; le dragon venimeux qui se trouve au fond représente les enfers ; les quatre serpents venimeux sont les quatre éléments dont est composé le corps humain ; la racine est la tige de la vie humaine ; les rats blancs sont le soleil et la lune qui dévorent la vie en sorte que jour après jour elle s'abrège sans répit. Cependant tous les êtres vivants s'attachent avec avidité aux joies de ce monde et ne songent pas aux grands maux. C'est pourquoi l'homme qui pratique la Voie doit considérer l'impermanence afin de s'affranchir de la multitude des souffrances.
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La marmite d'or
Dans un temple du Bouddha, il y avait une marmite d'or dont on se servait pour faire cuire les aliments des cinq saveurs qu'on offrait aux religieux. En ce temps, un homme du commun entra dans le temple, aperçut la marmite d'or et désira la dérober. Ne trouvant pas le moyen de la voler, il revêtit des habits religieux, se prétendit moine et s'introduit dans l'assemblée des religieux.
Il entendit le supérieur qui enseignait à propos de la doctrine, en donnant les preuves essentielles des peines et des récompenses, de la vie et de la mort, et en démontrant que la rétribution suit l'acte comme l'ombre suit le corps et comme l'écho suit le son sans qu'on puisse y échapper. Le voleur sentit sa conscience s'éveiller et se repentit. Il décida d'appliquer son esprit à l'enseignement et aperçut les traces de la Voie. Songeant à la cause de sa conversion, il se dit que c'était la marmite qui avait été son maître. Il eut donc soin d'adorer la marmite en tournant trois fois autour d'elle et il expliqua toute l'affaire à l'assemblée des moines.
Ainsi, l'éveil a pour chaque homme ses causes particulières. Celui qui applique son esprit à une seule d'entre elles ne peut manquer d'apercevoir la vérité.
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