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Citations de Tseng Tchong ming (43)


LE ZÉPHIR

Doucement le zéphir souffle sur la pelouse.
Et soulève ma robe légère ;
Il laisse échapper mon écharpe
Qui se balance tristement
Sur la montagne, ma tête se penche,
Quand ton image atteint mon souvenir,
Partout je te cherche et te désire...
Tremblante, je te tends mes bras !
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CHANSON DE LA MONTAGNE LON
I
Au fond de la montagne Lon,
La source tombe en cascade,
Répandant au loin
Un bruit de sanglots.
Je veux voir mon pays,
Mon cœur est brisé !
II
Au fond de la montagne Lon,
La source tombe en cascade.
Seul, je voyage
J'erre dans ce pays inconnu et immense.
En regardant au loin,
Je pleure amèrement.
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VERS LA PORTE DE L'EST

Je me promène vers la porte de l'est,
Je regarde au loin la route de Koung-nin
C'est là, qu'avant-hier, par un temps de vent et de neige,
Mon ami me quitta pour toujours !
Oh ! que je voudrais traverser le fleuve !
L'eau est si profonde et n'offre pas de pont.
Puissions-nous être deux hérons jaunes,
Pour voler et retourner ensemble à notre pays natal !
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A QUINZE ANS...

A quinze ans, je partis aux armées.
J'en reviens, accablé d'années, à quatre-vingts ans !
Sur le chemin du retour,
J'ai rencontré un compatriote.
« Que me reste-t-il encore ? lui demandai-je. »
« Là-bas, me répondit-il, c'est bien votre maison !
Les sapins sont si grandis, les tombes si nombreuses ! »
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QU'IL EST TRISTE...

Qu'il est triste de quitter ses amis intimes !
Angoissé, je ne peux plus parler !
Soigne-toi bien, c'est mon souhait le plus cher.
La route est longue, il est difficile de nous revoir.
La vie dure peu de temps,
Que l'on est malheureux dans ce monde !
Toi, tu m'abandonnes.
Infidèle, tu as un nouvel ami.
Tu vas si loin, perdu dans les nuages !
Quand reviendras-tu
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JE SUIS ALLÉE SUR LA MONTAGNE...

Je suis allée sur la montagne pour y cueillir des roses.
En descendant, je rencontre mon ancien mari.
Agenouillée, je lui demande :
« Comment est ta nouvelle épouse ? »
— Elle n'est pas vulgaire,
Mais sa beauté vous ressemble peu.
Fraîche de couleur comme vous,
Quant au travail, elle ne vous surpasse pas !
La nouvelle épouse entra par la porte ;
De la salle sortit la première femme.
Celle-ci tissait des soies blanches 12
,
Et celle-là des soies jaunes.
Les soies blanches donnaient une pièce par jour.
Les soies jaunes fournissaient cinq tchyon 13 environ.
Rien à comparer entre ces deux sortes de soies,
La nouvelle venue ne vous vaut pas !
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CHANSON DE LO-FEOU

Dès que le soleil émerge de l'horizon,
Il illumine notre pavillon...
Notre pavillon de la famille Thsin.
La famille Thsin a une jolie fille...
Une jolie fille qui s'appelle Lo-feou.
Lo-feou soigne bien les vers à soie ;
Vers l'allée solitaire, elle part
Pour cueillir des feuilles de mûrier.
Elle emporte un petit panier
Orné d'une tresse de soie bleue
Et de légères branches de lilas.
Lo-feou se coiffe gentiment...
A ses oreilles, elle suspend des perles
Rondes et claires comme la lune,
Avec sa robe de crêpe violet
Et sa belle jupe dorée,
Elle est charmante !
Les vieillards la voyant passer
Stationnent et caressent leur barbe.
Les jeunes gens l'admirant,
Ôtent leur chapeau et s'inclinent.
Les faucheurs oublient de faucher
Et les piocheurs de piocher.
A cause de Lo-feou,
Ils se jalousent, ils se fâchent...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sur la route du sud, arrive un seigneur ,
Il rencontre Lo-feou et arrête ses cinq chevaux :
« Va, dit-il à un de ses suivants,
Va demander à cette belle son nom et son âge ».
Lo-feou répond :
« Une jolie fille de la famille Thsin
Qui s'appelle Lo-feou...
Quel est son âge ?
Elle n'a pas encore vingt ans.
Mais elle a déjà vécu quinze printemps ».
Le seigneur remercie Lo-feou
Et la supplie :
« Voudriez-vous monter dans mon char ? »
Lo-feou reprend en baissant les yeux :
« Le seigneur a bien tort !
Le seigneur n'a-t-il pas une femme ?
Puis, Lo-feou a son fiancé... »
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XIX

Comme la lune est sereine !
Comme luit le rideau de soie !
Triste, je ne puis dormir.
En me levant, je vais et viens.
Bien que le voyage soit agréable,
Vaut-il mieux retourner dans son pays ?
Rêveur, j'erre seul dans cette cour solitaire,
A qui pourrai-je confier mes douleurs ?
Rentré dans la chambre,
Mes larmes tombent et tachent ma robe.
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XVIII

Un voyageur, venu de loin,
Me remet une pièce de satin.
Si loin de moi...
Tu ne m'as pas oubliée
En m'envoyant cette jolie broderie :
Deux belles sarcelles se caressent en battant des ailes,
Je la coupe pour une couverture.
Je m'en revêts pour réchauffer mes pensées,
En la cousant, renouvelons nos amitiés.
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XVII

Voilà les tristes jours, voilà l'hiver monotone !
Le vent du nord souffle, tout est sinistre et blême !
Cœur affligé, on sent la nuit trop longue.
Je regarde le ciel, les étoiles commencent à percer la nue.
La pleine lune verse sa lumière mélancolique,
Mais peu à peu elle s'éclipsera.
Un voyageur vient de loin,
Il me remet un mot de toi.
Tu penses donc encore à moi !
Tu me parles de notre pénible séparation.
Une telle lettre ne quittera plus mes lèvres.
En la cachant sur ma poitrine fiévreuse,
L'encre ne disparaîtra pas pendant des années.
— Mon cœur est à toi seul.
Tu l'entends ? Tu le sais ?
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XVI
. . . . . . . . . . . . . . .
Je suis seul ce soir.
Pensif, je vois ton image.
Tu ne m'as pas oublié,
Tu viens en voiture.
Que ton sourire soit le même !
Que nous rentrions ensemble !
Ah ! tu ne viens que pour peu de temps.
Et tu t'en vas déjà !
Tu n'as pas d'ailes,
Comment peux-tu voler ?
. . . . . . . . . . . . . . .
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XV

La vie est trop courte,
Les douleurs sont immenses !
Le jour passe vite, la nuit semble longue.
Pourquoi n'allumez-vous pas de flambeaux pour s'amuser ?
Jouissez du printemps, jouissez de la jeunesse.
Ne pensez point à l'attente du lendemain.
Quant aux ignorants égoïstes et tristes,
L'avenir se moque d'eux !...
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LES DIX-NEUF POÈMES

XIII
En voiture, je me dirige vers la porte de l'est,
De là, je vois, au nord, les tombes désertes.
Le vent siffle tristement
Dans les feuilles mortes des peupliers,
Le long du chemin,
Les sapins secouent leurs branches funèbres.
C'est là que sont couchés les pauvres morts.
Ils vont, ils partent pour toujours.
Ils dormiront éternellement dans leur caveau,
Ils ne se réveilleront plus.
Les temps passent si vite.
Les vivants sont fauchés par la mort
Comme la rosée du matin
S'évapore sur le gazon.
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LES DIX-NEUF POÈMES

XII
Aux pays de Yen et de Tsao,
Il y a tant de belles femmes.
Là-bas, une des plus jolies créatures,
Gracieuse et douce comme le jade.
En robe de soie avec des ceintures traînantes,
Rêve, joue, chante ;
La musique est si triste, la voix si mélancolique !
La nature pleure dans sa chanson !...
Puissions-nous être deux hirondelles.
Nous chercherions quelques brins d'herbes,
Et irions nicher dans ta maisonnette.
XIII
En voiture, je me dirige vers la por
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LES DIX-NEUF POÈMES

XI
Sur le chemin désert, je vais
D'une allure triste et languissante.
Mes regards plongent sur ce monde confus :
Le vent printanier berce les jeunes herbes.
La nature meurt, renaît, tout change.
Comment pourra-t-on rester toujours jeune ?
Riche ou pauvre selon le destin,
Travaillons pour être connus.
La vie n'est pas immortelle,
Rare est la longévité.
Comme tout être,
Le corps humain se perd,
Vite effacé, on nous oublie.
Gardons les honneurs qui nous sont chers !
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LES DIX-NEUF POÈMES

X
L'étoile du Bouvier est si loin,
La fille de la Rivière est si blanche.
Ses mains sont si fines.
Elle tisse toujours ;
Mais de tout son travail, il ne reste rien.
Ses larmes tombent comme la pluie.
La rivière est claire et peu profonde,
La distance n'est pas grande ;
Mais séparés par cette eau méchante.
Tristes, ils ne peuvent converser.
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LES DIX-NEUF POÈMES
I
En marche, en marche toujours,
Je te quitte encore.
Séparés par dix mille li,
Chacun sous un coin du ciel.
La route est si longue !
Quand nous reverrons-nous ?
Les chevaux des Hou aiment le vent du nord,
Les oiseaux du Yué préfèrent les branches du sud 9
.
Nous nous éloignons chaque jour,
Notre ceinture devient trop grande 10
,
Les nuages voilent le soleil,
Le voyageur ne saurait s'en retourner.
Je vieillis en pensant à toi,
Le temps court si vite !
Enfin ne parlons plus.
Aie du courage pour te nourrir.

II
Sur le rivage, le vent berce les herbes vertes,
Au jardin, le saule s'incline et se balance...
Là-haut, il y a une jolie femme
Devant la fenêtre, elle est ravissante.
Comme ses joues sont roses ! Sa toilette est si belle
Et ses mains si fines ! Elle pense.
Elle était autrefois chanteuse ;
Aujourd'hui elle est maîtresse d'un « enfant prodigue »
Qui ne revient pas,
Dans un lit si vide, elle ne peut rester seule !
III
Sur la colline, les pins jettent deçà, delà,
Un ombrage mystérieux et sombre.
Dans les flots qui reflètent l'image
Se trouvent quelques cailloux transparents.
Oh ! les hommes au monde
Sont comme des voyageurs !
L'ennui nous tue, buvons toujours
Du vin fort et délicieux...
IV
Aujourd'hui, au moment où s'épanouissent
La grande paix et la joyeuse fête,
On lance au ciel des notes mélodieuses.
Qu'elle est adorable et bien rythmée,
La chanson nouvelle qui exalte la vertu.
En l'écoutant, les connaisseurs comprennent.
Nous avons les mêmes idées.
Mais cette voix reste insuffisante pour tout exprimer.
La vie d'ici-bas
Est comme la poussière qui passe.
Allez vite, allez vite !
Prenez une place importante !
Pourquoi rester longtemps pauvre ?
Pourquoi être toujours malheureux ?
V
Au nord-ouest, une gentille maisonnette
Enveloppée par les nuages, se dissimule.
Le brouillard se disperse.
On voit reparaître les belles fenêtres
Puis les salles et les escaliers.
Là-haut, on joue du khin, on chante.
Que la voix est triste mais spirituelle !
De qui sont ces chansons si mélancoliques ?
C'est pour Ki-lan que sa veuve a composé les notes antiques.
Le son, envoyé par le vent de feuille en feuille,
Apporte, au fond de la montagne, un faible écho.
Des soupirs et des gémissements
Font pleurer ceux qui les entendent.
On ne regrette pas l'effort du chanteur.
Mais qu'il est triste de rencontrer peu d'admirateurs
— Nous voudrions être deux petits oiseaux.
Pour voler ensemble jusqu'au ciel lointain...
VI
Je traverse le bassin pour cueillir les lotus.
Il y a tant de fleurs parfumées.
Les cueillir, pour qui ?
Celle à qui je pense est si loin de moi !
Mon regard erre pour voir mon pays,
Les routes lointaines barrent mon songe du retour.
Nos cœurs sont les mêmes, nos corps sont séparés.
L'inquiétude et la tristesse conduisent à la vieillesse.
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ÉPOQUE DES HAN (206 av. J.-C. — 219 ap. J.-C.)

Ils se battent à la porte du midi
J'ai à penser
Orphelin
Deux hérons blancs
L'avenir incertain
Les dix-neuf poèmes
Chanson de Lo-Feou
Je suis allée sur la montagne
Qu'il est triste
A quinze ans
Vers la porte de l'est
Chansons de la Montagne Lon
Le Zéphir
Les Orchidées
Poème pour la femme Syn
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L'AVENIR INCERTAIN...

L'avenir incertain est profondément angoissant.
Il laisse la bouche brûlante, les lèvres sèches.
Aujourd'hui, puisque nous sommes ensemble,
Soyons heureux ! Soyons heureux !
L'heure du plaisir ne dure qu'un moment,
Le jour du chagrin dure toute la vie !
Avec quoi oublie-t-on les soucis ?
La musique, le vin et le chant !
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DEUX HÉRONS BLANCS

On voit arriver deux hérons blancs
Venant du nord-ouest.
Ils vont l'un suivant l'autre
Formant une belle ligne !
La femelle malade
Ne peut plus voler ;
Le mâle se retourne après cinq li parcourus !
Six li franchis, il jette encore un regard !
« Je désirerais t'emmener,
Mais mon bec est si petit !
Je désirerais t'emporter,
Mais si faibles sont mes ailes » !
« Heureux nous étions le jour de notre rencontre,
Qu'il est déplorable de nous séparer ainsi !
Mon cœur se désespère ; en regardant nos compagnons,
Mes larmes coulent sans le savoir ».
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