Elle était triste, et elle s’en voulait d’être triste. Elle n’aimait pas désirer ce qu’elle n’avait pas décidé de désirer, tout comme elle n’aimait pas qu’on lui refuse ce qu’elle n’avait pas vraiment convoité au départ. Elle estimait qu’on avait déjà assez de raisons d’être triste sans émailler notre vie de désirs non satisfaits. Celui d’avoir une main gauche légèrement plus large, par exemple, ou un meilleur violon. Celui d’avoir encore ses parents.