Le danger qui nous menacait maintenant était autre et plus redoutable que la veille où seuls jardins et forêts avaient couru le risque de subir de gros dégâts, si l'eau produite par l'énorme quantité de neige tombée durant l'hiver venait à être libérée toute à la fois, elle pouvait dévaster nos champs ,nos prairies et nos maisons.Ainsi que je pus m'en rendre compte en ouvrant les fenêtres du couloir ,le vent était encore plus chaud que pendant la nuit écoulée.Si l'épaisse couche protectrice de verglas qui avait recouvert le sol la veille que formaient les fines aiguilles de glace se désintegraient promptement, les torrents des forêts, tels des monstres furieux ,se précipiteraient en grondent hors des vallées et inonderaient champs ,prés,terrains plats,des rubans mousseux dévaleraient toutes les montagnes,aux endroits où s'élèvent des rochers et des versants escarpés les flots devenus turbulents barreraient la route aux ruisseaux et aux avalanches roulant pierres ,neige et arbres et enfanteraient un océan d'eau devant eux.( Page 153).