Trois modalités principales de la honte selon Léon Wurmser
- la honte proprement dite : c'est l'expérience directe de la honte, vécue comme affect, émotion spécifique ;
- l'angoisse de la honte : il y anticipation de la honte comme danger immédiat et donc mise en place de défenses d'évitement ;
- la honte comme potentiel : elle donne lieu à la création d'un style qui porte à éviter une honte possible (par exemple, à manifester une grandiosité défensive, à cacher ou accentuer sa différence).
Refus du fragmentaire et de l'éclaté, l'aspiration au bonheur nécessite des liens de cohérence et de renforcement mutuel entre les pensées, les projets et les actions.
Notre esprit, toujours prêt à se divertir, à se disperser à la surface du monde, a besoin d’aide. De soutien certainement mais aussi de canalisation, d’aimantation vers le préférable et le profond au détriment des pièges du futile, ce « triste exil ».
Mais pas la solitude au sens d’un isolement tragique et statique, spécialisée dans le détachement rancunier et consistant surtout à fuir l’implication et l’action. Ce qui nous intéresse est d’explorer et d’exprimer les conditions d’une solitude libérée et vitalisante. Nous nous situerons à l’opposé de ce qui prédomine dans notre culture à savoir un fanatisme de l’image et une exigence de spectaculaire.
Les personne en fin de vie que j'ai interrogées ne regrettaient jamais les questions matérielles, mais toujours les questions affectives, ne pas avoir suffisamment aimé et ne pas avoir suivi leurs rêves. Il faut savoir écouter ce qu'elles expriment et faire ses choix, avant d'être nous-même en fin de vie. Etre libre, c'est augmenter sa capacité à faire des choix.
Le plaisir partagé est le moteur du changement.
L'être humain a toujours été fascine par deux recherches complémentaires. L'une, extravertie, est la curiosité vers le monde extérieur et le besoin d'être en groupe. L'autre, introvertie, est tournée vers la vie intérieure, la réflexion, la méditation. Car l'inconnu n'est pas seulement le monde extérieur, c'est surtout soi-même.
Plus la personne comprend l'organisation complexe de la connaissance sur elle-même, plus elle connaît les servitudes qui pèsent sur la recherche du vrai, mieux elle peut se vouer à cette recherche. Par là, elle s'émancipe des conditions historiques, familiales et sociales qui ont donné à son itinéraire, telle ou telle tournure.
La solitude offre de hautes possibilités de contact avec l’autre dimension. En contact c’est-à-dire dans la présence de cette ambiance divine. Cette solitude reliée à soi, à l’Humanité, à la Nature, au Cosmos, au Sacré, nous permet aussi de vivre les soucis et les peines d’une façon juste c’est-à-dire féconde. La solitude bénéficie donc d’une promotion méritée puisqu’elle ouvre la voie à une possible révélation mais surtout elle offre à chacun les moyens de sa Réalisation sensible.
La conscience de soi, c'est-à-dire la construction progressive du sentiment d'identité repose beaucoup sur l'échange. Elle naît dans le rapport à autrui.