Le vent, porteur de senteurs de feuilles vertes à peine ouvertes, traversait la prairie. Les jeunes pousses d'herbe se faufilaient entre les pieds desséchés de l'an passé, que la fonte des neiges avait laissés à découvert, et frémissaient en dessinant des motifs d'ondulations dans la prairie selon l'intensité du vent. A peu de distance de là, le bruit de la mer résonnait sur le rivage.
Kazuko s'étirait de tout son corps pour recevoir la brise printanière qui faisait vibrer la terre et la mer à l'unisson.