Agnès Grimaud

De tout temps, il y a toujours eu des chapardeurs dans les classes. Pas bien méchants. Qui vous subtilisent en douce un crayon de couleur, votre règle ou vos mitaines. Mais le voleur qui a choisi la classe de Lucie Wan Tremblay pour y commettre ses larcins semble avoir une prédilection pour les menus objets et non les plus beaux, les plus brillants et les plus neufs, soit des crayons très, très entamés et des gommes à effacer qui ont fait leur temps. Aucun objet de valeur, quoi. De plus, il agit toujours quand il n’y a pas personne dans la classe qui pourrait le surprendre.



Or, Lucie Wan Tremblay a décidé que ça ne se passerait pas comme ça. De fausse piste en faux espoir, elle finira par mettre la main au collet du voleur… Mais non sans peine, tant elle est convaincue de la culpabilité de l’un, puis de l’autre, alors que le lecteur a, quant à lui, depuis un moment deviné qui dérobe des objets pendant la nuit ou lors des récréations.



Dommage que l’auteur ait semé trop d’indices et laissé ainsi peu de place à l’erreur et au doute. L’idée de départ avait pourtant du bon, à savoir qu’il est facile d’arriver trop vite à des conclusions et d’accuser à tort. Lucie Wan a pourtant quelque chose d’attachant dans son désir de trouver le coupable.



Mais Agnès Grimaud a oublié de faire confiance à ses lecteurs.
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