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Critiques de Adam Saint-Moore (34)
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Les trois lettres du triangle

Le commissaire divisionnaire Lucien-Napoléon Paolini s'ennuyait Quai des Orfèvres. Aussi quand un ancien adjoint nommé commissaire près de Versailles vint lui demander de l'aide pour résoudre une affaire criminelle, celui-ci ne s'est pas fait prier.

Le corps d'une jeune fille nue a été retrouvé sur les bords de la Bièvre par des gosses. Tuée à l'aide d'une aiguille en plein coeur. Le plus étrange c'est un dessin sur l'épaule. Un triangle rectangle qui porte une lettre au sommet de chaque angle.

Paolini, genre de commissaire Maigret du sud, va démêler les fils de cette énigme avec patience et psychologie, évitant les pièges nombreux parmi tous les suspects.



Première lecture d'un ouvrage d'Adam Saint-Moore qui était un habitué des éditions du Fleuve noir. S'il a beaucoup produit de livres d'espionnage et de science-fiction, c'est dans la collection "Spécial police" que je le découvre.

Roman classique d'une enquête policière où les talents d'un commissaire de police vont faire merveille pour séparer le vrai du faux.

Le style est enjoué pour tracer le portrait de chaque protagoniste, parfois même provocateur en comparaison du politiquement correct qui plane sur la littérature d'aujourd'hui.

Seul bémol dans cette agréable lecture : je me demande encore comment le coupable a pu transporter le corps sans vie de soixante kilos, le charger dans une barque, puis le décharger encore sachant sa faible constitution.

Encore une énigme à résoudre...
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Protection collective.

L’auteur nous prévient en exergue de son roman, plusieurs personnalités réfugiés aux États-Unis, après les coups d’état successifs en « République » dominicaine, ont été soit enlevés soit assassinés sur le sol même où elles espéraient leur sécurité.

Gunther va donc mettre bon ordre à tout cela et tenter d’éliminer les cellules de tueurs du dictateur dominicain à New-York.

Et avec « Face d’Ange » cela ne traîne jamais.

Le roman, mené tambour battant, sans une phase de répit déroule allègrement ses 220 pages.

Le tout avec une sorte de jouissance goguenarde et un rien sadique et cette misanthropie totale et sans illusion qui semblait caractériser Jacques Douyau.
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Une odeur de pourri

le commissaire chapelle de la pj de Paris va se retrouver avec une affaire délicates sur les bras.

on viens de retrouver un cardinal mort chez une prostituée. son supérieur va lui demander d évacué le corps discrètement pour éviter le scandale.

il se doute pas que les problèmes vont lui tombé dessus, sans compter la presse,les caids de la traite des blanches, et les politiques.

dur métier de flics quand tout le monde s'en mêle.

une bonne intrigue captivante et a rebondissements.👍
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Les sommeils de Face d'Ange

Ambiance haïtienne pour cette nouvelle aventure de Face d’Ange.

Un correspondant de la CIA y a été arrêté et torturé et Gunther devra le libérer ou de descendre avant un procès truqué organisé par le dictateur du coin.

Face aux miliciens et aux tristement célèbres "tontons macoutes", notre agent spécial aura fort à faire entre deux larges et profonds sommeils réparateurs.

Classique mais efficace.
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réseaux déchainés

En plein tournage d’un mega production à la Cecil B. de Mille, un homme est retrouvé poignardé. Il venait de vendre un microfilm au correspondant américain de CIA au Caire.

Le réseau est-il en danger ?

Face d’Ange va enquêter à sa manière et cela dépote sur 220 pages !

Adam Saint-Moore n’avait pas son pareil pour mener l’action, tambour battant se laissant l’espace de quelques phrases plus poétiques parfois.

Flematique, brutal et cynique, comme à son habitude, Gunther retrouve ici l’inénarrable Bassovitch, levantin boudiné aux loukoums, occasion de quelques échanges cocasses.
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Ça se mange froid

Je me suis fait une raison, je ne découvrirais jamais tous les auteurs de polars de langue française.



Mais cette certitude ne m’empêche pas de continuer à faire connaissance avec de nouveaux écrivains (nouveau, pour moi, car ils ne le sont plus depuis longtemps la plupart du temps. Et, même, bien souvent, ils ne sont plus, tout simplement.)



C’est aujourd’hui au tour de l’auteur Adam Saint-Moore de croiser ma route (ou, plutôt, à moi de croiser la sienne).



Adam Saint-Moore est loin d’être un nouvel écrivain. Né en 1926, il est mort en 2016 à l’âge vénérable de 89 ans.



Il est publié dès la fin des années 1950 et fut l’un des piliers des éditions Fleuve Noir, tant pour la collection « Spéciale Police » que pour celle « Espionnage » pour lesquelles il livra presque 160 romans.



C’est pour la seconde qu’il crée l’espion Gunther, surnommé « Face d’Ange » qui vivra presque 80 aventures.



Mais pour l’heure, j’ai décidé de découvrir l’auteur et sa plume via un personnage non récurrent, dans le genre policier, avec « Ça se mange froid ».



L’O.P. Paumard est un vieux de la vieille qui, à 52 balais et après 26 ans de bons et loyaux services, est quelque peu méprisé par la nouvelle génération des forts en thème, les bardés de diplômes qui ne jurent que par une informatisation encore balbutiante plutôt que par le travail de terrain.



Un soir Paumard est appelé par un commissaire de quartier de ses amis sur une scène de crime, une jeune femme a été retrouvée morte dans un appartement du XVIe.



Effectivement, Paumard et son équipier Monier, un géant à face de Huns, découvrent un corps tuméfié, tabassé avec force, fouetté à sang, mais la victime respire encore.



Dans un placard, ils découvrent un jeune drogué, le corps moitié nu constellé de sang, qui leur saute dessus et tente d’étrangler Monier.



Devant la détermination et la rage de l’inconnu, Paumard lui assène de violents coups de crosse sur le crâne et Monier le finit à coup de poing avant de lui passer les menottes.



Mais le suspect s’avère être le fils du gouverneur de la Banque de France dont la mère est apparentée au président du Sénat et au président de la République.



Devant la colère de ces Édiles, le jeune commissaire divisionnaire Lhomier, supérieur de Paumard et Monier, après avoir sermonné les deux hommes en leur faisant comprendre qu’ils n’ont plus rien à faire dans la police, qu’ils sont devenus archaïques, demande leurs démissions.



L’ancien O.P. Paumard, ne supportant pas de n’être pas soutenu par son supérieur et, pire, d’être humilié par lui, décide alors de changer de camp pour s’en foutre plein les fouilles tout en ridiculisant, à son tour, le commissaire divisionnaire Lhomier.



Il va alors mettre au point le casse le plus prestigieux de ces dernières années pour ce faire…



Adam de Saint-Moore nous invite donc à une vengeance indiquée par le titre et la 4e de couverture.



À travers une narration à la première personne via son personnage de Paumard, il invite le lecteur à suivre l’élaboration et l’exécution d’un casse que l’on croyait impossible.



Petit roman policier, « Ça se mange froid » s’avère être un récit qui aurait pu être ambitieux et proposer un « Ocean Eleven » avant l’heure ou, plutôt, un « Ocean Five ».



Malheureusement, le casse n’est que prétexte à la vengeance et l’auteur s’appesantit trop peu sur celui-ci, passant à côté d’une possible tension et exaltation du lecteur face à la mise en place du plan. D’ailleurs, le casse, lui, est également expédié pour laisser place plutôt aux états d’âme de l’O.P. Paumard et de son esprit vengeur.



De par la narration à la première personne, Adam Saint-Moore peine à installer un style accrocheur, même s’il n’est pas désagréable.



De plus, on pourra regretter la sous-utilisation du personnage de Monier, qui avait un potentiel qui n’est jamais exploité.



D’autres pistes, d’ailleurs, sont délaissées, comme les suites du passage à tabac du fils de bonne famille ou la vie de Monier après sa démission.



De la même manière, l’auteur passe très rapidement sur les résultats de la vengeance de Paumard, qui est pourtant le prétexte et le centre du roman.



Dommage, car, à travers toutes ses pistes, il y avait matière à fournir un roman bien plus dense, autrement plus ambitieux, mais qui, du coup, ne serait plus rentré dans le cadre des collections des éditions Fleuve Noir.



À défaut, Adam Saint-Moore livre un honnête petit roman policier qui se lit sans déplaisir, ce qui n’est déjà pas si mal. Mais difficile, à travers celui-ci, de se faire une idée arrêtée sur le talent de son auteur.



Au final, un roman policier qui remplit son office, mais qui manque d’ambitions alors que l’auteur avait mis en place tous les ingrédients pour délivrer un récit d’une autre ampleur.
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Face d'ange : Les machoires du piège

Récupérer un microfilm d’installations nucléaires en plein Téhéran n’a pas été une mince affaire pour Face d’Ange mais le garder en attendant de le transmettre au siège de la CIA sera une toute autre histoire.

Flics corrompus, arabes sournois et mercenaires sans pitié vont refaire le portrait de notre beau Gunther.

Ils ont eu tort sa vengeance sera sans pitié.

Un roman, comme à l’habitude de Jacques Douyau, mené à fond de train avec violence et sadisme à la clef.
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Exécution grenouille

Encore un excellent Fleuve noir espionnage dû à la plume talentueuse de Jacques Douyau, alias Adam Saint-Moore.

Face d’Ange a, cette fois, fort à faire du côté de Miami et de ses bases de lancement de missiles pour tenter de démanteler un très coriace réseau d’espionnage.

Étrange mélange à vrai dire que les romans de Douyau faits d’action, de suspens et de véritables énigmes policières à la Agatha Christie où le véritable coupable ne nous est révélé qu’aux toutes dernières lignes.

Le tout non dénué d’humour, le plus souvent très noir et de références culturelles bien surprenantes pour qui aurait une vision dédaigneuse de ce genre mal aimé qu’est le roman d’espionnage populaire.

Un exemple ?

La référence au « Parc-aux-cerfs » à propos de la maison dérobé d’un des protagonistes :) ou à un certain Inaudi…
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Ombres dans le soleil.

On aurait tendance à croire que lire des romans d’espionnage est un passetemps bien vain que nenni !

On apprend beaucoup en lisant ce genre de littérature surtout lorsque l’auteur est bon et bien informé. Ce fut toujours le cas d’Adam Saint-Moore (Jacques Douyau de son vrai nom).



Ici dans le Japon d’immédiat après-guerre les gros industriels compromis se sont vite refaits, l’esclavage perdure et les sbires de la pègre connaissent les très mauvais coups du Judo. Gunther dit Face d’Ange va en prendre plein sa belle gueule et les atemis sur tatamis font très très mal.

Un bon roman agrémenté d'une très belle couverture du prolifique Michel Gourdon.
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Contact guérilla

Cuba 1959, nous sommes avant le renversement du dictateur Baptista par les frères Castro, le Che et Camillo Cifuengos.

Deux prospecteurs en pétrole et une journaliste sont enlevés par des guérilléros et Gunther dit « Face d’Ange », agent de la CIA est chargé de les faire libérer.

Sauf qu’ici, c’est le dictateur qui a pour nom Cifuengo et que le barbudo se nomme Brasillo. On bascule vite de libérateur à dictateur en ces pays là et Jacques Douyau le souligne avec ironie. Tout comme il n’ignorait pas que les américains ne soutenaient à Cuba que leurs propres intérêts.

De son écriture fluide, parfois poétique, lorsque l’action lui en laisse le temps, ce nouvel opus des aventures de Face d’Ange se lit sans ennui. De nombreux personnages hauts en couleurs en rendent la lecture encore plus plaisante.
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Circuit fermé

Adam Saint-Moore nous prévient en introduction de son roman : il existe vraiment une société du nom de « Compagnons de l’Apocalypse » qui s’est formée pour peser sur les décisions du National Security Council.

Aussi lorsque des savants atomistes tombent en vol comme des mouches, Gunther dit « Face d’ange » n’hésite-t-il pas une seconde à aller fourrer son nez chez les « Compagnons ». D’autant plus que c’est un collègue bien informé qui le met sur la piste.

En plein New-York, cela va dégommer sec.



Fidèle à sa façon d’aborder le roman d’espionnage, Jacques Douyau ne va laisser aucun répit à l’action, ménageant comme toujours de belles trouvailles et des rebondissements en série sur fond de contestation aux armements nucléaires.
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Succession embûche

« La chaleur commençait tout juste à devenir plus lourde, le sol poudroyant de la place du vieux marché et les toits des souks viraient lentement à ce blanc de chaux vive que prend la terre de ces régions quand le soleil se met à se dissoudre dans l'énorme scintillement du ciel qui tourne au gris d'étain. »

C'est ainsi que débute « Succession embûche » à Amman en Jordanie où Gunther dit "Face d'Ange" va tenter de retrouver les assassins d'un agent de la CIA.

Il n'y a jamais de temps morts dans le déroulé d'un roman de Jacques Douyau dont la plume talentueuse savait immédiatement vous plonger dans les lieux et l'action au côté de son héros.

On perçoit la rapidité aussi de l'écriture d'abord plus inspirée pour ensuite laisser place à l'action. Il est même probable que l'auteur ne relisait pas son manuscrit car il aurait pu ainsi éviter quelques répétitions et affiner encore son style étrangement poétique par moment.

Mais ce n'était pas le but de ces séries qui livraient plusieurs romans par mois à leurs lecteurs avec, malgré tout, un très bon niveau qualitatif.
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Face d'ange froisse le kimono.

Gunther, dit face d’ange se retrouve au Japon avec, cette fois, pour mission de retrouver une journaliste mystérieusement disparue après avoir eu l’exclusivité de l’interview d’une société secrète d’activistes anti-américains. Accompagné de l’inénarrable Konstantin Bassovitch, ils vont tâter, dès leur arrivée, du savoir faire nippon en matière d’intimidation et de violence.

Encore un excellent roman d’Adam Saint-Moore qui me confirme que les précédents déjà lus n’étaient pas que des bonheurs d’écrivains en veine d’inspiration.

Intrigue rondement menée et bien renseignée, suspens et whodunit efficace font de ce "Face d’Ange froisse le kimono" un très bon moment de lecture de détente.
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Autopsie d'un viol

Alain tardier commissaire

divisionnaire a la police judiciaire, resoie un appel téléphonique de sa fiancée,

parti faire un stage.un homme et rentré dans sa chambre et a essayé de la violée, et voila quelle se réveiller à côté du cadavre

de son violeur.

une histoire riche en rebondissements,👍
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Les sabbats cessent à l'aube

Il n’est pas bon de susciter le courroux du gourou et la belle Irina va l’apprendre à ses dépends.

Dans le Berlin de l’après-guerre, les comptes se règlent comptant et les mémoires s’effacent au P38.

Un Face d’Ange efficace comme d’usage à savourer avant que les woks n’en fassent des autodafés comme au bon vieux temps du Reich.

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Face d'Ange ches les émirs

1971, Abou Dabi, capitale future des Emirats, n'a pas encore eu son éruption de phalliques et étincelants buildings.

Nous sommes à la veille de la fédération et les influences russes et chinoises d'un côté, Britanniques et américaines de l'autre s'activent pour prendre la plus belle part de l'éjaculation pétrolière du pays.



C'est dans ce contexte trouble qu'Adam Saint-Moore a choisi de faire évoluer ses deux héros Gunther et Bassovitch. Assassinats, terrorisme, trahison et géopolitique pimentent à l'harrissa un roman vif et bien écrit au dénouement malheureusement trop classique.
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Face d'Ange et la conférence

Point d’entrée dans l’oeuvre romanesque d’importance du gersois Jacques Douyau, ce « Face d’Ange à la conférence » fut une bonne surprise.

L’écrivain était fort bien renseigné sur les rouages et usages des services spéciaux et ses héros sont glaciaux et inquiétants à souhaits. Je ne sais pas si le Moore de Saint-Moore est un hommage à Roger Moore et au Saint de Leslis Charteris mais j’aurais très bien vu l’acteur anglais interpréter ce Gunther, Face d’Ange.

L’ensemble est bien écrit avec une pointe de cynisme et de nihilisme qui constitue le recul nécessaire face aux agissements de ces officines commandées par l’irraison des états.
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Les trois lettres du triangle

S'il y avait la possibilité de noter avec dix étoiles ce roman d'Adam Saint-Moore, sans hésiter, je lui accorderais 10 étoiles.

L'atmosphère à la Marcel Carné font de ce Spécial-Police un vrai film...

Passionnant.

J'aime décidément beaucoup cet auteur.

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Sous les étoiles noires…

Après un avertissement des plus alléchants où l’auteur évoque mages noirs, Alister Crowley, sectes et prêtres défroqués, le livre démarre sur l’assassinat d’un gourou américain pour s’enliser assez vite sur une enquête des plus classiques.

Malgré quelques personnages bien dessinés, le roman, aux effets téléphonés, semble vite écrit et perd tout intérêt.
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La nuit du chat

Après avoir découvert l’auteur Adam Saint-Moore à travers un petit roman policier publié chez Fleuve Noir, « Ça se mange froid », je décidais de retenter ma chance avec l’écrivain afin de me faire un avis plus précis sur sa plume.



Pour ce faire, mon choix s’est porté sur « La nuit du chat », publié en 1967 toujours chez Fleuve Noir.



Ai-je bien fait ?



Pour rappel, Adam Saint-Moore est un auteur né en 1926, mort en 2016 et qui fut un des piliers des éditions Fleuve Noir, notamment des collections « Spéciale Police » et « Espionnage » dans lesquels furent publiés plus de 160 de ses romans.



Pour la collection « Espionnage », Adam Saint-Moore crée le personnage de l’espion Gunther, alias « Face d’Ange » qui vivra près de 80 missions.



Pierre Beauchamp, 36 ans, est un ancien baroudeur ayant combattu les Allemands, fait l’Indochine, la guerre d’Algérie, et qui s’est rangé depuis quelques années.



Marié à la belle Florence, il mène une vie tranquille en tant qu’agent immobilier.



Un jour, se présente à l’agence un drôle de type qui lui met sous le nez des photos de sa femme dans une chambre sordide en train de se piquer à l’héroïne. Il se prétend envoyé par un client pour réclamer de l’argent en échange des photos et des négatifs.



Énervé, Pierre sort une dague de commando de son tiroir et en menace le type devant les autres employés de l’agence.



Malgré tout, Pierre accepte de payer, mais prend des précautions en suivant l’émissaire pour voir à qui il remet l’argent. Celui-ci le conduit dans une petite villa à l’écart, mais, une fois le type reparti, sans l’argent, Pierre, en pénétrant dans la demeure, ne trouve personne.



En fouillant, il découvre une collection de photos et de négatifs d’autres victimes de chantage qu’il jette dans la cheminée.



Le soir, Pierre reçoit un appel du maître chanteur, enragé, qui lui promet de tout faire pour le détruire lui et sa femme…



Adam Saint-Moore convie le lecteur à un petit chantage à la photo. Début classique d’une aventure dans laquelle tout un chacun se sentirait piégé et obligé de payer au risque d’avoir à payer encore et encore. Mais la victime, Pierre Beauchamp, n’est pas n’importe qui, c’est un ancien soldat, entraîné pour tuer, au sang-froid et à l’amour vif pour sa femme.



Le classicisme de l’histoire se mêle à celui du style de l’auteur.



Effectivement, rien de transcendant ni dans l’un ni dans l’autre et, d’ailleurs, on regrettera des erreurs dans les deux camps.



Question intrigue, des incohérences comme celle de Beauchamp, 36 ans en 1966, mais dont on vante son activité pendant la seconde guerre mondiale contre les Allemands. Le gars avait entre 10 et 15 ans à cette époque, pas impossible, donc, on connut des résistants de cet âge, mais les faits ne sont pas présentés pour ceux d’un gamin, mais ceux d’un soldat.



On doutera également des motivations du maître chanteur qui, pour en arriver à son but, use de moyens bien démesurés.



De même que l’on pourra s’étonner qu’un type qui aime sa femme au point d’être prêt à tuer s’éprenne aussi rapidement d’une gamine de 16 ans de moins que lui et, plus encore, de la réciprocité de ces sentiments.



Et comment ne pas être surpris, dans la scène finale, de l’attitude du héros qui, chargée de protéger sa belle durant la nuit (la journée, son collègue s’en chargeant), celui-ci préfère dormir plutôt que de monter la garde et sommeiller le jour venu. Drôle de façon de procéder pour un soldat.



Mais le héros n’est pas le seul touché par les attitudes incohérentes, celles du policier chargé de l’enquête, pourtant un personnage prometteur, mais très sous-employé sont également à noter ainsi que celles du maître chanteur se jetant dans un piège grossier que n’importe qui aurait vu venir de loin.



Question style, s’il n’y a pas grand-chose à en dire, ni en bien ni en mal, on regrettera pourtant de nombreuses répétitions pourtant faciles à supprimer avec une simple relecture.



Au final, une fois la sublime couverture de Michel Gourdon (pléonasme) passée, plus grand-chose d’intéressant à se mettre sous la dent. Pour autant, ce roman court se lit sans réellement lasser, mais sans passionner.
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