Un psychothérapeute à la recherche du bonheur, voilà qui attira mon attention voici une vingtaine d'années. J'eus l'occasion ensuite de l'écouter lors d'un week-end sur le couple. Ses mots simples et sa pudeur concordaient avec le ton d'un livre écrit à la première personne, qui présente une conception de l'existence heureuse et des moyens de sa création.
Ni recettes, ni injonctions, du vécu ; des histoires, des lectures, de la clinique, de la réflexion.
Alain Delourme pointe deux obstacles au bonheur : l'ignorance et la culpabilité. Il invite à la tendresse, à l'humour et à la présence, ce dont nous sommes tous capables pour édifier notre bien-être. Il recommande l'auto-observation, de prendre conscience de soi et de son potentiel.
La deuxième partie essaie de penser le bonheur avec
Spinoza notamment, le chantre de la joie pure et aussi avec la puissance de l'imagination.
L'auteur fournit également des outils conduisant à la "quête réfléchie d'une joie unificatrice", c'est la dernière partie de son propos optimiste en général.
L'écriture très fluide se fond aussi bien dans la philosophie que dans le déroulement d'une partie de tennis. L'objectif est de mourir bien vivant, au cours d'un chapitre sur la façon d'apprivoiser la mort.
Un livre marquant qui souligne les efforts nécessaires pour exister et trace la voie d'un bonheur possible. Il génère l'envie de restructurer son existence, ou du moins de l'envisager autrement. Toujours d'actualité.
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