La pornographie n'a pas plus de sex-appeal qu'une réunion d'anciens combattants. Ca n'a rien à voir avec l'érotisme, mais avec l'humiliation. Le voyeur a besoin de sa dose quotidienne de dégradation, qu'il ne peut trouver dans la vie de tous les jours. Il met alors en marche la télévision pour se repaître d'émissions racoleuses et d'informations catastrophes.
Le physiologiste Jared Diamond définit la mise en place de l'agriculture comme "une catastrophe qui n'aurait jamais dû arriver".
Rappelez-vous, c'est ici que vous en avez entendu parler en premier. Son nom est Frank, et il est très impatient de surpasser Jimmy Huberty.
Et, à l'attention de tous :
"Soyez reconnaissants de ne pas avoir mon cerveau pour le restant de vos jours, comme c'est le cas pour moi. Vous pouvez refermer mes publications, les jeter à la poubelle, ou les poser sur une étagère et revenir à votre réalité. Je ne peux pas le faire, ça ne s'arrête jamais. C'est en moi chaque minute de chaque jour de chaque année jusqu'à ma mort."
La sexualité et la violence servent de métaphore dans un poème qui agit directement sur la conscience par l'imagination, où dans les conditions adéquates elles peuvent être déployées et appréciées, imprégnées par un sens du sacré de "toutes choses", de l'extase et du vin jusqu'aux ordures et aux cadavres.
[...] Ceux qui l'adorent en tant que "ishta-devata" ou qui la divinisent goûtent leur âge de Fer comme si c'était de l'or, ressentant l'alchimie de sa présence.
Qu'est ce qui t'intéresse, Frank ?
"Les pieds des femmes, et tuer des gens."
C'est l'avantage de travailler dans un funérarium. Je pouvais accompagner la famille au cimetière, partager le deuil de la perte de cet être cher. Excepté que je ne sanglotais pas de la même façon !
Une vache devient une machine à convertir de l'herbe en lait. En perdant leur état premier, les animaux deviennent totalement dépendants de l'homme pour leur survie. La taille de leur cerveau diminue, les spécimens dépensant plus d'énergie à croître et moins à être actifs. Les relations entre individus sont réduites au plus simple, et leur intelligence naturelle disparaît au profit de la placidité et de l'uniformisation.
Dans la vie, il y a deux pôles : la sensation et l'absence de sensation. La tendance de la culture occidentale est d'empêcher l'accès à la sensation, ou de contrôler son accès. La finalité de cette civilisation est d'amoindrir la sensation. Quand les gens ressentent une parcelle de sensation, ils s'imaginent que c'est énorme. Mais d'autres cultures ont développé des pratiques délibérées de ressenti.
Cet entretien a été réalisé dans l'appartement de Karen, un petit studio rempli de livres, de dessins nécrophiles et de décorations sataniques.
La partie de moi qui pense, ressent, voit, entend et répond à son nom était à quelques mètres du mur. Qu'étais-je en train de regarder ? Etait-ce moi ? Ou était-ce "moi le voyeur" ? Ce paradoxe me saisit avec une force incroyable. Bien que dans cet état, rien n'était vraiment sérieux. Je trouvais tout amusant.
J'explorais cette nouvelle réalité.