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Citation de fbalestas


Ce matin-là, une jeune mère célibataire, en baskets à coussin d’air et collant vidéo, chantait le jingle de la réul à seule fin d’avoir le droit de se coucher sur un banc, la nuit tombée, sans que le courant électrique la secoue, chaque quart d’heure, pour stationnement prolongé. Sur le rond-point, un quinqua à la veste émotive, ici gris pâle, jouait seul les quatre personnages d’Amis-Amies, la série « conviviale » qui faisait un carton et m’interpella les deux bras levés, vu que j’étais le seul à le regarder, pour me vanter la saison 9. Sous un crossland où des ados venaient partager leur musique, une minotte d’à peine seize ans jonglait du genou avec une canette pour m’abonner à Fusal. Lorsque je lui ai demandé pourquoi elle était là, elle m’a avoué que ses parents venaient de casser son contrat d’éducation suite à son troisième fugue et qu’elle n’avait plus droit à l’enseignement non plus. D’autres vendiants m’avaient suivi, arrêté, croisé sur mon kilomètre de marche, certains pour m’offrir une bague universelle, qui un bracelet de cent téras, des smartglass, un dîner végis, d’autres cinq minutes de speed matching avec une célibattante tout-à-fait-votre-genre. Ils s’accrochaient à vous, ils vous tenaient le bras ou se plantaient devant vous, ils cherchaient à « établir le contact » comme les vidéos de coaching qui pullulaient sur le réseau leur conseillaient de le faire.
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