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Citation de Osmanthe


La maison de son oncle était distante de près d'un kilomètre. En chemin, il n'y avait que des champs cultivés ou des terrains vagues.
Sur cette petite route, Ayako avait rencontré un homme de grande taille, vêtu d'un uniforme militaire d'un pays étranger. Elle ne se souvenait pas bien de ce qui s'était passé alors. Elle avait seulement éprouvé une violence brutale et une douleur indicible.
Mais pendant ce laps de temps dont elle ne se souvenait pas bien, elle ne se rappelait qu'une seule chose avec netteté. C'était le froid pur d'une forme sur son front.
Cette chose froide lui avait d'abord effleuré le menton. Et petit à petit, comme un morceau de glace qui se déplace, elle avait glissé vers ses lèvres, ses joues, l'arête de son nez et bientôt, arrivée à son front, elle n'avait plus bougé.
A ce moment-là, elle avait nettement senti que ce froid dessinait une croix. Elle pensa qu'elle devait rêver. Un froid à lui couper le souffle, une sensation glacée qui traçait une croix avec précision, tout cela avait fini par lui donner l'impression que ce n'était pas réel. Une croix pouvait-elle se graver sur son front ?
Ayako, soudain, avait dégluti.
Sur le cou de l'homme elle venait de remarquer une chaînette dorée qui brillait avec éclat.
La croix de la Crucifixion !
Ayako avait aussitôt senti se brouiller sa conscience.
Lorsqu'elle avait repris ses esprits, les étoiles brillaient, comme gelées das le ciel nocturne. Au milieu des herbes folles elle avait longtemps été incapable de se relever.

Extrait de la nouvelle "L'arc en ciel blanc"
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